Chapitre 2

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Ladybug et Chat Noir se précipitèrent vers les cris.
«Prêt mon chaton ?»
«Je le suis toujours ma Lady !»
Ladybug déploya son yo-yo qui s'enroula autour du bras de l'homme vert et tira dessus. Celui-ci brandit son autre main et lui lança un rayon incandescent. L'héroïne l'évita en bondissant sur le côté et il finit sa course dans le bâtiment qui s'écroula. Chat Noir sauta par dessus eux et agrandit son bâton qui partit se loger dans deux cavités et ralentit la course des débris.
«Je suis Sommeilas !!» hurla l'akumatisé. «Je veux que le silence règne dans Paris car tout le monde dormira !»
Il attrapa son sable d'une main et le souffla vers les gens qui couraient dans tous les sens, terrifiés. Ceux-ci s'effondrèrent sur le sol et se roulèrent en boule, certains avec le pouce dans la bouche.
«Sommeilas, si tu veux que notre contrat dure, alors je veux que tu prennes les miraculous de Ladybug et Chat Noir sinon je t'enlèverai tes pouvoirs !»
«Je tiens toujours parole Papillon !»
«Si on s'approche de lui, il nous endort ou nous explose !» dit Chat Noir «Comment on va faire pour l'arrêter ?»
«Le sable qu'il utilise pour endormir apparaît dans son sac, il faut le détruire !» répondit Ladybug «A toi de jouer Chat Noir !»
Le félin acquiesça et cria
«Cataclysme !»
Ladybug attira l'attention du géant.
«Ouhou ! Essaye de m'attraper !»
Son yo-yo s'enroula autour du corps de Sommeilas et le bloqua. Chat Noir appuya alors sa main sur son sac et le réduit en poussière. Ladybug balaya les poussières d'un revers de main, en avala et toussa.
«L'akuma n'est pas dans le sac !» hoqueta-t-elle
«Il a un bracelet sur lui, ce doit être là dedans que l'akuma est caché !» cria Chat Noir
«Lucky Charm !»
Une lumière rouge illumina le ciel et une boîte de pansements apparu. Ladybug leva la main pour l'attraper mais un rayon perdu de Sommeilas le toucha et le désintégra sur le champ. L'explosion projeta l'héroïne coccinelle au dessus de l'immeuble. Le temps semblait s'écouler au ralenti. Ses yeux se fermaient malgré elle, son corps se faisait plus lourd et le vent sifflait à ses oreilles comme un bourdonnement. Elle se sentit tomber, tourna avec peine sa tête en direction de Chat Noir et vit l'incrédulité, l'inquiétude et une tendresse qu'elle n'avait jamais remarqué dans ses yeux. Elle aurait voulu crier son nom mais le sommeil l'emportait un peu plus à chaque seconde. Puis ce fut le trou noir.

Chat Noir fixait avec horreur sa Lady tomber comme une poupée de chiffon dans le vide sans pouvoir se rattraper. Sans plus attendre et insensible aux réprimandes que lui ferait sa partenaire s'il la sauvait, il s'élança dans les airs et rattrapa Ladybug dans sa chute avant qu'elle ne s'écrase. Il la prit dans ses bras et traversa la rue, sous les yeux des passants pour aller la déposer doucement sur le sol, dans un parc. Il avait oublié Sommeilas. Il avait oublié qu'il était un héros. Seul le sort de la fille dont il était fou amoureux importait. La foule se massait autour d'eux. Théo, le sculpteur amoureux de Ladybug se précipita à ses pieds décidé à rejeter la faute sur le protecteur de Paris mais quand il vit le regard de Chat Noir, il s'arrêta et fit demi-tour.
«Laissez-la» gémit Chat Noir
Alya, Nino et le reste de la classe était en premier plan car ils ne voulaient rien rater de l'affrontement entre les super-héros et le super-vilain . La jeune journaliste avait sortit son téléphone pour filmer la scène mais son ami l'en dissuada.
«Ce n'est pas le moment Alya..»
Celle-ci tourna la tête vers son idole, celle qui l'avait toujours protégée, étendue sur l'herbe verte du parc, soutenue par son coéquipier, inconsciente ou à moitié morte.
«Non s'il te plaît Ladybug réveille-toi !»
Le cri déchirant de Chat Noir lui fit mal aux oreilles. Celui-ci éclata en sanglots, brûlants et désespérés. Cette situation la mit mal à l'aise. On avait toujours vu les deux héros comme des personnes fortes puisqu'ils sauvaient Paris tous les jours et le voir ainsi lui faisait perdre ses moyens. Prise d'un soudain besoin de le rassurer, Alya s'avança et posa une main réconfortante sur l'épaule du félin. Ce contact lui fit du bien. Il ravala ses larmes et se pencha vers sa Lady.
«Elle respire à peine...» murmura-t-il
Soudain, un bip sonore retentit dans le silence pesant. Les boucles d'oreille de Ladybug clignotaient et celle-ci ne pouvait pas les entendre. Chat Noir prit sa tête entre ses mains et la déposa sur ses genoux. Il soupira et ferma les yeux.
«Pas comme ça...»
Tendrement, il caressa sa joue et admira son beau visage avec ses yeux fermés et sa peau parfaite encadrée de cheveux brillants.
Et sa Lady se détransforma. On voyait apparaître au fur et à mesure ses jambes, sa taille et pour finir sa tête. Son kwami, épuisé était dans le même état que sa maîtresse.
Marinette était allongée sur le sol, immobile, ses bras repliés contre son corps et son souffle, à peine inaudible. Derrière eux, la foule s'agitait.
«C'est la fille des boulangers !»
«C'est elle qui garde mon fils !»
«Elle est tellement jeune...»
Chat Noir eut un mouvement de recul, en la reconnaissant et un grand sourire éclaira son visage mais il repartit aussitôt lorsqu'il aperçut son teint pâle et ses yeux fermés.
«Alors c'était toi...Marinette Dupain-Cheng...» chuchota-t-il «Détransformation...»
Plagg apparut auprès de lui, regardant autour de lui avec un œil désapprobateur. Des filles hurlèrent.
«C'est Adrien Agreste !!!»
Une larme coula sur la joue d'Adrien. Il tenait toujours Marinette dans ses bras et la serra un peu plus contre lui.
Alya, apparement sous le choc, s'avança et dit :
«Je voulais lui dire que j'avais découvert que Ladybug était une collégienne...»

À l'infiniOù les histoires vivent. Découvrez maintenant