Laureana, la magicienne oubliée. [EN PAUSE]

Chapitre 5

Il augmenta le son en me regardant avec des yeux ronds. J'écouta attentivement et les larmes redoublèrent, j'avais l'impression qu'un torrent se déversait le long de mes joues.
<<- À Paris un vieil homme à été retrouvé assassiné devant chez lui avec des coups de dague. Ce mode opératoire ressemble étrangement à l'assassinat d'une vieille dame à Lyon. L'arme du crime est exactement la même. La police cherche à joindre leur fille adoptive qui s'appelle Laureana....>>
Je n'entendais plus rien et les larmes me brouillaient la vue. Je sentis des mains puissantes me porter et m'allonger sur mon lit. Je ne pouvais plus vivre sans mes parents adoptifs, mon début de vie était pourri sa c'est amélioré et tout à coup tout est détruit. Pourquoi moi ? Il y a t'il quelqu'un sur cette planète qui m'en veuille à ce point ? Je m'étais à peu près calmée mais mes sanglots reéclatèrent. Une odeur masculine me serra dans ses bras et me berça, il me chuchota à l'oreille :
<<- Ne t'inquiète pas je suis là, chut ne pleure plus ma belle. On va t'aider, tu va habiter avec nous. Je te protègerai, je te le jure.
- Pourquoi moi ? J'ai déjà perdu mon père et ma mère dans un accident de voiture et maintenant mes parents adoptifs. Est-ce que je suis maudite ? Je n'ai jamais rien fait de mal dans ma vie.
- Ne t'inquiète pas, je t'aiderai ma belle. J'aimerai que tu te couches et que tu essaye de dormir. Il faut que tu te repose.>>
Il m'embrassa sur le front et me borda dans le lit beaucoup trop grand pour une seule personne. Il me caressa la joue et il se leva du lit en me regardant soucieux. Il approcha une chaise du lit et m'observa me laisser tomber dans les bras de Morphée. Ses deux yeux bleus saphir s'imprimèrent dans mon esprit avant que je ne sombra.
Je me réveilla car un poids énorme me coupait la respiration et en plus il ronflait tellement fort qu'on aurait dit un moteur de poids lourd. Ses bras me serraient et je n'arrivait absolument pas à les enlever. Mais enfin avec bon nombres d'efforts je réussi à me retourner pour découvrir que c'était Aaron qui m'écrasait tel un vulgaire matelas. Aaron était tellement beau dans son sommeil. On étaient si proches que j'entendais les pulsations de son coeur et son souffle chaud me chatouillait le cou. Je ne pus résister et je lui caressa délicatement la joue en évitant de le réveiller. Ses paupières remuèrent doucement et un sourire s'étira sur ses belles lèvres. Il ouvra ses beaux yeux et il me fixa en souriant.
<<- Arrête de me mater quand je dors, je c'est que je suis beau. T'inquiète princesse tu m'égales à peu près.>>
J'éclata de rire, sérieusement la modestie n'était pas sa meilleure amie. Je décala son bras pour ne pas mourrir étouffé par un beau gosse.
<<- Je suis pas gros, je ne vais pas t'écraser ne t'inquiète pas.
- Je ne suis pas bien rassurée, tu as l'air de peser ton poids et en plus tu ronfles super fort.
- Je ronfle pas j'imite le démarrage d'un camion, c'est tout. Bon allez lève tes grosses fesses, on va manger.>>
À la la, ce sale macho me fesait bien rigoler, il me remontait le morale avec toutes les conneries qu'il racontait. Je le suivis dans la cuisine et découvris trois des six garçons qui étaient sur la photo, ils avaient tous les mêmes yeux bleu ciel sauf Aaron qui étaient d'un bleu saphir. La mère d'Aaron me prit dans ses bras et me serra fort contre elle, je n'avais pas l'habitude de ses témoignages d'amour. Elle me caressa le dos et se mit à parler :
<<- Salut ma petite, tu vas mieux ?>>
Je ne savais pas si je devais lui dire la vérité, sincèrement j'avais l'impression que rien ne c'était passé d'horrible et que j'étais en vacances. Les larmes dévallèrent mes joues pour se perdre dans ma chemise de pijama, je n'arrivais pas à les retenir.
<<- Je suis désolée mais je ne suis pas bien et j'ai l'impression qu'aucunes de ces choses horribles ce sont passées. J'essaie de voir la réalité en face mais je ne peux pas.
- Ne t'inquiète pas ! C'est instinctif, chez les humains c'est un mode de défense. C'est quand tu dénigre quelque chose de trop lourd à supporter et que tu te dis que sa n'est pas vraiment arrivé. Mais ne t'en fait pas je vais t'aider.
- Merci.>>
Je sécha mes larmes et essaya de me recoiffer rapidement pour avoir l'air présentable. Aaron me souria, me prit par la main et m'emmena à table. En gentleman il tira ma chaise pour que je m'asseye.
<<- Je te présente mes frères Loan, Giovanni et Noah. Ils ont 37, 32 et 31 ans. Et vous les gars voici Laureana, une fille que ma mère accueille pour l'instant. Je vous expliquerai plus tard. Et où est Aedan ?
- Désolé bro ça fait longtemps qu'on a pas eu de ses nouvelles. Et pourtant il me parlait souvent ainsi qu'avec Loan et pouf du jour au lendemain sans nouvelle. Mais ne t'inquiète pas tu sais ce qu'on dit pas de nouvelles bonnes nouvelles.
- Aaron, c'est ton frère Aedan ?
- Oui et il manque Lissandro notre frère ainé, il a 41 ans et Aedan en a 26. En ce moment il fait pas mal de connerie, en arrive plus à le gérer.
- Ok. Merci de m'accueillir Madame, c'est très gentil.
- Ne t'inquiète pas pitchoune et appelle moi Alya. Je ne suis pas assez vieille pour que tu m'appelle Madame.>>
Mes joues se teintèrent de rose, j'étais tellement génée. Aaron se moqua de moi et me pinça la joue en me disant à quel point j'étais trop mignonne.

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