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    Elle s'effaça pour le laisser voir son patron.

- Terry tu ne dois laisser filer cette délicieuse apparition pour rien au monde, dit Achille en entrant dans l'appartement.

    Jessie ferma la porte derrière lui.

- Je vais vous laisser parler, balbutia-t-elle.

- Je te rejoins dans quelques minutes, répondit Terry.

    Elle disparut dans la chambre à coucher.

    Achille sortit une grosse enveloppe de sa mallette et le tendit à Terry.

- Ce dossier contient tout ce dont tu as besoin, dit-il.

- Merci monsieur, répondit Terry. Je vais m'y plonger tout à l'heure.

- Fais gaffe avec cette fille Terry, dit-il à voix basse avant de ressortir de l'appartement.

    Terry déposa le dossier sur la table basse et alla refermer la porte derrière lui. Il rejoignit ensuite Jessie dans la chambre.

- Je ne l'aime pas ce type, lança Jessie dès qu'il vit entrer le jeune homme. C'est un pervers et il ne m'inspire rien qui vaille. Il avait un de ces regards...

- Calme-toi s'il te plaît, tenta Terry. Je te promets que tu n'auras plus à le revoir.

     Elle était assise au bord du lit, un pied à terre.

- Ça vaudrait mieux pour tous, répondit-elle. Il a un regard malsain.

- Avant qu'il ne puisse te faire quoi que ce soit, il devra passer sur quelques corps, le mien y compris.

     Elle leva le regard vers lui. Elle ouvrit la bouche pour répondre mais se ravisa.

- Je vais faire le petit déjeuner, dit-elle enfin.

     Elle retourna à la cuisine pour faire des omelettes.

Une heure plus tard...

     Terry ferma son appartement à clé pour raccompagner Jessie. Ils sortirent à pied du quartier résidentiel où se trouvait l'appartement. À la sortie se trouvaient quelques policiers qui assuraient la sécurité de ce côté.

   Une fois à leur niveau, Terry les salua chaleureusement, en s'assurant de laisser un billet de deux milles dans la main de chacun d'entre eux.

    Les policiers le remercièrent et il s'en alla avec sa compagne.

- Tu es plutôt généreux comme mec, fit remarquer Jessie une fois qu'ils furent hors de portée d'oreilles.

- J'aime faire la charité les samedis et ce sont les premiers nécessiteux que j'ai trouvé, répondit-il avec désinvolture.

- Pourquoi le samedi en particulier ? Pourquoi pas les autres jours ?

     Il haussa les épaules.

- J'aime bien les samedis. Ils sont souvent synonymes de gaieté et de soleil. Deux choses que j'adore. Peut-être dans quelques années, je pourrais me permettre de faire la charité un peu partout et ce, tous les jours que Dieu fait. C'est vraiment dans mes projets d'aller dans les villages, partager des vivres et des médicaments aux nécessiteux, construire des écoles pour les enfants et des points d'eau potable là où il en faut. Mais pour le moment, je dois amasser des millions et je m'y emploie.

    Jessica le regarda avec un certain émerveillement. Elle s'était même arrêtée sans qu'il ne s'en rende compte. Il se retourna vers elle quand il s'en rendit enfin compte.

Gangster 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant