Chapitre 3 : Un combat inachevé (point de vue : Anastasia)

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Aslan m'avait demandé de rejoindre Narnia au plus vite, enfin ce qui restait des vestiges de notre civilisation. Les animaux et les personnes de Narnia se cachaient, à présent, au plus profond des forêts, sans jamais en sortir.

J'arrivais dans un château battit sur le territoire de Narnia, sur notre territoire. L'architecture de ce château aurait pu attirer mon œil, s'il n'appartenait pas à mon ennemi.

Je me rendais dans ce château pour une mission donnée plus tôt par Aslan lui-même. D'après lui, je devais trouver un homme surnommé « le précepteur ». Cet homme connaissait notre histoire par cœur, il était même fasciné par notre peuple. En entendant ça, Aslan se mit dans l'idée que ce précepteur nous vienne en aide pour récupérer notre monde.

Pour entrer dans l'enceinte du château, il fallait passer par les souterrains. Je m'approchais d'une petite porte en bois, qui se trouvait cachée derrière quelques buissons. Je posais la main sur la poigné et me stoppais en tendant l'oreille. J'entendais tous, absolument tous ce qui se passait dans l'enceinte de ce maudit endroit. J'entendais les ennemis et leur famille discuter et rire, leurs enfants crier de joie. Ceux qui nous avaient tout prit, ceux qui avaient tué beaucoup des miens. Beaucoup de narniens étaient morts, au cours du siège qu'ils avaient établi, sans compter ceux qui avaient péri lors de l'attaque, qui avait suivi. Ils étaient tous heureux, ils se sentaient en sécurité et ça je n'arrivais pas à l'accepter. Je n'étais pas de nature vengeresse, mais je ne souhaitais qu'une chose pourtant, leur faire payer tous ce qu'ils nous avaient pris. D'ailleurs, avant que je ne revienne à Narnia, Aslan m'avait fait jurer de ne pas laisser parler ma colère. Une promesse est une promesse, surtout quand elle a été faite à Aslan, toute personne sensée respecterait sa parole envers lui.

Je sortis de mes pensées et ouvris brusquement la porte. Je m'engouffrais dans les souterrains, tout en restant sur mes gardes, une main posée sur le pommeau de mon épée. Je déambulais dans des petits couloirs vides, ils étaient tous en train de manger dans la grande cour. J'entrais enfin dans un grand corridor, je savais où je devais aller, je me guidais grâce à mes instincts magiques. Je m'arrêtais devant une petite porte en bois et toquais à cette dernière. Un « entrez » retentit, j'inspirais profondément, reprenant une contenance feinte, pour ne pas montrer à mon adversaire que je n'étais pas dans mon état d'esprit normal. Je pensais pouvoir être assez forte pour encaisser ça, mais être dans ces murs, entendre mes ennemis rirent, me rappelait tout le sang qui avait coulé sur le champ de bataille. J'ouvrais, cette fois-ci, doucement la porte et je vis un homme âgé, ainsi qu'un jeune homme de mon âge, avec les cheveux mi-longs. Ils étaient tous deux tournés vers moi et me regardaient surprit. Le jeune homme ne savait pas qui j'étais, ça se voyait, il devait simplement voir une jeune femme en combinaison de combat, une cape couvrant ses épaules. Mais, ce n'était pas le cas du vieil homme, lui savait qui j'étais, il me regardait la bouche entre ouverte. Je le regardais, c'était lui la raison de ma venue dans ces lieux après tout.

- Bonjour. Dis-je simplement et froidement, la chaleur m'ayant quitté depuis la bataille.

- Vous... Vous êtes... Non, ce n'est pas possible ! dit-il en mettant une main devant sa bouche.

Le jeune homme se tourna vers lui et se leva pour rejoindre le vieil homme, qui venait de s'asseoir à cause de la surprise. Il se tourna vers moi, il avait les sourcils froncés, mais pas de colère, il semblait plus inquiet qu'autre chose. Il regarda de nouveau le vieil homme et s'agenouilla devant lui en posant une main sur son bras.

- Qui est-ce, précepteur ? demanda-t-il curieux.

Le vieil homme ne le regardait pas, il ne semblait pas l'entendre, il était bloqué sur moi. Habituellement, c'était une réaction qui me faisait toujours rire, mais là, j'étais pressée je n'avais pas le temps d'écouter les gémissements d'admiration, car c'était clairement ça, d'un homme que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam et qui logeait chez mes ennemis. Je claquais la langue contre mon palet montrant à mes interlocuteurs mon agacement, ce bruit le réveilla.

Remake Narnia Tome 2Where stories live. Discover now