6. Ivresse meurtrière

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                Les mois passent depuis l'affaire de la coiffeuse, l'hiver s'est bien installé maintenant, les rues sont blanches, le gel se colle à nous, je plains tous ceux qui sont dehors, peu importe leur raison. Je travaille toujours pour l'autre sorcière, j'essaie toujours de savoir ce qu'elle manigance mais non elle est bien trop prudente pour laisser le moindre indice, mais personne n'est parfait, elle fera une erreur tôt ou tard. Malgré ça, elle est toujours très gentille avec moi, j'ai toujours de bonnes relations avec sa famille, bien sûr même avec ce travail je n'oublie pas mes amis, même s'ils n'ont pas suivi le même chemin que moi dans la vie active, ils sont maintenant en Master et tant mieux s'ils réussissent.
Pendant qu'eux se tapent des fiches de révisions, moi je vais me taper le soleil, ce n'est pas si mal d'être avocat et de pouvoir se faire payer des vacances. Même si je suis enjoué, je n'en reste pas moi gêné, après tout je vais à Saint-Tropez, ce n'est pas gratuit là-bas, mais bon Elisa, l'avocate, m'a dit que ça ne la gênait pas, et que je méritais quelques vacances, et honnêtement je ne dis pas non, et puis je m'entends bien avec Lana, donc pendant que qu'elle et son mari seront trop occupés à s'embrouiller, on sera tous les deux. Nous arrivons à Saint-Tropez, nous sortons de l'aéroport, et vraiment, c'est très beau, il faut soleil, pas trop chaud, il fait bon, c'est parfait pour moi.
Nous rejoignons l'Hôtel où nous séjournons, j'ai une putain de grande chambre qui fait quasiment le double de mon appartement pour moi tout seul ! Pendant qu'eux se le farcissent à trois, ah, Loosers ! Enfin, ils manquent la troisième personne, Elisa étant venu ici un jour plus tôt pour s'occuper de tout, elle nous a dit de la rejoindre au centre commercial pas loin de l'hôtel. Nous marchons, regardons quelques magasins, bon les vêtements sont un peu hors de prix, mais bon j'ai de la chance d'être assez économe. Nous passons devant un magasin, et nous la voyons, avec un homme, dans la trentaine je dirais, elle lui fait essayer une cravate, j'ai instinctivement tourné la tête vers Louis, et j'ai bien fait, parce que, vraiment, c'est très drôle, Lana non plus n'a pas très ravi de ça, bah, ça leur passera ce n'est pas comme si elle flirtait avec ce gars-là ou autre. Vu que ces deux-là n'ont pas l'air de vouloir bouger, je m'avance vers eux.

-Ah ! Vous êtes enfin là, je vous attendais !

-Disons que ça fait cinq minutes que nous sommes là, c'est juste ces deux-là qui ont arrêtés de bouger pour... Des raisons évidentes je suppose.

-Vraiment ? Bon allons dans un café, ici, n'est pas vraiment le meilleur endroit pour parler.

Nous sortons du magasin, les deux énervés de la vie sont derrière à tirer la gueule, pendant qu'Elisa et l'homme discute tranquillement, nous arrivons dans un café, nous commandons, mais l'ambiance n'est pas très joyeuse.

-Alors si je nous ai amené aussi, c'est aussi pour voir quelques collègues avocats, tu vois Nathan, j'aimerais aussi que tu les rencontres ! Qui sait ? Peut-être que tu intéresseras quelqu'un ?

-C'est la pire excuse de licenciement que j'ai entendu.

Elle rigola

-Mais non ! Je ne parlais pas de ce style là, mais tu sais tu peux quand même apprendre d'eux.

-Je vous crois, je vous crois.

-Pourquoi tu as acheté une cravate, Elisa ?

On tourna notre tête sur Louis, sa clope au bec, en train de la dévisager, c'est vraiment drôle.

-Ah ça, eh bien... Un ami m'avait demandé de lui en prendre une, alors j'ai demandé à Ryan, ici présent, de m'aider à choisir, pas vrai ?

-Ah bon ? Je pensais vraiment que tu allais me l'offrir !

-Ryan !

Il rigola

-Une gamine... Tu n'es même pas capable de choisir par toi-même...

Sins of the Ancients: L'œil de ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant