V.I.E

II

Alors pourquoi ? Pourquoi rejeter sa propre nature s'exprimant par ses simples sentiments ? Beaucoup répondrons que l'humain se braque contre tout sentiment de sa part lui faisant défaut. Cette réponse n'est en réalité pas exacte. L'Homme cherche en effet le plus souvent à enfouir les sentiments lui faisant défaut au fond de son être, se mentant lâchement à lui même. Il ne faudrait évidemment pas laisser exploser ses sentiments sous peine de subir les affres de la passion. Mais il est clair que sain n'est pas de vouloir se cacher à tout prix ses propres sentiments, tels que la peur, ou même l'amour. Cependant la brutalité se place dans une position encore différente pour l'être humain d'aujourd'hui. La société ne s'est, en notre temps, toujours pas résignée à accepter la brutalité, tout comme la violence par ailleurs, comme parti intégrante de l'être humain. L'Homme pour maintenir un état ne serait-ce qu'un minimum sain, se doit d'exprimer ses sentiments envers le monde qui l'entour. Et c'est en cela que nier la brutalité comme partie intégrante de l'Homme lui fait défaut. L'histoire a poussées la brutalité et la violence dans des extrêmes qu'un simple être humain n'aurait pu imaginer. Ainsi, le monde se modernisant et prenant conscience de ses capacités à être un fléau pour lui même, la peur le consuma. Allant jusqu'à définir la brutalité et la violence non pas comme une réaction humaine mais une réaction déviante et méprisable. On saurait répondre ici que la brutalité est la réponse de ce qui n'ont pas les capacités de s'exprimer de manière dite "civilisée". Mais n'en est-elle pas naturelle pour autant ? De plus la corrélation entre la brutalité et un déficit intellectuel est bien trop souvent abusive. Cela est vrai pour les enfants qui sont encore en phase de maturation pour cette société, mais la brutalité n'est pas un acte idiot par définition, loin de là. On aurait ici à redire que la plupart des grands hommes étant reconnus de façon commune dans le monde comme des hommes très sages prônent la non violence. Ces personnes qui sont très certainement dans une pensée majoritaire ne savent pas s'inculquer des principes des êtres qu'ils soutiennent. Gandhi a dit un jour que "Là où il n'y a le choix qu'entre lâcheté et violence, je conseillerai la violence." Ce sont ces mêmes personnes qui pensent que l'histoire n'est raconté que pour mettre au clair les travers de l'homme et seulement s'en servir comme contre exemple. Avancer droit sur son chemin, en prenant la peine de se retourner pour regarder le chemin pris, mais ne prenant jamais la peine de revenir en arrière pour avoir la certitude de ne pas s'être trompé de chemin. Parce que l'humain est et sera toujours arrogant. Etant persuadé d'avoir toujours prit le bon chemin, maudissant les moments où il s'est trompé, mais ne se remettant jamais en question quant au fait qu'il aurait pu faire demi-tour.