Pretty boy

Chapitre 4

Je sais que nous sommes rentrés directement après ma petite altercation d'avec Miles. Malvi étant le conducteur. Et même si j'ai eu des reproches de la part de Juliette, qui dit que je n'aurais pas dû réagir comme ça, je me sens soulager de l'avoir frappé. Ce connard avait besoin de ça, le remettre en place et lui prouver que je n'étais pas inactif, que je savais répondre.

Puis à peine rentré, je suis parti me coucher, les vêtements du brun toujours sur le dos. À vrai dire, je n'ai cessé de prendre de grandes inspirations de sa douce odeur pendant toute la nuit, bien que Juliette ai été à mes côtés, l'alcool me faisant agir très certainement sans prendre en compte sa présence.

J'étais heureux, les petits moments passés avec Malvi se faisant de plus en plus fréquents, et non pas du copain de sa colocataire à un gars comme ça, mais comme des amis.

Puis le lendemain a été plus dur. Déjà, dans un premier temps, à cause de la gueule de bois qui s'est révélée être plus puissante que d'habitude. Ensuite, à cause d'un passage devant le miroir qui m'a fait réaliser que Miles ne m'avait pas raté du tout, surtout si je me fiais au coquard qui se formait doucement autour de mon œil, ainsi qu'à mon arcade qui me faisait grimacer à chaque fois que je fronçais les sourcils.

Sans grande surprise, tous les membres (ou non) de l'appartement ont pris un malin plaisir à se moquer de moi, avec en guise de réponse un doigt d'honneur.

Puis tout est redevenu à la normale, ma relation avec Juliette ainsi que celle de Cora et Malvi, deux jolis petits couples.

Même si ce sont les vacances, je ne peux pas me permettre de ne rien faire, surtout que nous n'avons qu'une courte semaine à l'Université. C'est donc pour cela que je suis assis à la table de la salle de l'appartement, des feuilles éparpillées partout alors que je tape comme un fou sur mon ordinateur.

Je me tire les cheveux, ne sachant pas par où commencer cette foutue dissertation.

Alors que je grogne pour la énième fois, j'entends un rire provenir de l'encadrement de la porte. Je n'ai même pas besoin de lever les yeux pour savoir de qui il s'agit. Je sais que si je lève la tête, je vais voir deux grands yeux gris rivés vers moi.

Ceci se confirme quand la main de Malvi se pose sur mon épaule et qu'il se penche pour voir sur quoi je travaille.

Son odeur s'insinue dans mes narines, et je ne peux m'empêcher d'apprécier cette odeur. C'est devenu une addiction, surtout depuis qu'il m'a prêté son sweat, que, soit dit en passant, je ne souhaite pas lui redonner.

Je me risque à lui jeter un coup d'œil, je me sens défaillir quand je le vois remettre une mèche brune derrière son oreille alors qu'il se mord doucement la lèvre inférieure. Je déglutis et essaye de détourner les yeux, mais en vain.

C'est seulement quand il se détache de moi que je tourne enfin la tête.

Le brun s'exclame, me tirant de mes pensées embarrassantes.

— Tu as besoin d'aide ?

— Pour quoi ?

Quand je pose mes yeux sur lui, je le vois lever les yeux au ciel, un sourire un peu moqueur sur les lèvres.

— Pour ta dissertation, voyons.

— Ce n'est pas du droit, mais de l'histoire.

— Et alors, une dissertation est une dissertation. Bon, si tu n'as pas besoin de moi, je m'en vais.

Il se dirige vers la sortie, mais au ralenti, comme s'il attendait que je le retienne.

Je ne peux m'empêcher de rire quand son clin d'œil me confirme ce que je pensais, et qu'il ralentit davantage sa sortir.