Les Histoires des Homolistes

Bonus 1 : Khalil

Je m'appelle Khalil.

J'ai vingt-cinq ans.

Je suis un homme, et je suis né homme.

J'aime les hommes, et les hommes m'attirent .

Mon physique est masculin.

Et tout ça, ça fait mon identité.

Toute ma vie, on me reproche d'aimer les hommes.

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Aujourd'hui, je suis sorti pour aller travailler, comme d'habitude. Je dois nourrir ma mère, avec qui je vis encore, et mon père, handicapé, qui ne peut travailler. Je ne m'en plains pas, ma famille est le plus important pour moi. Ma mère me demande tous les jours quand est-ce que je compte me marier, je lui souris et je lui dis que c'est pour bientôt. Mais dans mon pays, les homosexuels ne se marient pas. 

Je travaille dur pour satisfaire ma famille, je n'ai personne dans ma vie et ça me convient. Je suis vendeur dans une boutique, ça me va comme travail. Je ne demande rien à l'Etat, je n'offense jamais la famille royale, je suis musulman et je fais mes prières à l'heure, je jeûne, je suis un hafiz puisque je connais le Coran par coeur. Je n'ai jamais forniqué. Je suis homosexuel, malgré que l'Islam l'interdise, mais je réprime mes envies. Dans mon pays, les homosexuels ne couchent pas ensemble.

Ce soir, je suis rentré chez moi, comme à mon habitude. Mais plus tard que d'habitude. J'ai entendu parler d'un rassemblement gay, bien caché, à l'abri des forces de l'ordre. Alors j'ai voulu aller voir, car moi aussi, j'aimerais être amoureux. Mais dans mon pays, les homosexuels ne s'aiment pas.

La soirée a duré tard, et on a joué à célébrer un mariage, en espérant qu'il sera vrai un jour. Nous étions tous très heureux. La soirée a duré tard, mais j'ai respecté mes ordres et je n'ai ni bu, ni fumé, ni forniqué. Je suis respectueux et j'essaye de m'améliorer chaque jour.

Le lendemain matin, je me suis levé, et je suis retourné au travail.

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Je m'appelle Khalil.

J'ai vingt-cinq ans.

Je suis un homme, et je suis né homme.

J'aime les hommes, et les hommes m'attirent .

Mon physique est masculin.

Et tout ça, ça fait mon identité.

Toute ma vie, on m'a reproché d'aimer les hommes.

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Je suis allée travailler comme tous les jours, mais quatre hommes nous ont dénoncés pour homosexualité, tous ou presque tous. Nous avons été jetés en prison, nous avons été fouettés. J'ai vu le visage triste et déçu de mes parents, les regards haineux des autres familles leur reprochant de m'avoir mal éduqué, j'ai entendu les insultes des geôliers, j'ai senti les crachats des autres personnes emprisonnées. 

Et le lendemain, on m'a lapidé. 

Tout ça parce que j'étais gay.

- Khalil

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Je tenais à faire cette partie, et il y en aura d'autres, pour rappeler que l'homosexualité est passible de mort dans encore énormément de pays. 

Je ne critique en aucun cas l'Islam, mais la société saoudienne.