Annie Crassi

Jour 9

J'appréhendai ce deuxième jour de cours, comme tout les autres jours d'ailleurs. Hier mes parents n'étaient pas à la maison j'en ai profité pour essayer de nettoyer mon jean mais en vain. Il a rejoint une centaines d'autres vêtements qu'ils m'ont abîmés à la poubelle. Ce matin j'ai pris un bon petit déjeuner bien consistant me doutant que je n'allais pas avaler grand chose ce mid. Hier seule à la maison j'ai eu des idées noires, j'ai longuement regardais le tiroir à couteau dans la cuisine mais je me suis fais violence pour détourner ma regard. Je ne pourrai jamais faire ça à mes parents. Ils ne méritent pas de retrouver leur unique enfant gisant dans une flaque de sang au milieu de la cuisine tout ça parce qu'une bande de crétin avaient décidés de lui mener la vie dure. Je mentirai si je disais que je n'avais pas pleuré en rentrant. J'ai pleuré toute l'après-midi en nettoyant en travaillant j'ai pleuré profitant du fait d'être seule avant de devoir endosser le rôle de la petite fille parfaite devant mes parents. Je pense qu'ils se doutent parfois de quelque chose mais j'essaie tant bien que mal de les rassurer. Sur la route je traine des pieds retardant le moment d'arriver en cours.  J'ai lu quelques part que certaines personnes ont la phobie de l'école en y réfléchissant je me suis dit que je n'ai pas la phobie du collège mais plutôt celle des garces dans le genre de Nathalie. J'ai essayé de me préparer à ces huit heures de cours qui m'attendaient. Aujourd'hui personne ne m'a accueilli dans le hall ni près de mon casier, et étonnement ce dernier était complètement vide ce qui change de d'habitude.  J'y dépose mes affaires, ce que je n'avais pas pu faire la vieille étant donné l'état dans lequel je l'ai trouvé. Je garde seulement ce dont j'ai besoin pour la matinée c'est à dire mes affaires d'espagnol, de sciences et de mathématiques.  Je balance mon sac sur mon épaule et m'en vais rejoindre mon agréable classe. Je lève les yeux au ciel en les voyant tous entrée et s'installer dans la salle de classe. Je choisis une place à la hâte au premier rang comme à mon habitude, pas parce que je suis une fayote mais parce qu'au fil des années je me suis aperçu que plus je suis près du professeur moins les choses qu'on m'inflige sont graves. Voilà d'où me vient l'habitude d'être au premier rang souvent près du bureau. Une femme ayant la trentaine entre dans la classe perchait sur ses talons hauts. Elle porte un chemisier et une jupe crayon. Elle a des cheveux bruns remontait en chignon au sommet de son crâne. Des lunettes sont pendu autour de son cou.                                            

    -Holà allumnos, soy la Senora Solano y estoy la nueva profesor de espanol del colegio.                   

-Bonjour les élèves je suis Madame Solano et je suis la nouvelle prof d'espagnol du collège.                  

L'espagnol est l'une de mes matière favorite cela va sans dire. Sans parler du fait l'an dernier grâce à la Senora Gomez je ne me faisais embêter par personne pendant le cours. Je savourais ces heures de cours. Une seule heure où j'avais du repos et qu'on me foutais la paix c'était magique.                                                                                                                                                                                       

-Como no conozco la clase entonces propongo un jugeo.  Vous êtes partant continue t-elle en français. 

La plupart de la classe n'a rien compris à ce qu'elle a dit mais moi si et je n'aimais pas trop ce genre de cours où on avait l'expression libre car je m'en prenais souvent en pleine figure. Je soupire lorsqu'elle commence à expliquer ce qu'elle entendais dire par un jeu.                                            

-Le cours se fera uniquement en espagnol dans un premier temps. Tout ce que vous avez à faire c'est vous présentez avec votre nom, prénom et votre âge. Ensuite vous me direz ce que vous aimez et ce que vous n'aimez pas et vous choisirez la personne qui prendra la parole après vous. Qui veut commencer?