Ma tendance à marcher la tête baisser avait ses avantages et ses inconvénients. Le principal inconvénient était que je m'était heurtée à beaucoup de gens dans le passé. L'avantage était que j'avais trouvé quantité de choses :
Des dizaines de pièces de monnaie, des colliers et des bracelets, des mots doux que leurs destinataires pensaient avoir rangés à l'abri dans un cahier... Un jour j'avais même un porte-feuille plein de billets. Quand je l'avais rendu à son propriétaire il m'avait offert une récompense de 50 dollars.En revanche, j'aurais du me douter que c'était une mauvaise idée de marcher comme sa dans le campus d'Easton.
J'était au beau milieu de la cour située derrière les dortoirs, quand j'entendu quelqu'un crier 《Attention la tête !》
Bien sur je regardai en direction de la voix, alors que j'aurai du rentrer la tête dans les épaules.Je lâchai mon emploi du tempspour attraper à la volée un ballon de foot, un dixième de seconde avant qu'il ne m'envoie à l'infirmerie avec le nez cassé.
- Pas mal, les réflexes !Le garçon qui venait de parler etait assis en face de moi. Il glissa dans sa poche le portable dernier cri qu'il utilisait pour rédiger un texto, déplia ses longues jambes et se leva, ramassant au passage mon emploi du temps. Ses cheveux bruns degringolèrent devant ses yeux, d'un bleu saisissant. Il portait un T-Shirt gris moulant qui soulignait son torse musclé.
- Nouvelle ? demanda-t-il en me regardant de haut en bas.
Je rougis.
- Ça se voit à ce point ?
- Je connais tout le monde, dans ce bahut.
- Tout le monde ? C'est impossible.
- C'est une petite école, dit-il sans cesser de m'examiner.Ce n'était pas mon impression : elle m'avait paru immense, au contraire. Mais bon, je venais d'arriver...
- Pearson, arrêté de draguer et renvoie la balle ! cria une voix.
Le dit "Pearson" me fit signer de lui donner la balle et je regardai ses amis ; ils etaient six, essoufflés et brillant de sueur à environ 20 mètres de moi. Plutôt que de lui passer, je reculai de quelques pas et tirai. Le ballon avait atterit dans les mains du joueur que j'avait visé. Son voisin, grand et blond, transpirait l'arrogance, me lanca un regard lascif avant de retourner courir apres le ballon.- Ashely Johnson, seconde.
Je sursautai. "Pearson" lisait mon emploi du temps. Je tendis la main :- Euh... Je vais le récupérer.
Il esquiva mon geste et leva le bras pour mettre la feuille hors de ma portée.-Hmm, pas facile, ces matières. On a affaire à une tête !
- Pas vraiment, me défendis-je.
- Et modeste en plus !
Il me regarda en coin :
-Tu es une de ces filles, exact ?
- Quelles filles ? demandai-je, écarlate.
- Ces filles intelligentes qui font semblant de ne pas l'être. Ces filles belles comme des tops models qui répètent à tout le monde qu' elles sont moches.
《Belle》? Au secours ! J'avais horreur des compliments.
- C'est filles dont l'existence et une torture pour toute les autres, reprit-il.Je lui arracha mon emploi du temps des mains et le plia pour le mettre ensuite dans la poche de mon jean.
- Et toi tu es un de ces mecs odieux qui croient tout savoir, et qui sont tellement narcissique qu'ils croient que tout le monde rêve de savoir ce qu'ils pensent ? repliquai-je.
Il sourit de toutes ses dents :
- Touché !
Il me tendis la main :
- Ashley Johnson, seconde, je me présente : Thomas Pearson, terminale.
Jamais personne de mon âge ne m'avait serré la main. Perplexe, je lui offrit la mienne.
Son portable sonna soudain, et il le sortit de sa poche gauche. Étrange : j'aurai juré qu'il l'avait rangé dans l'autre.
- Je suis obligé de décrocher, s'excusa t-il.
- Ce fut un plaisir de vous rencontrer Ashley Johnson !
J'ouvris la bouche pour répondre mais rien n'en sortit.
- Pearson, dit-il sans le téléphone.
Puis il partit la tête haute...
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Nouvelle Vie
Teen FictionAshley Johnson, à 15 ans elle rentre en classe de seconde à la prestigieuse académie d'Easton ; le meilleure moyen d'échapper à sa mère accro aux médicaments. Sur le magnifique campus, tout n'est que luxe et raffinement. Ashley se sent exclue. Jusqu...