Chap.1: Présentation.

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Le bâtiment est juste devant moi. Un portail nous sépare tandis que le chauffeur m'observe. Sans le regarder, je m'avance, les portes de fer s'ouvrant seul. J'entends le moteur de son "taxi" recommencer à tourner tandis que j'avance dans l'allée. Sans frapper, j'entre dans le bâtiment, curieuse et méfiante. Sans finesse aussi, je claqua la porte derrière moi pour, au moins, prévenir de ma présence. Quelqu'un arriva précipitamment. Un vieil homme portant un costume noir. Une sorte de majordome comme j'en ai déjà vu ces dernières années. Il sonna une cloche, faisant entendre des bruits de pas précipités dans les étages supérieurs, puis se posta près de la porte. Il se courba devant moi et je fis de même, par habitude, en soulevant un peu mon manteau noir et en gardant ma capuche sur la tête. Ce n'est pas la tenue qui a accompagné ma mort mais je la préférais un peu.

Nous nous relevons en même temps et le majordome prit la parole:

???: Bonjour, mademoiselle. Mon nom est Raoul et je suis au service des habitants du Manoir. Pouvez-vous me suivre, je vous pris ?

Avec méfiance, j'acquiesce quand même et le suis dans un des couloirs. Nous nous arrêtons rapidement devant une porte. Le majordome y frappe doucement, faisant résonner le petit bruit du bois dans la petite partie du bâtiment où nous sommes. Une voix masculine et forte se fit entendre derrière la porte.

???: Entrez.

Raoul ouvrit la porte et se rangea à côté, laissant le passage libre vers la petite pièce.
Un homme en blouse blanche avec lunette se tient sur une chaise. Il m'observe, à l'entrée de cette salle étrange. 

???: Bonjour. Je suis le médecin en chef du Manoir, Roy. Et toi, comment t'appelle-tu ?
Moi: Myo.

Je le regardais, méfiante, enfonçant un peu plus mon crâne dans la capuche du manteau. Comme avec le majordome, je me courbais légèrement en relevant un peu le manteau noir qui me recouvre le corps. Dès que je fus relevé, quelque chose avait changé sur le visage du médecin-chef. Il semblait mal-à-l'aise et ça se remarquait tout de suite. Il n'avait sans doute pas l'habitude que quelqu'un face cela devant lui.

Roy: Tu ne veux pas enlever ta capuche ?

Malgré son sourire rassurant, je faisais non de la tête. Il n'insista pas. J'en fus soulagé intérieurement. S'il voyait mon visage ou mes yeux, il serait sans doute effrayé, malgré le fait, je pense, qu'il soit mort. Avec cette frayeur à l'esprit, j'enfonçais encore plus mon visage dans la capuche.
Après de brèves autres questions, le médecin-chef demanda à Raoul de m'emmener dans ma chambre. Il s'exécuta après quelques révérences que, par réflexe, je faisais aussi.

À suivre...

Le Manoir - Myo et la résidence fantôme. [ EN COURS ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant