Enseigne-moi (Romance / Erotique)

18. Le voyage

MARCUS :

— Je vais chercher un préservatif, répondis-je en lui souriant tendrement.

— Non attends... murmura Émilie d'une voix gênée.

Je m'immobilisais, assez surpris. J'attendis qu'elle continue et lui adressais un sourire que je voulais rassurant, pendant qu'elle baissait les yeux. Visiblement, ce qu'elle tenait à me dire l'embarrassait de nouveau. Je ne voyais pas de quoi il pouvait s'agir. Je me rapprochais d'elle.

— Émilie ? questionnais-je doucement en prenant son menton entre mes doigts afin de lever son visage vers moi.

Incapable de résister à la tentation qui m'était offerte, j'unis tendrement mes lèvres à celles de la jeune fille. Je la repris dans mes bras dans un geste que je souhaitais réconfortant. Notre baiser fut assez long, comme toujours je n'avais aucune envie de quitter ses lèvres. Émilie finit par se détacher de mes lèvres et m'adressa un regard aimant. C'était le moment des aveux...

— Je prendrai la pilule du lendemain, avoua-t-elle. Je veux... Te sentir pleinement...

Il s'agissait d'une idée peu raisonnable vu qu'elle ne pourrait pas prendre la pilule avant le lendemain, mais comment aurais-je pu refuser une demande aussi touchante ? Je me contentais de hocher la tête en souriant. Émilie se saisit de ma main et m'entraîna sur le lit en riant. Oh ce rire... Je regrettais encore moins d'avoir accepté sa requête en la voyant aussi heureuse.

Elle se saisit de mon cou puis colla ses lèvres aux miennes sans cesser de rire, m'entraînant dans sa chute sur le matelas. Notre baiser s'amplifia, nos corps se blottissant l'un contre l'autre. Ce fut un vrai bonheur de la sentir nue sous moi, sa fine silhouette si gracieuse épousant parfaitement mon corps dans cette position. Je la serrais contre moi, j'aimais tant la sentir contre moi... Je ne parvenais plus à la lâcher, la passion me brûlait. Émilie mourait d'envie elle aussi, je le sentais bien, nous nous embrassions si fort à présent que nos lèvres s'écrasaient.

— Marcus... murmura Émilie pour m'encourager à entrer en elle lorsqu'elle s'aperçut que je me trouvais positionné au-dessus d'elle.

— Cela risque de te faire un peu mal, prévins-je soucieux. Je vais faire de mon mieux.

— Je te fais confiance, murmura-t-elle.

Encore une fois, je me sentis tellement touché... Je caressais doucement sa joue avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Je la serrais contre moi dans un geste que j'espérais rassurant, gardant mes yeux plongés dans les siens lorsque j'inclinais mon bassin afin d'entrer en elle. Mes yeux se fermaient déjà sous l'effet du plaisir.

Elle était si serrée, si mouillée et tellement chaude... La sensation était divine... Le plaisir parcourut la moindre parcelle de mon corps, montant en moi en un instant. La passion explosa dans tout mon être, me donnant un besoin presque irrépressible de pénétrer pleinement Émilie. Mais je me fis violence, je devais attendre qu'elle s'habitue afin que ce moment soit le moins douloureux possible pour elle. J'aimais contrôler mes envies et mon rythme afin de faire durer ces moments le plus longtemps que cela m'était possible, mais ce soir je devais vraiment prendre sur moi pour y parvenir ; je désirais Émilie plus que je n'avais jamais désiré une autre femme, j'avais l'impression d'être redevenu un jeune homme dont les émois sont si puissants qu'ils dominent son corps.

Je sentis le corps de la jeune fille se crisper contre le mien alors qu'un petit cri aigu lui échappa. J'ouvris de nouveau les yeux puis déposais mes lèvres dans son cou afin de l'aider à se concentrer sur d'autres sensations plus agréables, ce qui m'aidait aussi à penser à autre chose afin de ne pas aller trop vite. Je fis lentement glisser ma langue jusqu'à son menton, ce qui la fit gémir. Qu'est-ce que j'aimais la voir autant réagir à mon toucher... Et qu'est-ce que j'aimais son petit corps frêle et blanc, j'avais sans cesse envie de le caresser partout, de le goûter...