Les héritiers - L'héritière de fer et de feu.

Heirs

Charlotte Cesury était bonne pour l'internement en service psychiatrique. Oui, oui. Moi, j'étais bonne pour l'asile. 

Je pourrais vous dire que je ne crois pas au surnaturel. Je pourrais aussi vous dire que ce sont des histoires bonnes à lire pour tromper l'ennui où bien le soir avant de se coucher. Mais la réalité est tout autre. J'ai récemment découvert 3 choses et dans cet ordre croissant de déplaisir, soit : 1. J'était une "Héritière" avec pleins de pouvoirs magiques et de dons extraordinaires. "Génial! Tout le monde en rêve non?" me direz-vous. Non! Pas quand 2. Je suis d'office inscrite à une compétition à mort avec de parfaits inconnus  qui prennent mon front pour une target et dont le seul le but est de m'abattre ilico-presto pour 3. Gagner une petite couronne en or et un énorme pouvoir absolu sur le monde qui nous entoure. 

Ah! J'ai appris une quatrième chose aussi mais ça... Vous ne le serez que si vous lisez mon histoire. Accrochez-vous, même moi j'ai eu du mal à suivre. 

Le 29 août 2018. Fin des vacances d'été :

Je travaille dans un supermarché pour les vacances, banal, vive Walmart. Je mets de l'argent de côté pour ma rentrée à la Fac dans quelques jours. Je fais ça non par parce que j'en ai besoin mais parce que mes parents désirent m'apprendre la valeur de l'argent et je n'ai rien contre. Je trouve que ça même plutôt bien. La moitié des enfants qui ont de l'argent de poche illimité (soit une partie de mes amis) le dépense n'importe comment : coiffeur tout les trois jours, pose de vernis tout les deux jours et repas à emporter tout les jours sans parler du shopping incessant et illimiter auquel je suis devenu allergique depuis que July et Aelle ont essayer de me forcer à les accompagner. Ca, plus jamais, je me le suis promis... Rester des heures dans les magasins, enfermés et attendant qu'elles essayent quatre-vingt tenues ne faisaient décidemment plus partie des mes occupations. 

La rentrée universitaire était dans une semaine tout au plus. Encore une semaine et je serais débarrassée de ce boulot que je, dois bien l'avouer, haïssait tout de même. J'avais appris que ce travail demandait à la fois une résistance physique important et une volonté de fer pour faire face aux clients qui étaient pour moi, des demeurés ingrats. 

Comme d'habitude ce matin là j'était en retard. Je dévalais les escaliers et attrapais mon sac  en vitesse. Je passais la porte d'entrée mais rebroussais chemin : j'avais oublié le plus important! Mon repas! Quelques pas en arrière plus tard j'ouvrais le frigo et attrapais mon sandwich qui serait le seul réconfort de journée. Je cherchait un yaourt quand je vis, cacher au fond du frigo sur la dernière étage derrière le saladier de brocolis des yaourts au chocolats et autres sucreries. Cachés! Par les soins de mon frère, ce saligaud. Cette guerre entre nous duraient depuis des années au grand dam de ma mère, exaspérée de nos comportements puérils. Mais qui aime bien, châtie bien. Cette pensée m'arrache un sourire en coin. Je regardais ma montre : il me restait 10 minutes avant de prendre mon service. 

- " Merde !" Lâchais-je. 

Je repartie en hâte, ouvrait la porte et la franchit sans regarder devant moi. Je me fracassais contre le torse dégoulinant de sueur (beurrrk) de mon frère revenant de son footing et m'étalait sur le sol.  Mon frère, Tom, me regarda comme si une mouche l'avait touché et rit de ma chute. "Aïe!" Il me tendit sa main. Je frottais mes fesses en faisant la moue une fois debout. Tom affichait un sourire radieux, heureux d'avoir pu assister à ce magnifique moment de solitude. Il me tendit mon sac tombé au sol avec moi. 

- "Merci l'armoire à glace, je file je sus en retard!" Lui dis-je en le contournant. 

- "Tu t'inclines devant ma force surhumaine ?" me demande-t-il avec un clin d'œil. Mon frère fait du rugby depuis qu'il a 9 ans, aujourd'hui il en a 22. Je vous laisse imaginer sa carrure.