•XXVII•

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Seungkwan se tourna dans son lit pour regarder l'heure sur son réveil. 7h20. Dans moins de 2 heures il s'apprêtait à escorter Jia à l'aéroport pour qu'elle parte loin de lui, certainement pour toujours. Il détestait l'idée de la voir partir mais il se haïssait de n'avoir rien fait jusqu'à maintenant pour la retenir. Il était perdu. Il se sentait tiraillé entre ce que lui disait son coeur, son esprit et son entourage. Il souhaitait au plus profond de lui même qu'elle reste mais ne s'attachait-il pas trop vite ? Quelles seront les conséquences de ses choix ? Des questions du genre défilaient sans arrêts dans sa tête.

Impuissant : c'était le mot pour le définir à cet instant. Il était comme paralysé de pouvoir prendre toute décision. Il posa finalement ses deux pieds au sol. Une douche s'imposait. Elle lui permit de calmer quelque peu son esprit torturé et de gagner en lucidité. Quand il eut fini, il continua de se préparer, laissant de côté le passage petit-déjeuner qui dans le cas présent était plus que superflu.

L'heure tourne toujours plus vite lorsqu'on la redoute et Seungkwan ne manqua pas à la règle. À peine préparé, il était déjà largement temps d'aller chercher...

" Jia "

Il n'était pas prêt de se lasser de ce prénom et c'est avec un pincement au coeur qu'il descendit chercher sa voiture et se dirigea vers l'appartement de celle à qui appartenait ce nom qui lui était si agréable.

La voiture ralentit avant de s'immobiliser. Il venait de se garer juste en face de l'immeuble. Sa tête rencontra le volant. Il souffla un grand coup puis sortit de la voiture pour s'introduire dans l'immeuble.

Il arriva devant la porte de l'appartement dans lequel il était déjà rentré un bon nombre de fois. Il laissa échapper un énième soupir avant de prendre son courage à deux mains pour frapper à la porte et rentrer. Lorsqu'il entra, il tomba sur Jia, assise dans le canapé comme elle l'était le samedi qui venait de passer, c'est-à-dire avant le scandale. Elle leva les yeux vers Seungkwan.

- Salut...

- Salut.

Jia l'avait coupé avec une telle froideur qu'un frisson passa le long du cou du coréen. Elle avait décidé d'être froide pour ne pas trop lui montrer ses émotions et pour ne pas trop souffrir. Mais cela n'était-il pas pire ?

Elle rangea son téléphone dans sa poche et se pencha pour attraper ses sacs. Seungkwan se précipita pour l'aider. Il lui prit sa valise lui laissant son sac à main ainsi qu'une autre petite valise. La française ferma définitivement l'appartement et rendit les clés à Seungkwan. En les lui donnant, elle préféra ne pas croiser son regard pour qu'il ne puisse pas lire à travers ses yeux ce qu'elle pensait tout bas. Il attrapa les clés à contre coeur, les fourra dans sa poche et ils sortirent de l'immeuble.

Une fois les bagages mis dans la voiture, ils s'y installèrent. Ils étaient désormais tout les deux enfermés dans cette voiture où régnait un silence insoutenable. Le chanteur regarda ses clés de voiture dans sa main : il n'avait aucune envie de partir à l'aéroport. Il dû se résigner malgré tout et inséra la clé dans la fente avant de la tourner faisant par la même occasion ronronner le moteur de la cabriolet.

Le chemin jusqu'à l'aéroport fut long, très long. Seul la radio laissait un fond sonore dans la voiture silencieuse. Jia ne voulait pas parler, Seungkwan ne savait pas quoi dire et plus le temps avançait, et plus les choses empiraient.

Ils finirent par arriver, descendirent les bagages, entrèrent dans l'aéroport et se dirigèrent vers les bornes d'enregistrement. La petite brune alla s'enregistrer laissant Seungkwan l'attendre au loin. Il la contempla pour la dernière fois. Elle était si belle. Jamais une fille ne l'avait autant attiré. Il mémorisa chaque petite partie de son corps, chaque petite mimique et autres gestes qui étaient si adorables chez elle.

Is it ... Real ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant