Il lève le bras soudainement et le plie vers la gauche. Il effectue ensuite un mouvement brusque vers la droite et avance de deux pas vers l'avant. Il plie ses jambes et marche six pas plus loin que son point de départ. Il attend sachant très bien que la victime saura incapable de résister.
Avant même de s'être retourner pour voir où la victime en est, il entend sa voix. Mielleuse, douce et rempli d'amour. Il se retourne pour lui faire face et porte sa main dans sa poche là où sa lame l'attend. Il y pose son index et il commence à saigner. Il ricane- plus pour se convaincre lui même: il s'en fou. (Pas vrai? Je suis sûre que tu t'en fous.)
La victime est à présent tout proche de lui, elle parle proche de son visage et il retient cette envie de poser son doigt sur ses joues. Pour se retenir, il prend la deuxième lame et exerce une pression sur son torse. S'il bouge, il transperce directement son cœur.
Lorsque la victime a terminé sa phrase, il sait que c'est le moment. Il prend la lame- celle qui est dans sa poche et transperce directement le cœur de la victime. Elle le regarde, époustouflée, sans-mots, il prétend qu'il s'en fou. (Parce que tu t'en fou. n'est-ce pas?) La victime ne peut pourtant pas s'écraser par terre- personne ne comprendrait ses motifs. La lame est invisible. Ce n'est rien de plus que des mots.
Il n'y a eu aucun contact physique direct. La victime est obligé de faire semblant qu'il ne s'est rien passé.Le criminel reste à la même place, il ne va pas l'aider. (Pourquoi l'aider? Tu t'en fous, hein?)
De toute façon, la lame contre son torse est encore là, un seul mouvement et il est mort.La victime semble avoir retrouvé tout son équilibre, elle marche comme si il ne l'avait jamais fait saigné. Elle part et elle a l'air de s'en foutre. Il rit. Bah, prochaine fois il ira plus fort. Il faut être sûre de bien la blesser. De percer son cœur. De l'empêcher de respirer. (Parce que tu veux la blesser, hein?)
Elle se retourne une dernière fois pour le regarder et cette fois, un sentiment léger de remords l'envahit car il voit dans ses yeux la peine. La douleur.
Tranquillement, le criminel se sent mourir. Sa respiration devient difficile et il porte une main a son torse.
Il saigne.
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Mélancolie
Poetryje ne fais que converser avec moi même, malgré que je n'ai plus de tête. -- Meilleur rang: #46 poésie TOME I - N o s t a l g i e TOME II - Mélancolie TOME III - Empathie [Le dessin de la page couverture a été réalisée par Leslie Molina]