Scène 9

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Cette journée est encore passée à une vitesse folle ! A part cette dernière heure, où j'ai cours en demi-groupe et où je suis séparée de mes amis.. Enfin bon, le cours était sympa donc ça allait.

Tiens..? C'est la voix d'un survêt ça ? Qu'est-ce qu'ils font ces trois-là au fond ? Mince alors, ils cherchent encore des ennuis à Henri ! Sauf que le couloir est désert. On n'est plus à la cantine. Cette fois-ci, Henri ne peut pas faire mine de lire son livre. Il est complètement encerclé par des survêtements-hors-de-prix-qui-ne-servent-même-pas-à-faire-du-sport.

Survêt 3 : Tu t'es bien foutu de notre gueule la dernière fois à la cafet, hein Ducon ?!

Henri : Je veux juste passer. Merci.

Survêt 1 : Ah bon ?

Survêt 3 : Héééé ! Mais c'est qu'on essaie de communiquer ?

Les trois survêts se mettent à rire grassement pour mettre la pression...

Survêt 1 : Mais, cette fois-ci mon bichon, y'a pas Lyla pour prendre ta défense !

Survêt 3 : Ouais ! Le gars il se cache derrière une nana ! Comme même, c'est naze !

Lyla : On dit "quand même" ! Abruti !

Survêt 2 : T'es encore là, toi ?

Lyla : Pourquoi ? Je t'ai manqué ?

Survêt 2 : Ca se pourrait bien...

Survêt 1 : Laisse-nous régler cette histoire entre mecs, tu veux bien ?

Henri ne bronche pas, il est clairement coincé.

Survêt 2 : Allez ma belle, ne te mêle pas de ça.

Il tente d'accompagner ses mots d'un geste qu'il regrette aussitôt. Je ne sais pas trop ce qu'il a voulu toucher ou attraper de moi, mais mon cerveau s'est automatiquement connecté à mes cours de Viet Vo Dao. Je lui fais la meilleure clé de bras de toute ma vie, et le plaque au mur du couloir. J'étais boostée par l'adrénaline.

Lyla : T'avises même pas de me toucher gros débile !

Survêt 2 : Aïe ! Aïe ! Aïe ! Mais lâche-moi !

Alex : Lyla ? Bordel Lyla ! Qu'est-ce que tu fous ?!

Lyla : C'est bon je gère !

Alex : Je pense qu'il a compris là...

Survêt 2 était en sueur, rouge de honte. Je lâche mon emprise.

Alex : Dégagez de là ! Sinon je finis ce qu'elle a commencé !

Survêt 1 : C'est bon on se casse les bouffons.

Alex se rend compte de la présence d'Henri, qui n'avait pas bougé, apparemment stupéfait ou impressionné par ce qu'il venait de se passer. Faisant comme s'il n'existait pas, Alex me lance : "Encore lui ?!". Je m'empourpre. Comment ça "encore lui" ? Il pourrait avoir la délicatesse de ne pas dire ça devant Henri...

Lyla : C'est bon Alex, tu peux y aller ! Je te rejoins !

Alex : Mouais.. Traîne pas trop ! Sinon je te laisse rentrer en bus !

Lyla : T'inquiète pas pour moi.

Alex : Oui.. Je vois ça !

Alex s'éloigne. Je remarque alors qu'Henri n'a toujours pas disparu, pour une fois... Je me lance.

Lyla : Ca va ? Ils ne t'ont rien fait ? Ils sont vraiment très lourds.. Je ne sais pas pourquoi ils en ont après toi !

Henri : Arrête.

Lyla : Quoi..?

Henri : Je n'avais pas besoin que tu viennes.

Lyla : Mais.. Mais..

Henri : Je n'ai pas besoin de ta pitié.

Lyla : Mais..? C'est pas du tout ce que...

Henri : J'aimerais aussi que tu arrêtes de rôder autour de moi comme tu le fais.

Il me dit ça d'un air si détaché. J'en perds mes mots... Sans autre forme de procès, il s'en va. QUOI ? Il me prend de haut comme ça, et décide de s'en aller ! Non, non, non ! Je lui attrape le bras. Ce qui le surprend.

Lyla : Je crois que je suis en pleine hallucination en fait là ! Je te demande pardon mais..? Qu'est-ce que j'entends ? Déjà, il va falloir que tu arrêtes de prendre tes désirs pour des réalités ! Je ne t'ai jamais rôdé autour ! De quel droit tu me balances ça comme ça ?!

Je crois qu'il m'a mis encore plus en colère que survêt 1, 2 et 3 réunis.

Lyla : Ensuite, je voulais juste t'aider ! Ce n'est pas ma faute si à chaque fois que je te trouve sur MON passage tu as des ennuis ?! Et MOI quand je vois quelqu'un dans une position délicate,je trouve ça NORMAL d'aller l'aider ! Que ce soit TOI ou un autre ! J'appelle ça de la gentillesse.

Henri : On dirait que je t'ai vexée et que j'ai touché ton ego.

Quoi ? En plus, il se fout de ma gueule ! On dirait qu'il est content, et même fier de ses mots.

Lyla : Bien sûr que tu m'as vexée !? Qu'est-ce que tu crois ?

Ma réponse franche a l'air de le prendre de court.. Il pensait que je me défilerais...

Lyla : Je pensais aider un camarade de classe et obtenir un "merci" de sa part

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Lyla : Je pensais aider un camarade de classe et obtenir un "merci" de sa part. Ni plus ni moins. Toi qui es si intelligent, avant de m'envoyer balader, réfléchis un peu ! Finalement, tu ne vaux pas mieux que les blaireaux qui te cherchent des ennuis constamment. Je te laisse dans ta solitude si confortable. Ne t'inquiète pas, je ferai en sorte de ne plus t'importuner. A bon entendeur !

Je n'attends pas de réponse de sa part. De toute façon, les phrases complètes, il ne sait les formuler que pour être désagréable... Je m'en vais.

Le Secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant