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[ Cette histoire se passe au US 😊]

Je viens d'un endroit où tout est gris : les rues commerçantes bettonés aux vitrines ternes. Nous n'avons quasiment pas de primtemps et jamais d'automne. Les feuilles tombent des arbres chaque année en septembre avant même d'avoir changé de couleur et s'amassent sur les toit des maisons quasiment toutes identiques.
Si vous chercher la beauté à Jouvold, Pennsylvanie, autant rester dans votre chambre minuscule.

Certaines filles, se voient stars de cinéma, couvertes de flashs. D'autres princesse, couvertes de diamants.
Mais pas moi depuis la troisième je rêve d'être à l'Académie d'Easton.

Alors comment ai je atterri dans l'endroit de mes rêves, alors que mes camarades retrouvait le vieux lycée de Jouvold ?
Mystère.

Sans doute en partie grâces a mes prouesses au foot et au hockey sur herbe, à mes notes et à la fabuleuse reccomandation de Felicia Reynolds, une ex de mon frère Justin, récemment diplômée d'Easton. Un peu aussi grâce au supplications de mon père,mais qu'importe : désormais seul le résultat comptait.
J'y était et c'etait exactement comme dans mes rêves.

Assise à côté de papa, qui conduisait notre vieille Toyota dans les rues ensoleillées d'Easton, dans le Connecticut, je faisait un effort surhumain pour ne pas écraser mon nez contre la vitre maculée de bave de chien séchée.
Ici les boutiques avaient des stores de toiles multicolores et leurs vitrines miroitaient. Même les trottoirs était jolis : propres et bordés de briques, plantes à côté d'imposants chênes.

Sous l'ombre d'un des arbres j'aperçus deux filles de mon âge qui sortaient en bavardant d'une boutique nommée : "Petits riens".
Dans leurs sacs en plastiques transparents, je devinai des pulls et des jupes.
J'avais beau me sentir décalée dans mon vieux jean et mon T-shirt bleu, c'etait ici que je voulais vivre, et nulle part ailleurs.
J'avais pourtant du mal à croire que se rêve aller pourtant devenir une réalité.

Une petite route montait depuis la ville jusqu'aux collines où était situé le lycée. Un écriteau en bois, posé sur une pierre en marquait l'entrée. 《Académie d'Easton, fondée en 1636》.
La pancarte était en partie masquée par la branche basse d'un chêne, semblait délivrer un message subliminal 《Si vous avez votre place ici, vous savez où nous trouver. Dans le cas contraire à quoi bon vous guider ?》

Mon père tourna le volant et, tandis que nous franchissions le vaste porche, je me sentit comme aspirer par l'intérieur.
Peu après,Nous decouvrîmes les batiments de pierre et de briques.
Des chiffres graves sur certains linteaux, disaient toute la noblesse,la tradition qui impregnaient ces lieux. Des passages voûtés érodés étaient fermés par de lourde portes de bois. Les allés de pavés arrondis étaient bordés de lit de fleurs impeccables. Les pelouses vert vif étaient traversées de lignes blanches scintillantes. Tout était parfait.
Pas du tout comme chez moi...

Ashley, c'est toi le copilote : dis-moi où je vais, me lança mon père.
À force de le froisser entre mes mains, j'avais transformé le plan d'Easton en une boulette moite. Oubliant que je le connaissait par coeur, je le lisai sur ma cuisse.

- Prends à droite à la fontaine, lui indiquai-je en m'efforçant de ne pas trahir ma nervosité. Le dortoir des filles de seconde est dans le dernier bâtiment.

Nous depassâmes une Mercedes cabriolet près de laquelle se tenait une jeune fille blonde, elle regardait un homme - son père ? Son majordome ? - décharger une montagne de bagages Louis Vuitton.

- Eh bien... Ces gens-là savent vivre ! siffla papa.

J'avais beau partager son sentiment de respect craintif, son attitude m'irrita. Je le vis tendre le cou pour admirer l'horloge, au sommet de la tour. Pour avoir feuilleté des heures durant le dépliant d'Harvard, je me rappelais qu'elle ornait l'ancienne bibliothèque.
《Papaaa !》brûlais-je de lui lancer sur le ton du reproche. Cependant je me contentai de l'approuver d'un mouvement de tête. Il allait bientôt partir. Si je l'envoyais balader, j'était sûre de le regretter lorsque je me retrouverais seule dans cet endroit inconnu, tout droit sortit d'un livre d'images.

Devant les imposants bâtiments des dortoirs, disposée en arc de cercle à mi-hauteur de la colline, des parents embrassaient leurs enfants et s'assuraient que rien ne leur manquait. Des garçons en pantalons et en polo blanc avait quitté leur veste pour taper dans un ballon de football et couraient, les joues toute rouges. Deux professeurs aux mines sévères, postée près de la fontaine, hochaient la tête et discuter à mi-voix. Des filles aux cheveux brillants comparaient leurs emploi du temps en riant. Je les regardai en me demandant si nous ferions bientôt connaissance.
A vrai dire je n'avais jamais vraiment eu d'amies.
Je m'était longtemps appliquée à maintenir les gens hors de ma maison et de ma mère... donc de moi. En gros j'était solitaire 😔 et je ne partageais pas les même centres d'intérêt de la plupart des filles : les fringues, la bouffe, les magasins...

J'avais toujours était plus à l'aise avec les garçons. Ils ne posaient pas de questions, n'insistaient pas pour voir ma chambre ni pour connaître d'autre détails de ma vie privée.
En fait je traînait pas mal avec mon frère Justin et ses potes, surtout Adam Robinson, avec qui j'étais sortie tout l'été. Adam entrait en terminale au lycée de Jouvold. En rompant avec lui pour étudier à Easton, j'avais renoncé au privilège d'arriver en voiture avec mon petit ami le jour de la rentrée. Ce choix sans aucun doute, laisserai perplexes mes anciennes camarades de classe.
Un rien les etonnait.

J'espérait que ce serait différent ici. Je le sentait. Dans un cadre pareil, c'etait évident.

Mon père se garda entre une Land Rover et une limousine noire.

- Et voilà, on y est, dit Papa.
Il hesita un instant avant de poursuivre :
- Tu es sûre de toi ma puce ?
Surprise je ne répondit pas de suite.
Pendant les longs mois où l'on discuter de ma venu à Easton, seul mon père n'exprimer aucun doute.
Même Justin, dont c'etait l'idée au départ, avait des doutes.
Papa, lui, m'avait offert un soutien depuis le premier jour.

Je regardai ses yeux du même bleu que les miens, et je compris qu'il ne doutait pas un instant de ma capacité.
Justin lui aussi avait trouver une issue pour échapper à notre mère, il était partit depuis une semaine déjà, pour l'université de Penn State.
- Je t'aime ma puce, dit-il.
Cela, je le savais déjà. Me faire sortir de ce trou glauque était la plus grande preuve d'amour qu'un parent puisse donner à son enfant.
- Moi aussi, je t'aime, Papa.
Il me serra contre lui et je fondis en larmes. Puis, vient le moment des adieux.

Nouvelle VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant