The 100 : Un jour nous serons réunis (Bellarke)

Chapitre 4 : Continuer à vivre - Jour n°10

            Dix jours. Déjà dix jours que la catastrophe avait eu lieu. Dix jours, c'est le temps qu'il avait fallu à Clarke pour être totalement rétabli de ses blessures. Maintenant qu'elle était de nouveau en forme, il fallait qu'elle commence à penser à son avenir. Comment allait-elle survivre dans ce bunker ? Première étape : le fouiller de fond en comble afin de récupérer tout ce qui pourrait lui servir. Heureusement pour elle, le générateur d'oxygène et d'eau avaient été remis en marche par Raven et Sinclair lorsqu'ils avaient découvert cet endroit. Elle savait également qu'à un niveau en dessous d'elle se trouvait une serre, mais elle n'y avait encore jamais mis les pieds.

Elle se mit alors en recherche de tout objet qui lui paraissait utile. Des outils, une boîte à pharmacie, le reste des rations de survit, un talkie-walkie, une radio... Peut-être arriverait-elle à communiqué avec les personnes coincé dans le bunker à Polis ? Ils n'avaient aucune idée de ce qu'il lui était arrivé. Ils pensaient qu'ils étaient tous partis dans l'espace. Ils n'imaginaient certainement pas le sort qui avait été réservé à Clarke.

Un autre objet retint sont attention : un carnet, totalement vierge. Elle ne savait pas pourquoi mais elle sentait que cet objet lui serait très utile. Elle n'avait encore aucune idée de comment elle allait s'en servir mais elle allait l'utiliser c'était certain. Elle l'observa sous toutes ses coutures. Il était très simple : une couverture en cuir noir, des pages vierges jaunies par le temps, un liserait dorée le long des coutures. Il était assez banal, mais pourtant elle le rangea précieusement dans le bureau de la pièce où elle s'était installée et qu'elle considérait comme sa chambre.

Une fois son tour du bunker fini, elle se sentait vidée de toute énergie. Elle alla alors s'allonger sur son lit et un sentiment étrange vint compléter son manque d'énergie : la solitude. Pour la première fois depuis dix jours, elle sentait cette solitude lui peser. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé ne pas être seule pour subir cette épreuve. Elle pensa alors aux personnes qu'elle aurait aimé avoir avec elle en ce moment même. Sa mère bien sûre, elle aurait pris soin d'elle lorsqu'elle était blessée, elle aurait pris soin de sa fille et à elle deux elles auraient trouvé le moyen de subir le mieux possible ces années d'isolement. Mais sa mère était mieux auprès des autres et auprès de Marcus. Elle le savait, Kane allait prendre soin de sa mère.

Elle pensa ensuite à ses amies, Raven et Octavia. Même si leurs relations n'avaient pas toujours été de tout repos, elles savaient qu'ensemble elles pouvaient tout faire et se sortir de n'importe quelle situation. Même Murphy aurait fait un meilleur compagnon de galère que la solitude ! Cette pensé lui arracha un léger sourire. Elle avait beau avoir du mal à le supporter parfois, elle devait admettre une chose : personne au monde ne possède un meilleur instinct de survie que John Murphy.

Elle s'efforçait à ne pas penser à la seule personne qu'elle voudrait réellement auprès d'elle à ce moment même : Bellamy Blake. Elle pouvait se voiler la face quelques minutes mais il fallait qu'elle se rende à l'évidence, il était la personne qui lui manquait le plus. Avec lui elle pouvait absolument tout affronter. Ces pensées lui firent monter les larmes aux yeux. Non, elle ne pouvait pas s'effondrer. Elle allait le revoir, une fois la Terre de nouveau vivable, Raven trouverait un moyen de les faire redescendre sur Terre et ils se retrouveraient.

Si seulement il était à ses côtés, elle aimerait pouvoir au moins lui raconter ses journées. Malheureusement la radio qu'elle avait trouvé n'était pas en état de fonctionné et évidemment elle était incapable de la réparer. Elle aurait pu essayer de les contacter. Elle était certaine que de leur côté, Raven tentait de communiqué avec la Terre. Cette solution n'en était pas une, elle le savait.

- Pourquoi n'ai-je jamais pris quelques cours d'ingénierie ou de mécanique... Souffla-t'elle désespérée.

Soudain, une idée lui vint en tête. Le carnet. Elle le sortit de son bureau et l'observa un instant. La voilà la solution ! Elle allait écrire à Bellamy sur ce carnet et elle lui remettrait à son retour, ainsi il saura tout ce qu'elle a traversé ici seule sur Terre. Elle ignorait pourquoi, mais cette idée l'emplit de joie. Comme si elle arrivait à créer une connexion entre lui et elle. Elle sorti un stylo noir et se mit à écrire sur la première page.

Dixième jour après ton départ

Bellamy,

Voilà maintenant dix jours que vous êtes partis. Je ne vais pas te mentir, je m'en suis sortie de justesse. J'ai bien failli y passer cette fois... J'espère tellement que vous êtes tous sains et saufs là-haut dans notre ancien chez nous, que vous avez tout ce dont vous avez besoin. J'en suis certaine, vous allez vous en sortir. On s'en sort toujours, il n'y a pas de raison que ça se passe autrement cette fois ! :)

Ces premiers jours ont été assez compliqué pour moi, j'ai été pas mal amoché par les radiations. Heureusement le sang d'ébène de ma mère fonctionne et je me suis rétablie. Ça n'a pas été une partie de plaisir mais maintenant c'est fini, je n'ai plus que quelques cicatrices un peu partout sur le corps ! Si tu me voyais... je ne ressemble plus du tout à une princesse !

Clarke eu un élan de mélancolie en écrivant ce mot : princesse. Ce surnom que lui avait attribué Finn mais dont Bellamy c'était immédiatement emparé. Elle eut les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres en pensant à ce surnom qu'elle ne supportait pas habituellement mais qu'elle aimerait tellement entendre de nouveau. Elle continua sa lettre après ce moment de nostalgie.

Tu pourras remercier Raven, grâce à tout le travail qu'elle a accompli ici ses derniers mois, les ressources sont suffisantes pour une personne seule pendant plusieurs années. Grâce à mon sang je pourrais certainement ressortir avant que vous ne puissiez revenir, ma peine sera donc moins longue que la vôtre. Je surveillerais le ciel en vous attendant. Je te le promets, je ne perdrais pas espoir alors tu as intérêt à faire pareil de ton côté ! Tu seras certainement leur pilier là-bas, comme tu l'étais pour nous ici alors tu n'as pas le droit de t'effondrer ou de perdre espoir, je te l'interdis !

Je pense vraiment que je peux réussir à survivre ici. Survivre... Encore ce mot, pourquoi faut-il toujours que nous survivions à tout ? Un jour nous réussirons à VIVRE j'en suis certaine. Nous serons alors certainement très vieux mais je suis sûre que ce jour arrivera.

Je te mentirais si je te disais que tu ne me manquais pas. Si seulement tu pouvais être auprès de moi en ce moment même...

Je voulais finir ma lettre par « puissions-nous nous retrouver » mais je ne vais pas la finir ainsi car je le sais : nous nous retrouverons. Je préfère un simple « à bientôt ».

Clarke

C'est avec des larmes roulant sur ses joues que Clarke referma le carnet et le rangea. Elle priait pour que le jour où elle donnerait se carnet à Bellamy arrive le plus rapidement possible. Malheureusement elle ne pouvait se mentir à elle-même, ce moment serait très, très long à arriver. Ces sur ses pensées qu'elle s'endormit dans un sommeil toujours aussi remplit de merveilleux rêves où elle les retrouvait tous, le retrouvait lui...