Fallait-il dormir pour s y retrouver ? Ou méditer peut-être, ou courir ? Ou cogner aussi ? Ou haïr ?
On y échappe rarement , ou peut-être pas du tout . Ça nous prend quand on s y attend le moins , dans une foule , une salle d'attente , un cirque , en famille . On ne sait jamais ce qu'on doit faire , comment on doit le faire . On sait jamais ce qui se passe , comment ça arrive ? Se retrouve t-on du jour au lendemain dans cet état second ? Cet état qui m'inspire ces mots , ces jolies mots . Choisissons-nous réellement ? On ne se sent plus , on s'oublie à quelque chose que l'on ne comprend pas et on aime ça , bêtise humaine . On s'adonne à de nouvelles peurs , de nouvelles craintes , on s'oblige à traverser de nouvelles épreuves , on s'afflige de nouvelles sensations , on explore de nouvelles émotions , l'étendu de notre expérience n'a plus de limite , on se sent apte à tout faire , à tout franchir , sans une once de doute . On fonce , on ne sait pas pourquoi , ni comment , ce n'est même pas nous qui fonçons , ça fonce , c'est tout .
Et là , d'un coup le verdict tombe , et au fond , on le redoutait un peu , mais ce n'était qu'une vaine croyance , comme ces légendes racontées par les peaux pâles . On ne comprend pas , on ne comprend plus , on ne s y attendait pas . On fonçait , ça fonçait , mais droit dans le mur . A terre , par terre , et l'esprit dans les cieux , c'est l'incompréhension elle-même qui s'immisce là , dans votre confiance , et on est anéanti . On ne comprend pas trop pourquoi , mais on l'est . C'est peut-être l'habitude qu'on nous arrache si soudainement , ou peut-être-là déception , c'est vrai , qui aurait cru à une fin pareille ?
On a trop foncé , on s'est défoncé . Voici la seule explication anodine et correcte .
A trop croire , on finit par froisser le possible , et anéantir l'espoir .
On s'anéanti , seul , avec nos pensées en trop et nos paroles irréfléchies . On s'anéanti à trop vouloir , à vouloir plus , encore plus , toujours plus . On s'anéanti à ne pas savourer ce qui passe juste sous le bout de notre nez .
On s'anéanti à vivre si peu . À voir si peu , à baisser les yeux , à cesser d'admirer , à cesser de croire aux miracles suite à l'absence de quelques-uns d'entre eux .
Il s'agit de mettre le bout du nez dehors , devant les étoiles , au lieu de fixer le plafond .
Il s'agit de réapprendre à vivre , pour se libérer de soi .
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Brèves paroles
PoesíaParce-que parfois , on éclate en silence , on crève , on rampe , et on arrive pas à en parler . Il ne s'agit ni de difficulté ni de volonté . Il s'agit d'entassement de sentiments et d'émotions diverses , qui sur-peuplent votre esprit. Je sais pas v...