PROLOGUE
Dois-je réellement donner un nom à ce manuscrit, je ne vois rien de mieux...
Cette histoire peut être choquante pour certains, mais pour ce que j'en ai à cirer... quoique m'étant un peu baladée sur cette toile, je pense qu'elle trouvera preneurs.
Cette histoire... j'aime bien le terme. Mais je laisse le soin à votre folie interne de décider, histoire ou récit? Fiction ou réalité? Pensez vous que l'esprit d'un être humain, d'une jeune femme, puisse à ce point être tordu et malsain...
Mais ne nous égarons pas et commençons par le début.
Saurez vous differencier la réalité sous jacente des simples narrations ...
Chapitre premier
Elle vit le jour en fin de semaine, en fin d'après midi, 18h30 un jeudi pour être plus précis. Que de "fins" pour un commencement, pour une nouvelle vie.
Le temps était clément, pas trop chaud pour cet été là. Il n'avait pas plu de toute la journée, ce qui était presque un exploit, connaissant le climat de merde de la ville où elle vit le jour. Est ce que la ville en elle même était à l'image de son climat? Non en fait. C'est une ville dynamique et chaleureuse, toujours en mouvement, avec une grande diversité d'habitants ayant pour la plupart quelque chose en commun: le goût des fêtes arrosées et des débordements qui peuvent s'en suivre. Elle est née dans la capitale économique de son pays et, vous l'aurez compris, c'est une ville qui ne dors pas.
Dans leur appartement au premier étage d'un immeuble banal, dans un quartier encore plus banal mais pour le moins bruyant, deux jeunes gens s'empressent de faire des bagages pré-partum. Le jour vient à peine de se montrer et la jeune femme est en travail. Son troisième enfant, sa deuxième fille, "une agitée" se dit-elle en regardant son ventre arrondi, la peau tendue.
Elle a 28ans, il en a 29. Il travaille sur une plate forme pétrolière, ce qui l'oblige à être souvent absent. Elle a abandonné sa carrière en droit civil pour embrasser celle de mère au foyer. Ils sont jeunes et amoureux. Ensemble depuis 5ans, ils ont confirmé leur union 3ans plus tard avec la naissance d'un petit garçon, auquel le jeune papa donna le nom de son propre père. Après quoi il épousa sa dulcinée. Cependant cette fille qui arrivait, SA fille, sa mère, sa fortune, il l'attendait avec une impatience non dissimulée. Et cette fois il serait là pour l'accouchement!
Il n'est pas 8h quand les deux jeunes époux franchissent les portes de l'hôpital. La femme est conduite en salle de travail pendant que son homme gère les détails administratifs. Après un premier examen, l'infirmière annonce qu'il ne devrait plus y en avoir pour longtemps. Elle avise la sage femme, le pédiatre et le gynécologue de la dame. Deux heures plus tard, le bébé semble avoir cessé de gesticuler. Aucune évolution. Le travail continue. Ce qui s'annonçait comme un sprint prend subitement l'allure d'une course de fond. 12h. 14h. 17h. Finalement le besoin de pousser se fait pressant. Le gynécologue arrive juste à temps, se prépare rapidement et coache sa patiente. Enfin on voit quelque chose... un pied. Il renvoie le pied à l'intérieur, fait quelques manipulations pour repositionner le bébé et... poussez! Une main cette fois. Et le manège continue pendant une heure. Cet enfant qui quelques heures plus tôt semblait plutôt pressé de sortir aurait-il changé d'avis? Non c'est absurde comme idée n'est-ce pas?
Et pourtant, sourde aux supplications de sa mère à bout de souffle et se tordant de douleur, la petite continuait son petit jeu. Main, pied, autre pied. "Ah on dirait la tête" eh non, un genou. La douleur et l'épuisement de sa patiente l'implorant pour une césarienne n'étant pas faints, le médecin se sentait contraint à soulager la jeune dame. Il prit sur lui de tenter une nouvelle approche, qui pourrait leur permettre à tous d'éviter le bloc opératoire. Il demanda à sa patiente de faire un dernier effort, et de serrer les dents. Il plongea sa main entière dans le vagin de la mère en sueurs, força le passage au niveau du col de l'utérus, empoigna les pieds de la petite créature et tira. Ces quelques minutes durant lesquelles la mère se retenait de crier malgré la sensation d'éviscération lui parurent une éternité. Et enfin, la sensation d'être libérée d'un poids, elle ne ressentait plus que l'étrange chaleur de ses chairs à vif. Aucun bruit. Elle regarda le médecin, qui tenait sa petite par les jambes, tête en bas. Ce petit être qui avait failli l'emporter dans l'au delà semblait si calme à présent, totalement inoffensif. Quelques tapes sur les fesses du nouveau né et un cri strident se fit entendre.
Elle était là, cette adorable petite frimousse. K. était née.
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Elle... elles en elle - naissance d'un phénomène
De Todo"Écrire me soulage, même si ce ne sont que des traits noirs sur fond blanc(...)" Elle est une belle jeune femme ambitieuse consciente de son charme, calme et effacée, à l'allure innocente. Mais cette façade dissimule le labyrinthe complexe qu'est so...