Remake Narnia Tome 2

Chapitre 1: Un retour mélancolique (PDV: Lucie)

Je me réveillais en sursaut, je venais encore de faire ce drôle de rêve. Je me trouvais dans un lieu que je ne connaissais pas, il était en ruine, mais je me sentais chez moi. Je regardais l'heure qu'il était, je devais me dépêcher, j'étais de nouveau en retard. C'était devenu comme une habitude, une mauvaise habitude, depuis notre retour dans la réalité. Je me préparais en vitesse pour rattraper Susan, elle devait être partie en même temps que mes frères, pour faire quelques courses pour le midi.

Je sortis de la grande maison, où le professeur venait pour le reste de l'année scolaire. Je cherchais ma grande sœur à travers la foule. J'entendis une personne s'excuser derrière moi, je crus reconnaitre la voix, je me retournais pour vérifier mon hypothèse. Une longue chevelure semblable à celle d'Anastasia disparue dans la masse. Je devais être encore un peu endormie, nous n'avions plus eu de ses nouvelles depuis le bal à Narnia. Le professeur nous avait assuré qu'elle allait bien, mais que pendant l'année elle était en pensionnat.

Je portais sur le dos mon sac de cours et celui de ma sœur, elle avait dû l'oublier en partant elle aussi à toute vitesse. J'entendis des brins de conversations, une émeute avait commencé dans la gare, cela devait être Peter et son égo, qui remettait ça, avec Edmund. Les garçons avaient changé de comportement, on ne les reconnaissait plus. Peter prenait tout le monde étranger à la famille de haut, et Edmund s'était renfermé de nouveau sur lui-même, en défendant de temps à autre Peter, quand il se battait. Sans oublier, les chamailleries entre eux deux, qui étaient continuelles.

Je devais prévenir Susan, je l'aperçus de l'autre côté de la rue, avec un garçon à lunettes de sa classe. Je traversais la route, en ne la lâchant pas des yeux, un « attention » retentit, toujours cette voix. Une voiture faillit me percuter, je regardais la voiture surprise, et vis cette longue chevelure. Par moment, je me sentais observée, j'avais une impression que le temps s'arrêtait. Je sortis de ma rêverie, en me rappelant de mes frères, je rejoignis Susan, je l'interpellais pour la prévenir.

- Susan ! Enfin je te trouve ! Faut que tu viennes, c'est urgent.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Lucie ?

- C'est Peter, il est encore en train de se battre... et Edmund est avec lui !

On partit toutes les deux en courant vers la gare. Cette voix, que j'avais l'impression de reconnaitre et qui retentissait dans ma tête comme pour me prévenir, je l'avais entendu pendant cette conversation sur mes frères. Elle était portée par le vent, douce et fluette, comme j'avais l'habitude d'entendre à Narnia.

Il fallait qu'on aille rejoindre le plus vite possible Peter, avant qu'il ne fasse une bêtise. En arrivant, on put voir notre frère se battre avec un élève de sa classe. Dernièrement, Peter était devenu bagarreur, certains élèves pensaient qu'il le faisait exprès pour draguer toutes les filles car elles n'avaient d'yeux que pour lui. Pourtant, quand j'y songeais ce n'était pas du tout le cas, ma sœur, Edmund et moi, on savait qu'il n'aimait qu'Anastasia, pour toujours et à jamais. Le fait de ne plus la voir, lui manquait et il se battait. Et en plus, que son manque se faisait ressentir, ça se lisait dans son regard.

Edmund arriva pour défendre notre grand frère, il se prit un coup de poing dans le nez. Il recula de quelques pas en s'essuyant le sang qui coulait. Tous deux étaient en sang mais tous deux continuaient désespérément de se battre, comme si mettre l'adversaire à terre était nécessaire à leur survie. C'est à ce moment-là, que les gendarmes firent leur apparition, ils attrapèrent mes frères et ceux avec qui ils se battaient, et les plaquèrent contre un mur, pour les calmer. Mes frères se calmèrent, une fois que leur joue fut en contact avec les briques froides de la station de métro. Avec toute cette agitation, j'entendis la même voix d'un peu plus tôt, je crus même apercevoir la chevelure d'Anastasia, mais sortant tout juste du sommeil, je mis ça sur le compte que je ne devais pas être super bien réveillée.