Chapitre 12

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N.D.A :

Bonjour, bonsoir ! Je sais que j'avais dit que je sortirai ce chapitre pour le nouvel an, mais comme je l'ai dit dans les commentaires, la scène était écrite dans ma tête, mais elle ne voulait pas sortir sur écrit ;-; Du coup ben.... je suis encore en retard TT et je m'en excuse platement, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop >< ♥
Sinon, ça sent bientôt la fin de l'histoire ! Sûrement dans le prochain chapitre, qui sonnera la fin ? On verra. En attendant, je vous laisse avec ce chapitre qui est plus long que les précédents, juste pour vous ^^


Bonne lecture mes loulous, je vous nems ! ♥

P.S : J'ai remarqué que sur ordi il n'y a pas d'espace entre les dialogues ou les paragraphes, et je ne sais pas pourquoi. Normalement ils y sont sur téléphone, donc si cela vous gêne trop pendant la lecture, et que vous pouvez, n'hésitez pas à lire sur votre téléphone ^^

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Bordel ! Mais qui c'est qui m'a foutu un gosse pareil ? Quand on est malade, on reste au lit ! C'est pourtant pas si compliqué ! Je vous jure... qu'est-ce que j'ai fais pour mériter ça ? Je vous le demande. J'ai dû le porter jusqu'à son lit. Ça avait beau ne pas être loin, c'est qu'il est lourd le petit ! Attention, je ne dis pas qu'il est gros, au contraire on dirait une brindille, mais comme il est.... Anormalement plus grand que moi, je n'ai pas la carrure pour le porter (je vous préviens, un commentaire sur ma taille, et je viendrais vous rétrécir moi-même. Je vous vois venir, bande de gamins irrespectueux). Bon, il serait peut-être temps de s'occuper de lui, vous ne croyez pas ?

Je vais dans la salle de bain rapidement avant de revenir à ses côtés avec une petite bassine d'eau froide dans les mains, dans laquelle trempent deux linges blancs. Je prends une chaise et m'installe le plus confortablement possible à côté du lit. Puis je sors un des deux linges de l'eau avant de l'essorer et de le déposer sur son front. Je fais la même chose avec l'autre, mais cette fois-ci je tapote sur sa peau en prenant soin de bien essuyer les gouttes de sueur qui perlent le long de celle-ci. Je n'aurai jamais cru que s'occuper d'un gamin pouvait être aussi épuisant ! Je ne suis pas ici pour faire du baby-sitting moi. Mais faut croire que le destin en a décidé autrement.

Les heures passent, et son état ne s'améliore toujours pas. Armin est même venu voir comment il se portait. Il semblait inquiet, et il m'a dit que les autres l'étaient aussi. Il en a profité pour me demander si je venais manger, mais étonnamment j'ai refusé. Je sentais que je devais rester auprès de lui, même si je ne comprenais pas trop pourquoi. Décidément, il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas, et je crains que ça ne s'arrange pas au fil du temps. Pourquoi ? Simple intuition.
La nuit est tombée depuis quelques minutes maintenant, et toujours aucune amélioration visible chez le gamin. Je n'arrête pas de remouiller les linges et de changer l'eau pour la garder froide. Idem au niveau des gestes. Je ne fais qu'essayer de le rafraîchir un maximum pour faire baisser sa fièvre qui n'a pas l'air de vouloir s'en aller. J'ai même dû changer ses vêtements au moins trois fois tellement il transpire, c'est fou.
Je dois avouer que je commence à fatiguer, et je n'ai rien mangé de la journée. Ma tête me dit de faire une pause, mais mon corps refuse de bouger et continu de prendre soin du môme. Si même mon corps refuse de m'obéir, qu'est-ce que je vais faire ? Elle est passée où l'autorité ?
Soudain, quelqu'un frappe à la porte, me tirant de mes pensées.

- Entrez, dis-je sans pour autant stopper mes gestes.

La porte s'ouvre, et j'aperçois du coin de l'oeil Armin qui se penche brièvement en signe de respect. Il referme la porte derrière lui, et avance jusqu'à moi.

- Maître, vous devriez vous reposer. Vous faites la même chose depuis ce matin, et vous n'avez rien mangé du tout, ce n'ai pas bon pour vous. J'ai préparé quelque chose, venez manger. Cela vous fera du bien.

- Je sais Armin, mais je ne bougerai pas de là.

- Que ferions-nous si vous faites un malaise pour manque d'énergie, vous aussi ?

- Je ne ferais pas de malaise, crois-moi. Cela ne m'est jamais arrivé auparavant, et ce n'est pas prêt de changer, dis-je en levant ma tête vers lui.

- Écoutez, si vous n'allez pas jusqu'à la nourriture, alors c'est la nourriture qui viendra jusqu'à vous. Ne bougez pas, je reviens.

Sur ces mots, il sort de la pièce, ne me laissant aucune chance de répliquer. Ouais, l'autorité a définitivement disparue. Même mes serviteurs ne m'écoutent plus ! Mais où va le monde ?
Quelques minutes après, il revient accompagné de Christa qui porte un plateau avec moult nourriture sucrée et salée. Elle le pose sur la petite table à côté de moi, et me salut avant de repartir. Quant à Armin, lui, il ne bouge pas, et se contente de me regarder. Qu'est-ce qu'il attend ? Le déluge ? Résultat, nous nous regardons tous les deux dans le blanc des yeux, comme des idiots.

- Bon, tu comptes rester longtemps ici ?

- Oui, jusqu'à ce que je sois sûre que vous mangiez. Vous connaissant, monsieur, vous n'allez pas le faire.

- C'est bon, je vais le faire okay ? Maintenant sort, et retourne à tes tâches.

Il fait la moue, mais décide quand même d'obéir et de sortir. Je soupire de soulagement, et regarde longuement le plateau. J'avais faim, certes, mais regarder toute cette nourriture me coupe presque l'appétit. Je décide de ne pas m'en soucier en secouant la tête, et me re concentre sur Eren.
Il sue à grosse gouttes, je ne sais plus trop quoi faire. On va rester comme ça combien de temps ? Je me le demande. Un jour ? Deux ? Une semaine ? J'espère pas, j'ai d'autres choses à faire moi. Comme quoi ? Je n'ai pas d'exemple en tête pour l'instant, mais... j'en ai.

Au bout d'un moment, je décide de lui retirer son t-shirt. Peut-être que cela fera quelque chose. Je le soulève juste assez pour pouvoir faire glisser le bout de tissu jusqu'en haut en galérant, un peu (beaucoup), je l'avoue. Une fois fait, il retombe lourdement sur l'oreiller, haletant. Je sens que c'est loin d'être terminé...




                                                                                           *


P.D.V : Victime.


J'ouvre les yeux, et la première chose que je sens, c'est quelque chose d'humide sur mon front. Je le retire et c'est... un linge ? Je remarque aussi que je suis actuellement sans aucun t-shirt. Pourquoi ? J'ai fait un truc pendant mon sommeil ? Peut-être.
Je regarde autour de moi, et aperçois un nain sauvage à genoux, à moitié couché sur le bord du lit, la tête posée sur ses avant-bras. Soudain, les souvenirs me reviennent. J'étais tombé dans les pommes.... quand ça ? J'ai l'impression que c'était hier, mais les cernes et l'air fatigué sur son visage me disent que ça fait plus longtemps que ça.
Pendant que je contemp- regarde son visage, quelqu'un entre. Je relève la tête, c'est Armin. Il s'incline et vient vers moi.

- Comment tu te sens ?

- Mieux, merci. J'ai dormi pendant combien de temps ?

- Trois jours. dit-il simplement

Trois jours ?? Je savais que j'étais resté inconscient plus qu'une journée, mais je ne m'attendais pas à trois jours complets. Plus à un jour et demi, ou quelque chose comme ça.
Mon regard se dirige machinalement vers le visage de Livaï, toujours endormi.

- Il s'est occupé de toi jour et nuit, sans manger ou dormir. Les seules fois où il mangeait, c'était quand je l'obligeai. Et encore, il touchait à peine à sa nourriture. Je ne pensais pas qu'il était capable d'avoir autant d'attachement pour quelqu'un pour s'en occuper comme il l'a fait avec toi.

A ses mots, je relève la tête vers Armin, choqué et surpris de ce qu'il venait de me dire. Lui ? Le nain sauvage s'est occupé de moi ? Pendant tout ce temps ? Les mots m'échappent, je reste sans voix. Je sens mon petit coeur faire un bond dans ma poitrine. Je suis heureux ? Peut-être. Mais l'inquiétude me gagne aussi. Il n'a pas mangé ni dormi pendant ces trois jours parce qu'un imbécile, dont je ne citerai pas le nom, s'est endormi dehors ! C'est de ma faute si il est dans cet état. Je suis le seul responsable. Cette simple pensée me mets en colère contre moi-même. Quel idiot je fais.
Pendant que je débats avec moi-même, j'entends vaguement Armin dire qu'il retourne à ses tâches, et le vois partir du coin de l'oeil. La pièce retourne au silence, mais je peux clairement entendre le souffle de Livaï. Je le regarde à nouveau, et me lève. Je ne vais tout de même pas le laisser dormir dans cette position ! Il est trop vieux pour ça, il va s'attraper des maux de dos.
Je me place à ses côtés, et m'accroupis brièvement pour le soulever de sorte à le poser sur mon lit. Une fois fait, il s'agite juste le temps de trouver une position confortable, puis il se stop, laissant une expression sereine sur son visage. Un sourire niais apparaît sur le mien, alors je secoue vivement la tête pour le faire partir.
Je m'assoies sur la petite chaise en face du lit, et alors que je pensais rester là jusqu'à ce que le nain se réveille, mon ventre me rappel à l'ordre. En même temps, passer trois jours sans manger ça creuse l'appétit. Je soupire et sors de la chambre avant de dévaler les escaliers. Les autres sont tous à leurs tâches, et me gratifient d'un sourire de soulagement lorsqu'ils m'aperçoivent. Seule Mikasa, à mon plus grand malheur, vient vers moi.

- Tu t'es rétabli ?

- Oui, je te remercie de t'en soucier.

Elle hoche lentement, et simplement la tête.

- Heureuse de l'apprendre, dit-elle sans expression et d'un ton neutre. Tu as faim j'imagine ? Il reste à manger dans la cuisine. Vas-y.

Je la remercie rapidement, et me dirige dans la cuisine. De la viande et des pommes de terre sont posées dans une assiette, sur une petite table. Une petite note se trouve juste devant le plat avec écrit j'ai pensé que tu aurais faim, alors je t'ai préparé ceci dessus. Je reconnais l'écriture d'Armin. Je souris gentiment en lisant le mot, et repose le bout de papier.
Les aliments sont encore chauds, alors je m'empresse de les manger.

Une fois rassasié, je nettoie l'assiette ainsi que les couverts, et remonte dans la chambre. Je ne bouge plus. Le nain est réveillé et me fixe de ses petits yeux argentés. Les battements de mon coeur s'accélèrent sans que j'en connaisse la raison. Ou alors peut-être que je la connais, mais que je ne veux pas me l'avouer. Je n'arrive pas vraiment à savoir. Peut-être que vous le savez, vous ?
Cela fait maintenant plusieurs minutes que nous nous regardons dans le blanc des yeux, et aucun de nous n'a l'air de vouloir prendre la parole. Cependant, il faut bien que je le remercie pour ce qu'il a fait pour moi. J'avance lentement jusqu'à lui, sans quitter son regard, malgré ma grande envie de baisser les yeux. Je n'y arrive tout simplement pas.
Arrivé à sa hauteur, je me mets, avec surprise, à bégayer.

- Hum... Je.... Armin m'a dit que tu t'étais occupé de moi, dis-je en jouant avec mes doigts.

- C'est vrai. Je l'ai fait.

- Tu n'étais pas obligé tu sais ? Regarde l'état dans lequel ça t'a mis.

- Je sais, mais je l'ai fait parce que j'en avais envie. Et parce que je m'inquiétais. C'est très rare, alors estime toi heureux.

Il doit être encore plus malade que je ne pensais. Lui, inquiet ? Mes yeux s'arrondissent lorsque j'entends ces mots.

- Et peut-être à cause d'autre chose, mais je n'en suis pas sûr. C'est à vérifier, encore.

- Encore ?

Il ne répond rien, et se contente d'acquiescer. Je n'insiste pas, même si j'ai le sentiment que je le devrais. Mais son visage me dit clairement de ne pas le faire.
Je baisse la tête avant de replanter mon regard dans le sien et de parler.

- Tu devrais te reposer, tu manques de sommeil.

- D'accord, mais à une seule condition.

J'étais étonné qu'il accepte, mais en fait il y a une condition. Super.

- Tu viens ici, dit-il en tapotant la place vide à côté de lui.

Mes joues prennent une teinte rosée, et je me sens gêné. C'est la fatigue qui le rend comme ça ou bien ? Nan sérieusement, je ne m'attendais pas à ce qu'il me dise ça.
Je refuse, mais il insiste.

- Très bien, alors je ne dormirais pas.

Mon dieu, pire qu'un gamin. Je soupire, et mords légèrement ma lèvre avant de prendre place à ses côtés en m'allongeant confortablement. Il se tourne vers moi, et me regarde intensément. Je rate un battement, ne comprenant toujours pas pourquoi. Quoi que... peut-être que je commence à comprendre en fait. Mais c'est impossible, n'est-ce pas ? Dites moi que je délire juste. S'il vous plait.
Soudain, je sens une pression se refermer sur ma main. Je baisse les yeux sur cette dernière, et mon visage devient cette fois-ci rouge. C'est sa main qui est refermé sur la mienne. Pourquoi il fait ça ? Il joue avec mes nerfs. Je commence tout juste à me rendre compte de ce que je, potentiellement, ressens, et lui il fait ça. Sale nain sauvage !
Je relève mon regard vers lui, ses yeux sont fermés. Un petit pincement sonnant comme une déception se fait sentir. Je suis déçu qu'il ne me regarde pas comme tout à l'heure ? Possible. Après tout je l'-.... Qu'est-ce que j'aillais dire à l'instant ? C'est vraiment ce que je ressens ?
Je deviens encore plus rouge que la couleur elle-même en le réalisant plus que tout à l'heure. Je ferme les yeux pour essayer de me rendormir, et faire taire toutes ces pensées et ces questions. Je commence à croiser le chemin du sommeil, la main du nain tenant toujours fermement la mienne.
Mais.... est-ce vraiment bon ?

Quand un voleur rencontre l'AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant