Chapitre 7

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Des semaines étaient passées depuis ma rencontre avec Arlès. Je fus réveillée par une servante qui me maquilla après que je me sois habillée seule, acceptant leur aide pour les vêtements qu'afin de vérifier que tout était correctement mit. Pour la première fois j'allais entrer dans la salle du trône, une audience me concernant selon Arlès mais dont je n'en connaissais pas le sujet ce qui me travaillait légèrement. Au fur et à mesure que j'avançais, je me posais davantage de questions. Pourquoi une étrangère qui viendrait d'arriver serait-elle sujet pour la cours de ce royaume ? Pourquoi me demander de venir en personne ? Pourquoi suis-je la seule à en être inclue ? Simplement, pourquoi moi ? Ces questions n'auront leurs réponses seulement après avoir franchi le pas de cette grande porte soutenue par des piliers de marbre. L'envie ne manquait pas car la curiosité était bien trop présente pour avoir envie de fuir. Les gardes semblaient de pierres, comme incluent dans le décor, différents des autres. Tels des vétérans, ils se tenaient droits, professionnels, ne semblant avoir aucune ouverture pour une attaque venant de quelconque lieu. La porte fut ouverte par la servante qui décida ensuite, voir étrangement rapidement, de se retirer.
Lorsque j'entrai dans la pièce, tous les regards finirent tournés vers moi. Tous ces yeux, ces jugements, ces rires malsains, ces langues de vipères, ces hypocrites, cette cours de courtisans ne devait posséder que quelques fidèles et encore dans ceux-là seulement un ou deux avec un cœur noble. Cela devait rendre paranoïaque d'être entouré de vicieux, d'avares, d'ambitieux, de loups guettant la moindre occasion pour sauter sur leurs proies soit pour vous avoir à leurs bottes avec leurs éloges, soit, pour prendre votre place. La cupidité habite tant, dans les royaumes de ce monde, les conseillers, que cela en est prosternant. Mon peuple me plaisait tant, on était noble, juste, bon, solidaire, on enseignait le bien, on punissait avec bonté sans souffrance. La haine n'engendre que la haine. On était stable, aucun pauvre, aucun riche. Les malheureux aux soucis venaient voir la pécheresse afin de repartir avec un espoir nouveau. Des alliances inexistantes comme notre existence pour les personnes extérieures, ainsi, on ne risquait aucune guerre ou désagrément. Certains sortaient pour s'aventurer dans les terres inconnues, pour découvrir le monde. Maintenant, s'ils sont encore en vie, ils doivent se cacher, comme moi, afin de survivre face à la cupidité des autres. La trahison ayant marqué nos esprits, notre confiance ne pouvant désormais être donnée qu'à un des nôtres. On était en paix. Tout était parfait, les oiseaux chantant, les rires d'enfants. Jusqu'à cette nuit où, pour la première fois, l'air glaçait mes larmes.

Je sortis de mes lointains souvenirs lorsque je sentis les gardes m'empoigner chacun un bras. Assis sur son trône, celui qui m'avait nommé ‹‹ jouet ›› me regardait avec un sourire malsain. Alors c'était l'empereur. C'était lui. Il usait sûrement de son pouvoir pour avoir ce qu'il souhaitait et sa cours ne disait rien voulant avoir cet homme perfide dont plein de pouvoir de leurs côtés. On me plaça devant lui. L'atmosphère commença à devenir tendu lorsque je sentis deux autres gardes se mettrent devant moi. J'avais l'impression d'être enfermée, n'étant plus complètement libre de mes gestes. Ils allaient m'arrêter ? Que voulait-il faire de moi ? Dans tous les cas, je ne veux plus fuir, s'il m'arrête, j'userai du discours comme une ruse pour ma liberté.

- J'aimerai que tu m'appartiennes, donc, désormais tu seras mon sous-fifre et non un invité. Tu resteras ici tant que je le voudrais.

Au départ ni moi ni Arlès y crurent. Toutes les personnes semblaient complices dans la pièce à part les peu que j'avais vu qui semblaient désolés, comme si cette farce n'était pas la première qu'ils voyaient. Arlès voulut prendre la parole mais son frère le coupa :

- Je suis l'empereur, je fais ce que je veux de mes sujets et je ne t'ai pas donné la parole.

Le regard hautain qu'il accordait à Arlès m'agaçait étrangement. Les quelques ressemblances me permirent de comprendre rapidement que c'était son frère aîné mais aussi que c'était lui la cause du mal de ce royaume. Celui, au départ, qui avait permis aux soldats de me frapper n'était donc pas l'empereur, mais la ressemblance y était. Il me faudrait en apprendre davantage sur cette royauté.
Je devais me défendre seule. Alors que j'allais ouvrir la bouche, un autre homme, ressemblant aux deux nobles mais davantage à l'empereur s'avança :

- J'ai beau être le cadet j'ai des ressources. Si tu ne la laisses pas tranquille je te déclare la guerre à l'aide de mon frère Mirian, d'Arlès et du prince de l'Archipelle, Andrew le second. Frère Rand, si vous continuez ce cirque, je déclare officiellement la guerre à l'Empire Mycénian !

L'empereur éclata de rire, d'un sourire méprisant se leva :

- Tu penses qu'avec ce peu de ressources tu peux me vaincre ? Et vous mes frères ? Où penserez-vous trouver les hommes ?
- Simplement dans nos contacts. Vous n'êtes pas si aimé majesté Rand.

Enfin, ce prénommé Rand esquissa une grimace d'agacement :

- Je ne vais pas risquer une guerre pour une telle chose alors que mon royaume est flamboyant mais je trouverai bien d'autres moyens d'avoir ce que je veux.
- Votre royaume est pourri jusqu'à sa moelle tout comme son empereur. Loin d'être flamboyant. Vous êtes bien aveugle pour un sang royal.

Un long silence prit place. Tous me regardèrent étonnés, outrés tandis que je ne quittais pas des yeux mon bourreau. Le jeune homme eut un sourire amusé mais son regard ne détachait pas son aîné. Un regard trahissant sa haine pour lui, il voulait certainement sa mort dû à une raison suffisamment forte pour l'humilier devant sa cours sans réfléchir aux conséquences qui pourraient lui retomber dessus. Après tout c'était l'empereur, il pourrait mentir et le faire condamner à mort. Pourtant, il semblait avoir confiance. Arlès, lui, paraissait rassuré. Il n'avait pas relevé le regard que l'empereur avait sur lui. Je ne connaissais pas les autres noms que mon sauveur avait énoncé mais je savais que je pouvais finalement compter sur quelques personnes.

Parmis ces sujets, je pus remarquer des regards fiers, ceux là, j'en ferai mes alliés. Dans cette foule de loups affamés de richesse, certains étaient des lions demandant justice.

Excusez moi si je publie peu mais je suis en manque d'inspiration ces derniers temps. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! Merci aussi de votre patience ! 😘

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