impossible

premier.

-J'ai pas envie d'y aller Clara, je t'assure que j'ai pas envie. S'il te plaît, j'ai envie de rester dans mon lit et manger encore et encore des chocobons. 
-Eloïse tu dois sortir, il ne te mangera pas, on va juste faire du quad dans la forêt a 100 mètres. S'il te plaît,pour une fois.

Elle me regarde avec ce regard que je déteste, elle n'essaye pas de me comprendre et veut toujours que je fasse des choses dont j'ai pas envie. Et le pire c'est que je suis incapable de lui dire non, ça fais maintenant 4 ans que c'est la même chose, elle sait qu'elle m'as dans la poche il lui suffit juste de me regarder avec ce regard. Dieu qu'elle m'énerve. Plus jamais j'accepterais de faire des facetimes avec elle, plus jamais.

- Je viens juste avec toi parce que il y a ton petit frère et je ne monte pas sur cette espèce de chose que finira par te tuer.
- Tu sais que tu es la meilleure, et je ne vais pas me tuer, c'est promis.

Elle me sort son petit doigt, c'est ridicule parce que tout le monde peut mourir d'un accident, elle ne peut pas prévoir les choses à l'avance.
Je crois que au bout de 5 minutes, je fini par sortir de mon lit pour enfiler rapidement un jean et un pull. Il fait chaud a crever dehors et ça en devient même insupportable.
L'avantage d'être seule a la maison la plus part du temps,c'est que je ne suis pas embêtée par les horaires maximal pour rentrer. Je prends seulement mes clés et je pars vers chez le père de Clara. Il habite à peine à 3 rue de chez moi, et c'est plutôt pratique. Le vent vient frappe mes cheveux et je regrette déjà d'être sorti, même entendre les voitures m'énerve. J'ai envie de faire demi tour,mais je suis déjà devant chez elle et elle me voit. C'est trop tard Eloïse fallait y penser avant.

- Monte la porte est ouverte.

Je tourne la poignet et les escaliers sont vieux. C'est la première fois que je viens ici et je ne me sens pas bien. Si elle m'as dis de rentrer c'est qu'il n'y a sûrement personne. Mais je n'aime tout de même pas l'idée d'être dans une maison que je ne connais pas. C'est déstabilisant. J'ai vraiment besoin de partir en vérité. Je ne sens compressée, et c'est insupportable je déteste les endroits inconnus. Je respire lentement par le ventre, je veux pas faire une crise ici, je ne veux pas c'est impensable. 

- Dis moi ou tu es Clara, c'est pas drôle tu sais que je déteste ça. 

Je l'entends descendre des escaliers dans un bruit sourd, mon dieu pourquoi elle fait autant de bruit? C'est vraiment plus possible ce bruit. 

-C'est bon, je suis prête. Je te dépose en voiture à l'endroit ou tu viens avec moi sur le quad? 

Je ne réfléchi même pas un instant à cette proposition. Elle ne sait pas conduire, et même avec toute la force du monde, je n'arriverais pas à monter dans sa voiture une deuxième fois. Et sur un quad, c'est encore moins pensable, je ne veux absolument pas mourir, d'une façon aussi ridicule. 

-Je vais y aller calmement en fumant, ça ira. Bon on ce rejoins. Et mets un casque. 

-Oui,oui. 

Je suis certaine qu'elle ne va pas en mettre, elle n'en a jamais mis. Elle est inconsciente, cette merde finira vraiment par la tuer j'en suis persuadée. Après avoir fermé la porte d'entrée derrière moi, je commence à marcher dans les petites ruelles, je sais que je peux prendre mon temps, elle doit encore sortir son petit bijou du jardin et remettre de l'essence. Je crois même que je vais finir par attendre au moins 15 minutes là-bas toute seule. C'est pesant, tout est pesant. Ma vie en elle même est pesante, et je ne le supporte plus. Et rien qu'à l'idée d'avoir cette idée je suis énervée alors je sors une clope et l'allume avec mon briquet. Et je vous jure que c'est surement la sensation que je préfère sur ce monde, quand la nicotine entre dans mon corps j'ai l'impression que tout mon corps ce détends instinctivement. Et c'est carrément bon de sentir cette satisfaction. Il n'y a pas un chat dans les rues aujourd'hui, et c'est d'avantage plaisant. Au final je me mets a sourire parce que bordel là, je suis bien. J'arrive finalement dans la foret, et j'ai l'impression que je respire enfin pour de bon. C'est tellement beau, les branches sont fleuris et le ciel est bleu. J'aime définitivement les arbres, c'est splendide et d'un arbre à un autre ça l'est encore plus. Je fini par marcher la tête en l'air, pour profiter du spectacle que m'offre les branches qui ce secoue à chaque rafale de vent. Et là, j'ai envie d'arrêter le monde, pour vivre ce moment en boucle, j'aime être fascinée par la beauté de la nature. Après 5 bonnes minutes de marche, j'arrive enfin à notre point de rendez-vous. Et avant que j'ai le temps de me baisser un petit bout de chou, saute sur moi. Comme je l'aime. 

-Comment tu vas mon chat?

-Bien, mais tu as été longue à arriver! 

Il est adorable, le petit frère à Clara est vraiment une petite crème, je n'ai jamais rencontré un petit garçon aussi gentil, intelligent et beau. Je le porte toujours dans mes bras et on marche vers son papa, qui sourit en voyant cette scène. Je fini par lâcher le petit à terre et je vais saluer le père de Clara. 

-Toujours pas de quad pour toi  aujourd'hui Eloïse? 

-Toujours pas, et je crois que je finirais jamais par en faire, ça fou la trouille cette merde. 

Il a rit doucement et j'ai souri, parce que cette homme aussi est un ange, toute cette famille est magique. Et j'aurais donné beaucoup pour en faire parti. On entends soudain un bruit de moteur, un trop gros bruit de moteur, je déteste ce genre de bruit. Clara fini par s'arrêter à ma hauteur. 

-Bon, tu restes avec Louis, je vais faire un petit tour avec mon père d'accord ? Vous faites un feu? 

-Pour ne pas changer tien. 

J'ai ris, parce que j'adore faire ça, et je crois que Louis aimes ça encore plus, parce que il est déjà entrain de ramasser des brindilles au sol. Ils sont tout les deux partis, et je fini par suivre Louis dans sa récolte. Après 30 minutes de travail intensif pour allumer le feu, ils reviennent. Moi et Louis on est allongé sur la pelouse en étoile de mer et il me raconte ses histoires avec ses amoureuses. C'est vraiment une perle, et à ce moment là, en l'écoutant, je lui souhaites tout le bonheur du monde, parce que il le mérite. Après une longue après-midi à discuter, on fini par rentrer parce que Louis s'endormais sur mes genoux. Il ne doit pas être loin de 22h quand on marche vers chez le père à ma meilleure amie. Louis est déjà entrain de ronfler dans le creux de mon oreille, ce qui me fit lâcher un petit rire. Je fini par arriver avec l'enfant dans mes bras, 1 bonnes minutes après les deux adultes. Après avoir monté les escaliers de l'entrée, je dépose Louis sur son lit, pour aller rejoindre Clara. Elle est assise sur un fauteuil et son père derrière le bar de la cuisine, il doit surement ce préparer un verre de whisky. L'appartement est vraiment petit, et contient uniquement 2 pièces, une petite salle de bain, et une énorme pièce avec trois lits a chaque coin, et la cuisine dans un autre. Des clôtures séparent chaque partie des endroits et c'est plutôt bien trouvé comme idée. On a du rester 3 heures à parler comme ça, et finalement un homme entre dans la grande pièce. Il fait noir, je ne vois pas grand chose, mais je sens son odeur et c'est insupportable, il sent le joint ou le tabac froid, je ne sais pas trop. Il regarde rapidement dans notre direction, et repars dehors. Mais c'est quoi son problème à celui là? 

-Bonsoir Matthias, tu vas bien? 

Le père de Clara avait lancé ça ironiquement je suppose, puisqu'il était déjà reparti. Il souffle un long moment et fini par finir son verre d'une traite.