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Je ne vois pas les visages de ses deux hommes. Mais je sens leurs mains sur mon corps, ils ont presque arracher mon t-shirt lorsque j'entends du bruit au début de la ruelle. J'entends des pas s'approcher de nous mais je ne vois pas si l'on vient m'aider ou pire continuer mon cauchemar parce qu'à ce moment-là, je tombe dans les pommes.

Des souvenirs remontent à la surface, des images de mon "géniteur" me revienne en tête. Je vois la scène comme si j'étais une autre personne présente dans la pièce. Mon père, Bruce, était une fois de plus bourré et cela je ne peut pas le changer.

Je rentrais du lycée avec ma soeur quand on a vu mon père assis dans le fauteuil du salon entrain de nous attendre. Je savais déjà à son visage et surtout son regard qu'il nous voulait du mal, il n'a plus aucune émotions dans ses yeux à part le dégoût. Ma soeur m'a regarder avec des yeux triste, elle savait ce qu'il allait se passer et je ne peux pas l'éviter.

Mon père se dirige vers moi, en me souriant bizarrement. Je sais ce qu'il veut et moi je ne veux pas.

- Va te cacher, je chuchote à ma soeur.

Elle me regarde et part en courant en esquivant mon père qui essaye de l'attraper au passage.

Il s'approche de moi, il me fixe.

- Tu vas faire tout ce que je te dis sans protester.

Lorsqu'il dit ça, je me mets à courir dans l'escalier en espérant qu'il ne me rattrape pas. Mais c'est peine perdu, il me rattrape alors que je suis presque arrivée dans le couloir d'en haut. Il me prends le pieds et me traine dans les escaliers, ma tête percute toutes les marches. Je n'ai plus de force pour pouvoir lutter, je sens une vive douleur dans ma tête. Ma vue commence à se brouiller mais mon géniteur s'en fout et continue de me faire le plus de mal possible.

- Tu ne peux pas t'échapper et tu le sais très bien. Tu devrais avoir l'habitude depuis le temps non ?

Comme si souffrir devrait être une habitude. Comme si le fait que ton père te fasse du mal soit une habitude. Comment peut-il croire cela ?

Il réussi toujours à avoir ce qu'il veut, d'une manière ou d'une autre donc pourquoi résister à quelqu'un qui est plus fort que soit ?
Je n'entends plus rien, ne vois plus mais pourtant je sens ses mains rugueuses sur moi c'est une sensation que je pourrais jamais oublier.
Mon corps ne m'appartient plus, mon père peux faire ce qu'il veut, seul mon âme reste en vie.

Mon père m'a laissé inconsciente ce jour là dans le salon, allongé en plein milieu. Ma soeur est restée cacher jusqu'à que je puisse me lever pour aller la chercher.

Lorsque je reviens à moi, je suis dans le lit que j'occupe chez Ayden, je ne sais pas comment je me suis retrouvée ici. J'essaie de lever mon bras pour allumer la lumière mais des douleurs m'en empêche. Tout me revient en tête, j'en ai marre de toujours subir.

Il fait nuit dehors, il doit être tard alors je ne vais pas réveiller les autres. J'essaie de me lever mais je tombes par terre en faisant un bruit énorme. Je gémis de douleur, ma tête tourne et je vois du sang par terre. Et merde, j'ai fait quoi encore ?
J'entends des pas courir dans le couloir puis ma porte de chambre qui s'ouvre un grand coup en tapant dans le mur. Un homme dans la pénombre se rapproche de moi. Je ferme les yeux et sers les mains en essayant de me protéger.

- Non, non, non, non ! Vous approchez pas ! Laissez-moi s'il vous plait! Je vous en prie!

- Dana, c'est moi n'est pas peur. C'est Ayden, je ne te veux pas de mal, je veux juste t'aider.

Lorsque je rouvre les yeux, je vois le visage d'Ayden en face de moi, il a l'air inquiets et surpris de ma réaction. Des larmes coulent toutes seules lorsque je vois son visage et que je le reconnais. Je crois que j'ai jamais était aussi heureuse de le voir.
Je fais une grimace lorsque ma plaie à la tête me rappelle que je suis blessée. Ayden se rapproche pour m'aider, il me porte dans ses bras et me réinstalle dans mon lit.

- Je t'ai pas réveillée au moins ?

- Non j'attendais que tu te réveille, j'arrivais pas à dormir sachant que tu étais insconciente.

Je suis touché par ses mots.

- Comment je suis revenue ?

- Je te chercher, j'ai couru pour te trouver lorsque je suis arrivé à l'autre bout de la ville, j'ai cru que tu étais parti, que tu nous avait laissé. Puis lorsque je commençais à partir, j'ai entendu un cri qui provenait d'une ruelle je me suis approcher et j'ai vu que c'était toi.
Il y avait un homme avec toi et j'ai su que tu étais en danger. Donc je suis venue pour t'aider.

Ça me rassure que ce soit lui qui m'ai aider, je n'aurais pas à raconter mon histoire. Je lui en serais toujours reconnaissante, s'il ne serait pas venu je ne serais pas là aujourd'hui.
Je le vois commencer à partir mais je ne veux pas qu'il me laisse seule.

- Ayden, reste s'il te plait. Je veux pas que tu me laisse seul.

Il se retourne vers moi, et revient s'assoir dans le fauteuil à côté de moi.

- Je voulais te remercier Ayden. Si tu ne m'aurais pas aidée je ne serais pas là. Et je n'imagine  même pas ce que j'aurais vécu.

Ayden ne dit rien mais me fixe en hochant la tête pour dire qu'il avait compris.

De longues minutes passent sans un bruit mais ce silence n'était pas gênant. Je le voyais s'endormir sur le fauteuil alors que moi j'avais un lit de place.

- Ayden, tu peux venir dans le lit il y a de  place, tu y sera mieux que sur le fauteuil.

- Merci Dana.

Il se lève et me rejoint dans le lit.

AbandonnéesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant