Princesse sous couverture

Chapitre 28

Je me tenais debout en face de lui, à l'affût du moindre geste de la part de mon ennemi. 

-Voyons, Victoria, baisse cette arme. Me dit Griffin. 

Je penchai la tête sur le côté. 

-Tu ne mérites pas de m'appeler ainsi. Pour toi c'est votre Altesse ou Princesse. Lui dis-je. 

Il leva les yeux au ciel. 

-Nous savons tous les deux que tu n'auras pas le cran de tirer, princesse. Ajouta-t-il en appuyant sur le dernier mot. 

-Ma petite bagarre avec tes chiens ne t'ont pas suffis? Lui demandai-je en désignant ses gardes à terre en train de gémir. 

Il fit un pas en avant. 

-Restes où tu es! Hurlai-je. 

-Sinon quoi? Tu me tireras dessus? Me demanda-t-il en haussant les sourcils. 

Il avait toujours les mains en l'air mais avait à nouveau retrouvé son petit sourire que je haïssais tant. 

-Tu as tué ma mère, tiré sur la fille que j'aime et tu as menacé mes amis, je te promets que je n'hésiterai pas une seule seconde si tu continues d'avancer! Criai-je encore. 

-Allons, range ça, tu vas te blesser. Me dit-il encore. Tu ne sais probablement pas t'en servir. 

Je levai légèrement le revolver et tirai dans le vase juste derrière lui. Mon ennemi se baissa légèrement en couvrant sa tête de ses mains. 

-D'accord, tu sais tirer, c'est bon. Me dit-il, une légère note de frayeur dans la voix. 

Je repointai le canon sur son abdomen. Je mourrai d'envie de tirer sur lui mais quelque chose me retenait. Quelque chose que Griffin n'avait plus depuis sûrement longtemps. 

L'humanité.

PDV de Jordan. 

L'avions venait à peine d'atterrir quand mon téléphone se mit à sonner dans l'aéroport de notre ville. 

-Viviane? Fis-je, surpris. Qu'est ce qu'il se passe? 

-J'ai appris que vous aviez été renvoyé chez vous mais vous devez trouver un moyen de revenir. Et vite. Me dit la coiffeuse.

Je fis un geste aux autres pour qu'ils se tournent vers moi et mis le téléphone en haut-parleur. 

-Qu'est ce qu'il se passe? Répétai-je.

-Victoria braque en ce moment même un flingue sur Griffin. Annonça-t-elle.

Je relevai vivement la tête vers Philippe.

-Vous lui avez donné un revolver?! S'indigna le père de Victoria. 

Mon supérieur haussa les épaules. 

-Nous n'étions plus en mesure de la protéger et comme vous l'avez entraîner, je le lui aie donné. m'expliqua-t-il. 

-Bordel mais vous avez quoi dans la tête ! S'exclama Mason. Elle n'est pas capable de tirer sur une personne! Elle va se faire descendre!

Les gens de l'aéroport tournaient leurs têtes vers nous, attirés par les cris de mon collègue. 

-Baisse d'un ton, Mason. Lui intimai-je. 

Il passa une main dans ses cheveux en soupirant bruyamment. 

-Elle va mourir. Me dit-il. 

-Je suis sûre que Victoria en est capable. Fit Philippe.