La Mort Qui Marche

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Je ne pense même plus que je sache encore ce qu'est vivre
le ton de la vie est morne et tout autour de moi est entrain de viré gris
ce n'est même plus le désir de vivre qui m'encourage à me lever chaque jour
c'est cette impossibilité à me rendormir

la vie prend un teint morne et je ne suis plus capable d'y marcher
le fil est coupé et il me semble que je ne sais plus jouer
je ne vis plus, je ne respire plus, je ne sais plus c'est quoi aimer
je suis tellement lasse

je me sens
morte

les larmes m'empêchent de voir ce qui se passe devant moi
et la déception me crie que ça ne vaut plus le coup d'avancer

je suis lasse, je suis lasse, je suis lasse

les cicatrices ressortent et le sang coulent mais pas de l'extérieur
il n'y plus aucun envie à faire mal à son propre corps de manière physique
car les pensées et la douleur psychologique est tellement forte elle agit pour les deux

j'ai l'impression de vivre un long suicide
et ne jamais pouvoir en finir
d'être pendu et de sentir mon cou décrocher peu à peu de mon corps
être au pied de la porte de la mort sans jamais pouvoir entrer
d'appuyer sur le détenteur du fusil et me faire mal assez pour ne plus pouvoir vivre correctement
mais assez pour gardez les yeux ouverts et sentir ma douleur
être tout proche de la mort sans jamais pouvoir lui prendre la main
transpercer mon cœur de la lame d'un couteau
sans jamais atteindre les veines nécessaire
donc vivre encore dans l'impossibilité de faire taire la douleur
embrasser la mort sans qu'elle m'embrasse en retour

filets de marionnettes sont revenus 
contrôlés par un imbécile
qui me dit comment bouger, comment m'asseoir, comment écrire
des mains qui ne savent bonnement rien faire à part déplaire la société
des mains que je maudis, que j'abhorre car tout ce qu'elle fait me met hors du cadre, me place dans une catégorie extrême

je déteste ce que je suis.



MélancolieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant