Suite du chapitre 3 💙

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- Ashley!
Je sors de ma rêverie et lève ma tête. C'était Lucas. Je fis la moue. Pourquoi ce gars me dérange en pleine rêverie?
- De quoi tu rêve encore?
- De chats docteurs.
Il me regarda d'un air bizarre. Oui, c'est ça, déteste moi à ton tour et ma vie deviendrait un rêve réalité. Il s'assit à côté de moi.
- Pourquoi tu rêves de chat docteurs?
- Parce que j'aime les chats.
- Et moi les chiens.
- Tu n'as jamais aimé les chiens.
- Je vois que tu te souviens encore.
- Tu m'a testé?
- Exactement.
- Je sentis une goutte tomber sur mon nez. Et elles se multiplièrent. Je me leva puis Lucas me prit le bras et courut sous le déluge. 
- Qu'est-ce que tu fais? Les cours ne dont pas finis! ,criai-je.
- L'école est trop loin maintenant,  on va être trempés. 
Il m'entraîna jusqu'à une cabine téléphonique. On s'y réfugia. Je soupira. Mon t-shirt est trempé. On resta quelques minutes à ne rien dire.
- Ce silence est pesant. ,dis-je.
- On va le depeser alors.
Il prit son portable et mis de la musique. Plus la chanson avançait plus elle me disait quelque chose.  Je reconnais ce morceau! Je la chantonnant avec lui, il y a 3 ans. Je regarda Lucas. Il me souria. Il ouvrit la portière et dans dehors en levant les bras.
- Mais qu'est-ce que tu fais? Tu vas attraper froid!
- "Je te regarde dans les yeux.." ,continue-t-il à chanter.
Il vint vers moi et me tira dehors malgré la pluie. Je cria et il m'entraîna dans sa danse. J'éclata de rire. Et on cria le refrain:
- "Si tu as de la peine! Souviens toi que je t'aimeuuuuuuuu !!
Il me fit tourner et je repris mon fou-rire.
- "Tu es mon étoileeeeee.." ,enchainai-je.
Et il s'approcha de moi. Je lui mis ma main sur sa figure.
- Tu peux toujours rêver.
Et on ria. On était complètement trempés.  Puis la pluie se calma.
- Tu veux retourner au lycée?
- Pas trop.
- Suis moi.
Nous montâmes dans le tramway sans payer. Et à l'avant dernière station, des contrôleurs arrivaient et demandaient la carte de passeport à tout les passagers. Je regarda Lucas, inquiète , il restait 2 minutes avant l'arrêt et les contrôleurs s'approchaient. Quand le bonhomme me demanda ma carte, les portes s'ouvrirent et Lucas me prit la main et franchit la porte et courut. Nous avons couru à bout de souffle durant 5 bonnes minutes. Puis on entra dans une salle de jeux-vidéos. Heureusement pour nous, Lucas laissait toujours traîner son argent de poche dans les poches de son pantalon. Il nous paya des pièces.
- Allez viens. ,lança-t-il.
On fit une course de moto. Je gagna bien sûre.  On se dirigea vers la cabine à peluches. A la troisième pièce que Lucas inséra,  il gagna une peluche. Puis une autre. En gros, il a tellement aimer ça qu'il a attrapant 6 peluches. Il me les donna toutes.
- Je-je ne vais pas les garder pour moi. ,dit-il gêné.
Vous vous rendez compte que je suis en train de m'amuser avec mon pire ennemi? On est bien d'accord?  L'homme que je détestais de toute mon existence. C'est sure qu'il a beaucoup changé en 3 ans. Il a grandi de quelques centimètres. Il a un visage plus affiné, un grand torse et son dos est magnifique.. Je me donna des claques. Quels fantasmes! Je soupira pour me calmer. On commanda deux barbe-à-papas et on s'assit.   C'est la que j'ai remarqué qu'il avait un collier à son cou. Je m'approcha pour mieux regarder. Ce collier en argent. C'est celui que je lui ai offert pour son 15eme anniversaire. Il l'a gardé tout ce temps. Pourquoi?
- Ashley.
- Mm?
- Tu me colle ta barbe-à-papa à la figure.
- Comment?
Il mangea la fin de la mienne.
- Mais qu'est-ce que tu fais?? Espèce d'ingrat!! Je voulais garder le meilleur pour la fin!
- Tant pis pour toi.
- J'en ai marre de toi.
- Je t'aime bien aussi ,Ash.
- Ne m'appelle pas comme ca.
- Pourquoi? Les souvenirs reviennent?
- Luluuuu, le taquinais-je.
Il éclata de rire.
- Oh mon dieu, ça m'humilie..
- Que je t'appelle comme ça?  Lulu?
- Ne refais pas ça.
- Ça t'humilie vraiment?? Je t'appelerai Lulu alors.
- Mais nan.
- Si.
- Tu es une malade.
- Je sais, on me le dit souvent.
Je l'entends jurer et souris. C'est une bonne personne finalement mais je suis toujours sur mes gardes. Je rentra chez moi la tête vide.
Ma voisine, Mme Dupont vint vers moi.
-  Bonjour Madame.
- Oh Ashley, comment vas-tu?
- Très bien et vous?
- J'ai perdu mon chien..
- Faites passer une annonce.
- Ça ne sert à rien, il ne sait pas lire..
Je la regarda. Les gens de nos jours ne peuvent même pas se rendre compte de ce qu'ils disent.
Même cas, ce matin, quand mon grand-père m'emmena à l'école en voiture. Il avait dépassé la vitesse.
- À combien rouliez-vous? ,demande le gendarme.
- À deux seulement, mais si vous voulez monter, il reste de la place.
- Le gendarme était tellement étourdi qu'il nous laissa partir.
Je repensa à ma fameuse journée avec Lucas. C'est bizarre quand même. Tout ce boudin pour rien. Toutes ces années gâchées.
J'arrivais au lycée quand je vis un pote à Lucas. Thibault, je crois qu'il s'appelle. On se demande tous d'où vient ce prénom. Peut-être est-ce les chats qui l'ont inventé, qui sait? Je l'ai toujours trouvé bizarre, il y a un mois, en labo de chimie, il avait électrocuté son voisin parce qu'il ne le trouvait pas assez réveillé. La dernière fois, il avait marqué《 question stupide 》 à côté d'un problème posé par la prof de maths en contrôle. Elle lui a retiré des points pour insolence. Il avait trouvé ça injuste parce qu'il disait que c'était vraiment 《 une question de gros bouffon 》et il avait menacé de se jeter par la fenêtre si elle continuait à refuser de l'admettre. Ce n'est pas fini. Il ne s'est pas calmé.  Au deuxième trimestre, il s'est déjà mis le feu aux cheveux pour protester contre le gâchis de nourriture à la cafétéria. Imaginez un type hurlant qui traverse le réfectoire avec la tête en feu. Ça vous coupe l'appétit, croyez-moi. Quand on s'est installés en cours de maths pour un contrôle, Thibault n'était pas là. Je craignais le pire. Je demanda à Lucas. Et là dernière fois qu'il la vu, il lui a dit: 《 Je vais vous sauver.》J'ai peur. Plus de Lucas mais de Thibault. La prof distribue les feuilles. Tout à coup, la porte s'ouvre brusquement. Un homme apparaît.  Il porte une cagoule qui lui cache le visage et un imperméable trop grand dans les poches duquel il semble pointer deux armes.
- C'est une prise d'otages!!!
Toutes les filles hurlent. L'accent sud-américain est pathétique. Un mélange de peur et d'amusement se répand dans la classe. Il reprend:
- J'exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques du monde et j'exige aussi que vous reportez cette interrogation, disons à jeudi prochain. Sinon, je tue une fille. Tiens, celle-là avec les gros nénés!
Il désigne Cynthia qui du coup se regarde la poitrine toute contente. Évidemment , Clara et Elsa ont quand même pris ça au sérieux et se sont à moitié évanouis. Mme. Auchard sourit et répond:
Lanski, vous faites perdre du temps à vos camarades. Retirez-moi ce déguisement ridicule,  et dépêchez-vous de vous installer.
- Mais madame, je proteste!
- Thibault,  ne m'oblige pas à hausser la voix. Vous avez du travail. Si vous continuez, je vous retire 5 points.
Mon dieu, si Thibault reçoit 15, il va faire une crise générale. C'est sure l'école va partir en fumée si ça arrive.

Elle contre LuiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant