Princesse sous couverture

chapitre 25

PDV de Victoria. 

Je m'étais très probablement endormie par ce que quand j'ouvris les yeux, je n'étais plus seule dans ma chambre. Je me relevai précipitamment en reconnaissant Mathilde, une domestique qui suivait souvent Marguerite. 

-Princesse. Me salua-t-elle en me faisant une révérence. Je suis désolée de vous avoir réveillée. 

-Mathilde! M'exclamai-je en me levant pour aller la prendre dans mes bras. 

Après une seconde d'hésitation, elle me serra à son tour. 

-Je suis heureuse de vous revoir. Me dit-elle en se détachant de moi. 

-Et moi donc! Lui dis-je en retour. Comment vas-tu? 

-Aussi bien que l'on ne pourrait l'espérer. Souffla-t-elle. Votre nouvelle coiffure vous va à ravir. 

Je touchai distraitement mes cheveux avant de la remercier. 

-Qu'est ce que tu fais là? Demandai-je alors. 

Elle perdit son sourire.

-J'étais là pour vous transmettre l'invitation du Général Griffin qui vous convie au souper. M'annonça-t-elle. 

Je perdis moi aussi mon sourire. 

-Je refuse d'y aller. Lui dis-je en croisant les bras. 

Elle secoua la tête. 

-je suis désolée, Altesse, mais vous êtes dans l'obligation de répondre favorablement. Souffla-t-elle. 

Au même moment, les portes de ma chambre s'ouvrirent sur deux gardes. Je poussai un soupir et posai les yeux sur mon miroir afin de vérifier mon reflet. Ma queue de cheval était légèrement en désordre, mon T-shirt blanc était encore correcte et mon jean à trous était du plus belle effet dans un château. Je glissai mon médaillon sous mon débardeur et replacer mon bracelet correctement. Je refis mes cheveux et finis par suivre les gardes. J'étais peut-être prisonnière mais j'était avant tout une princesse et je devais en être digne.

Suivit de Mathilde, je talonnai les petits chiens de Griffin. 

Une fois arrivée dans la salle à manger, Mathilde tira une chaise à laquelle je m'assis. En face de moi, à l'autre bout de la table, une autre chaise était libre et devant celle-ci trônait une seconde assiette dorée. Je saisit mon verre d'eau et bus une grosse gorgée pour essayer de dissimuler l'angoisse qui me consumait. 

Je patientai encore un petit moment avant de Monsieur ne daigne se pointer enfin. 

-La ponctualité n'est pas l'un de vos point fort. Raillai-je. 

Il s'assit en me faisant un sourire. 

-J'avais un problème à résoudre, c'est ça de diriger un pays. Me répondit-il. 

Je serrai la mâchoire mais de dit rien. Des domestiques amenèrent le repas. Je remerciai d'un sourire le personnel mais ne touchai pas à la nourriture qui avait pourtant l'air délicieuse. 

Griffin, par contre, n'hésita pas un instant pour prendre sa fourchette et commencer à manger comme un porc. 

-Vous ne mangez pas, Altesse? Me demanda-t-il alors.

Je secouai la tête. 

-Non, je n'ai pas très faim. Je crois même que je vais retourner dans ma chambre. Lui dis-je. 

Je reculai déjà ma chaise quand une main se posa sur mon épaule, m'empêchant de me lever. Griffin posa sa fourchette en ricanant. 

-Je suis désolée, Princesse, mais vous partirez quand je l'aurai décidé et pas avant.  Fit-il en se levant.