Rencontre

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Je me suis réveillée toute habillée dans mon lit, et en retard de 45min sur mon premier cours. Et merde. Je me préparais en vitesse pour arriver à temps au prochain cours, en commun avec Fab. Il m'attendait avec un air moqueur.

- Aucune remarque ne sera nécessaire, lançai-je sans convictions. Si ce n'est que je suis désolée pour hier et que je te remercie de m'avoir canalisée.

- T'aurais fini par sauter sur cette fille !

- Je ne suis plus moi-même quand je bois, soupirai-je...

La journée fut longue, j'avais mal à la tête et j'étais encore en train de courir pour attraper ce foutu bus. Il est quasiment vide et c'est avec plaisir que je me laisse tomber sur un siège. Au bout d'une dizaine de minutes, je sens des regards peser sur moi. Deux mecs n'arrêtent pas de me fixer. L'un deux finit par se lever et venir à moi.

- Ça va aller beauté ? T'as pas soif après cette jolie course quotidienne que tu nous offres ?

- Non merci, répondis-je polie mais ferme.

- T'es sûre ? J'ai une source insatiable à te faire goûter.

- J'ai dit non merci.

- Allez fais pas ta timide. Il s'approcha encore de mois en terminant cette phrase et me dominait de toute sa hauteur.

Alors qu'il allait faire le dernier pas qui nous séparait, une ombre vient se glisser devant lui.

- Elle a dit non.

Je mit quelques secondes à la reconnaître. C'était la fille aux yeux éteints ! Elle faisait barrière entre moi et ce type. Ce dernier, perturbé par son apparition ne su quoi dire sur le coup. Avant de retourner à sa place lança un « ce sera pour la prochaine fois, beauté ! ». Je sentais encore leurs regards mais les ignorais volontairement.

- Ça va ? Me demande l'inconnue. Sa voix était grave, calme, et ses yeux toujours aussi sombres.

- Euh... oui, balbutiai-je, merci...

- Je t'en prie. Elle eu un léger sourire en coin qui retomba aussi tôt.

Elle ne bougea pas de devant moi, gardant ainsi son rôle de « barrière », mais elle remit son casque et plongea son regard dans le néant. Je suis descendue la première en la gratifiant d'un sourire. Une fois chez moi j'ai attrapé mon portable et j'ai tout raconté à Audrey. Elle m'a dit connaître cette fille, elle était dans son cours de Latin. En revanche elle ne savait ni son nom, ni le son de sa voix.

EvaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant