Dragon's Tongue | Les Chroniques de Salazar

Prologue

*listen to: Devil may cry - The Weeknd*

Média: Eugène

Il était une fois, un roi nommé Utter Pendragon. Celui-ci était bon et juste auprès de son peuple et régnait avec bon coeur sur le royaume de Camelot. Cependant, sa majesté le roi n'avait aucune miséricorde pour les voleurs.

La jeune fille fut jeté aux pieds du trône sans aucune retenue. La silhouette se releva malgré les chaînes encombrantes, qui lui barrait les pieds et les poignets. Le prince Arthur, assis aux côtés de son géniteur, ne pus s'empêcher de fixé les iris bleus de la voleuse, presque phosphorescents sous l'ombre la capuche.

- Tu sais quel sort nous réservons aux vermines dans ton genre, mon enfant? Demanda le roi à l'égard de la jeune femme. 

Avant même que celle-ci n'eût le temps d'ouvrir la bouche, les portes de la grande salle s'ouvrèrent en grand. Laissant alors apparaître un chevalier et sa longue cape rouge écarlate dans l'embrasure. Le sujet marcha d'un pas vif jusqu'au coté de la prisonnière, puis s'agenouilla le poing sur le coeur.

- Mon roi, les troupes envoyées à la montagne sacrée sont de retour... Mon seigneur, aucune trace du grand Merlin n'a été trouvée là-bas. De plus, nous avons été dans l'incapacité d'atteindre le sommet, il semble qu'un charme puissant nous empêche d'avancer, nous ramenant toujours au point de départ.

Aux dernières paroles du messager la jeune fille releva la tête. Le roi se couvrait les yeux d'une main, l'autre faisant signe au messager de se retiré. Les lèvres de la prisonnière s'étirèrent en un rictus amusé. Le prince ayant remarqué regarda son père puis la jeune femme de nouveau.

- je vois que vous n'avez plus aucunes options mon roi, dit la femme aux yeux bleus hypnotisants.
- Pardon? Rétorqua le roi.
- Je pourrait vous aider vous savez.
- Et comment cela?
- Vous avez besoins d'un mage, non? Demanda à son tour la voleuse.

- Effectivement, répondu le prince à la place de son père.
- Alors c'est votre jour de chance, mon seigneur, dit la jeune femme en effectuant une révérence.

Les gardes méfiants redressèrent la femme avec violence, de ce fait la capuche retomba dans le dos de la femme, laissant voir le visage de celle-ci. Une peau laiteuse, des joues creuses, des lèvres rouges comme le sang et des cheveux noirs comme l'ébène, la chevelure de charbon retombait en cascade sur les épaules frêles de la prisonnière.

- Je ne suis pas une voleuse, messires, et encore moins une vermine. Mon nom est Eressëa Salazar de Talwinn. Une simple voyageuse.

La posture impeccable de la femme et sa beauté laissèrent l'assemblée bouche-bée.

- Et pourquoi serait-ce mon jour de chance voyageuse? Demanda le roi.
- On peux dire que je connaît quelques tours de passe-passe, qui pourraient vous êtres très utiles.
- Vous êtes mage, vous? Laissez-moi rire, intervient le prince avec arrogance.

Le regard de la mage se visa dans celui du prince, puis celle-ci articula lentement,

- Je sais parler aux écailles, cela vous serait bien utile, non? Dit la femme amusée avant d'ajouter face au visage grave du roi Utter, vous n'y aviez pas pensée, mon roi? Ces bêtes sont assez farouches lorsque l'on piétine leurs terres.

Le silence revient aussitôt, puis les murmures dans l'assemblée s'élevèrent.

- Que veut-elle dire par "parler aux écailles" père? Demanda le prince face au visage livide du roi.

La réponse du roi se fit attendre, mais ne vient pas. Le regard du roi se perdit peu à peu dans le néant, puis d'une voix rauque le seigneur prit la parole.