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Je courais, je courais à en perdre haleine. Je sentais mes poumons me bruler dans ma poitrine. Je sentais ma gorge devenir de plus en plus sèche. Je sentais la douleur dans mes jambes. Je sentais les gouttes de sueur traçant des lignes sur mon front. J'entendais mon cœur tambouriner dans mes oreilles. Et ce que je ressentais le plus c'était cette peur, celle qui prenait procession de l'être en entier. Je n'avais pas le temps de penser à la mort, pas le temps de penser à quoi que ce soit. Je savais seulement qu'il était hors de question que j'arrête de courir. J'étais celle qui était la plus proche du monstre les autres ayant eu une longueur d'avance. Je le sentais tellement proche que j'en avais des frissons en courant. Pourtant je ne tournai la tête pas une seul fois. C'était un vieux conseil de Minho que j'avais retenus. Jorge nous cria alors :

-Encore quelque mètre et nous devrions trouver une trappe avec une échelle !

Je ne mourrai pas aujourd'hui.

Jorge n'avait pas tort plusieurs mètre plus loin nous avons vus l'échelle menant à ce qui ressemblait à une plaque d'égout, qui d'ailleurs l'était surement. Jorge monta le premier et la souleva pendant que les autres le rejoignait et montait à sa suite, moi je courais toujours. Tout le monde était monté et sortis à part une personne. Newt.

-NEWT BOUGE TOI ! criai-je ne voulant qu'il se mette en danger pour moi

Je le vis commencer à monter et j'arrivai rapidement à sa suite. Nous montâmes le plus rapidement possible et replaçâmes la plaque directement. Je m'écroulais alors sur le dos exténué en reprenant mon souffle. Je me redressai doucement en remarquant l'aspect du sol, du goudron. Je regardai alors autour de moi. Nous étions dans un centre-ville, des gratte-ciel nous entourant. Mais bien sûr ce n'était pas une ville banale, la braise et tout le reste était passé par là cela se voyait. La plupart des bâtiments était en ruine ou abandonné. Pourtant cette fois-ci quelque chose était différent, des gens vivait ici, ils étai là dans les rues. Je posai mon regard sur mes compagnons et soufflais de soulagement en voyant que tout le monde était sain et sauf. Newt m'aida à me lever et je jetai un regard à Jorge.

-Vous saviez qu'il y avait ce truc là-dedans ? lui demanda Fry

-Non, il n'y était pas, je ne savais pas qu'une telle bête pouvait exister. J'avais peur de croiser des fondus arriver à thermes c'est tout.

J'observai Newt et Minho tous les deux le regard fixer à un point invisible.

-Une telle bête peut exister ça je peux te l'assurer Jorge, répliqua finalement Minho

-Et elles n'ont pas été créé naturellement, ne soit pas naïf. Wicked les a créées, finit Newt

Je fermai les yeux un instant en prenant une grande bouffer d'air. Alors ils avaient réussi, ils avaient créés un monstre pire que les griffeurs. Bon sang mais comment peuvent-il être aussi cinglé ? Je rouvris les yeux en sentant une larme coulé sur ma joue. Je l'essuyai rapidement avec le dos de ma main en soufflant. Je ne voulais pas me laisser submerger par mes émotions, je l'avais trop fait par le passé, je ne e voulait plus maintenant. Nos visages et nos mains était recouvert d'une couche de crase mélangé de sable, de sueur et de cet air sale qui nous entoure. On se mit alors en marche. Newt attrapa ma main à laquelle je m'accrochai fermement. Les gens ne faisait même pas attention à nous ce qui était arrangeant. Jorge proposa de faire une pause quelque part pour que tout le monde puisse se reposer une heure ou deux. Il nous emmena à un bâtiment abandonné. Nous montâmes au premier étage et nous installâmes après avoir fait un tour vérifiant qu'il n'y avait personne dans le bâtiment. Nous avions décidé que vu qu'il faisait jour nous ne ferions pas de tour de garde. Je m'allongeai donc entre Minho et Newt à même le sol. Je n'eus même pas le temps de dire quoi que ce soit que je m'étais endormi écrasé par la fatigue.

Je me réveillai en sursaut en entendant un bruit, je ne savais pas combien de temps j'avais réussi à dormir mais ce n'était surement pas assez pour mon corps. J'allais me redresser mais je vis une silhouette s'approcher de Jorge. Je l'entendais prononcer des mots incompréhensibles. Je vis alors ce que la personne tenait dans les mains, un flingue. Merde ! J'allais bouger quand je sentis une main se poser sur ma bouche. Je tournai le regard immédiatement pour tomber sur Minho un doigt devant la bouche me faisant signe de me taire. J'hochai la tête silencieusement et il retira sa main. Je le vis alors prendre un long couteau que Jorge lui avait confié. Il le prit en main et sans que je n'aie plus le temps d'assimiler ce qu'il était en train de se passer je vis le couteau fendre l'air. Minho l'avait lancé et il arriva en plein dans la poitrine du fondu. Oui, il était pratiquement sure que ce soit un fondu. Je l'avais assez observé pour le déduire. Mais quand la scène se passa je ne pus m'empêché d'en voir une autre similaire. Celle de Gally se prenant la lance que Minho à lancer en pleine poitrine. Pourtant je vis une autre image, une que je ne me rappelle pas avoir déjà vus. Un homme, grand les trait tiré par la fatigue et surement par le début de la vieillesse. Il ressemble trait pour trait à Thomas pourtant je sais que ce n'est pas lui. J'ai l'impression qu'il me regarde, qu'il me fixe, avec ce sourire triste collé au visage. Puis j'entends un coup de feu et sa poitrine et transpercer par une balle e tout s'arrête...

Je me réveille en sursaut en criant. Je reprends ma respiration comme je peux je vois tout le monde se redresser d'un bon à cause de mon cri. Je regarde Minho se réveillant à son tour. Aucun corps n'est présent autour de Jorge. Alors ce n'était qu'un rêve. Je sens les larmes sur mes joues...Pourquoi est-ce que je pleurs ? Le dernier passage de mon rêve. Qui était cet homme ?

En réalité je le sais...mais je ne veux pas me l'avouer.

Je ne veux pas avouer que je viens de « revivre » la mort de mon père. 

BlondinetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant