Les gens d'en haut.

Un monde nouveau

Voilà maintenant presque six heures qu'il était assis, la tête en sang, dans son sommeil profond. C'était étonnant que l'homme qui l'avait attaqué n'avait pas essayé de rouvrir la porte. Peut-être que la porte était coincée, vu l'âge de celle-ci, elle datait sûrement de l'ère passée. Sur cette pensée, il se leva avec peine et se précipita vers la porte. Il l'ouvrit et remarqua que l'homme aux bottes n'était plus là. Ses pensées étaient confuses, il avait chaud. Très chaud.

Il entra dans la cuisine, empoigna le robinet, le tourna et, miraculeusement, de l'eau en sortit. Il prit une tasse dans l'armoire, la remplit d'eau et goulûment, avala tout son contenu. Jamais il n'eut autant soif 

Il s'appuya sur le rebord de l'évier et regarda par la fenêtre. Plus rien n'était comme avant, le froid avait été remplacé par une écrasante chaleur. Le bâtiment qui était derrière la maison avait été supplanté par un champ de blé arrivé à maturation. Il sentit à cet instant de l'air pur passant par la fenêtre entrouverte. Mais le plus étonnant n'était pas ce champ, mais la rue dans laquelle devait se trouver la maison. Cette rue n'était plus. La maison se trouvait maintenant sur une route de terre sur laquelle on pouvait voir à des kilomètres.

Face à ce moment, il fut pris d'une frayeur stupéfiante. La dernière fois qu'il eut autant d'émotions était cette fois, dans cette garde-robe.