Belle Chiara

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L'autre jour, je m'ennuyais, et je suis sortie faire du shopping dans Bordeaux. Je me suis achetée une paire de collant, une robe et un pull "FEMINIST". Je suis allée à Bocage, je voulais absolument des bottines pour l'hiver. En entrant, la vendeuse m'a sorti un "bonjour" hésitant. J'ai jeté un coup d'œil à leurs modèles, et une paire en cuir noir avec des paillettes sur les talons m'a tapé dans l'œil. Je vais voir s'il y a ma taille ; évidement non. Je m'approche d'une vendeuse et lui demande une taille 43. Je m'assoie sur une banquette, à côté d'une mamie qui essaye des escarpins en daim.

"Ils vous vont bien", lui dit-je.

Elle sursauta.

"Merci", dit-elle.

La vendeuse ne revint pas. Je rentra chez moi. Sur mon chemin, je croisa un groupe de garçon de mon âge. Ils m'ont insultés. L'un m'a piqué mon sac et à trouvé la robe. Ils ont essayés de la déchirer mais j'ai de la force. J'ai mis des coups de poing à 3 d'entre eux et j'ai repris ma robe.

De retour chez moi, je salut mon père, mais il m'ignore. Je range mes derniers achats. Je suis triste ; alors je regarde une photo de ma mère. Elle est morte il y a 3 ans d'une tumeur. Elle savait tout sur moi, j'étais son unique enfant. Maman, tu me manques.

Le lendemain, je porte ma nouvelle robe avec les collants achetés la veille. Je rejoins mon unique amie, Déborah. Nous ne sommes pas dans la même classe. Elle est en ES et moi en L. Elle veut devenir avocate ou femme politique ; genre ministre. Moi, je veux être artiste. Je dessine alors je vais voir pour faire une école d'art.

En classe, personne ne me parle. On se demande bien pourquoi. A l'intercours, je vais aux toilettes. Je n'aime pas y aller. La dernière fois, des filles de S m'ont jeté des tampons et des serviettes hygiéniques en me donnant des coups de pied dans le ventre. Là heureusement, il n'y avait personne.

15h. Je vais en sport. Je vais dans le vestiaire. Les filles m'amènent de force chez les garçons dont la plupart son torse nu. Ils m'ont déshabillée ; de force également. J'avais un carré (cheveux). Ils me l'ont coupé. Ensuite, ils m'ont tous tapés un à un. Pour finir, ils m'ont crachés dessus et sont partit en sport. Je suis restée là pendant tout le cours.  Je ne sais pas ce qu'il s'est passé après, la douleur m'a anéantie.

Je m'appelle Tristan. Je suis mort en sautant du haut de mon immeuble avec le drapeau de la fierté transsexuelle sur mes épaules. Déborah m'appelait Chiara ; c'était comme ça que je voulais que l'on m'appelle désormais. Je me suis violemment disputée avec mon père, qui n'acceptait pas ma différence. Au lycée, on m'appelait "TrisTrans" ou "Tristan le Trans". J'ai essayée d'être forte, mais ça fait 3 ans que ça dure. La société n'était pas adaptée pour les gens comme moi. Je suis morte en étant faible, je le sais. Mais j'espère que mon suicide aidera à faire prendre conscience aux autres. J'espère que ceux qui m'ont maltraités auront ma mort sur la conscience. J'espère que mon père souffrira. J'espère revoir ma mère. J'espère être heureuse, maintenant.    

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Bonsoir, voici une nouvelle qui à rendu triste une amie en la lisant. Je cherche à faire pleurer mes lecteurs en ce moment. Dites moi si ça marche ! Ici je dénonce la violence faite aux personnes transsexuelles. Elles méritent le respect de chacun de nous, car ces personnes sont très fortes de s'assumer en tant que telle. Je ne suis pas Tristan.

Love, Christie_

Christie is writingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant