3 .

8.2K 302 26
                                    

3.

Une vague de désir que je ne refoule pas prend possession de mon corps. J'entoure mes jambes autour de sa taille et approchais ma bouche de la sienne. Je posais mes lèvres sur les siennes avec une délicatesse qui contrastait avec ce qu'il se passait dans tout mon corps. Ses mains vinrent agripper mes cuisses, et il resserra l'étreinte de mes jambes autour de lui. Il me rendit mon baiser, et je sentis que ce n'était plus moi à cet instant qui perdait le contrôle mais lui, qui ne pouvait lâcher mes lèvres.

Il me relâcha un instant pour me laisser reprendre ma respiration et, j'entendis derrière lui la porte de la cuisine grincer. Il me lâcha instantanément, et je descendis du muret à la hâte. Harris se tourna vers la porte, tandis que j'essayais de reprendre contenance.

Ezra... soufflais-je pour moi-même, en la voyant arriver vers nous

Harris ? Mais que faites vous ici ? demanda-t-elle d'un regard qui laissait comprendre qu'elle avait compris la situation et que celle-ci était très mal placée.

J'accompagnais Emma jusqu'à sa voiture, dit-il le souffle court

Il ne pouvait pas trouver pire mensonge, Ezra savait pertinemment que je n'avais jamais eu de voiture. Son regard passe de Harris à moi puis revient sur lui. Elle le toisa d'un regard qui semblait être une mise en garde.

Je vais raccompagner Emma jusqu'à son arrêt de bus, dit-elle froidement en le fixant.

Elle me prit par le bras et je ne bronchai pas, je ne savais quoi dire et de toute façon, je me passerai des aurevoirs pour cette fois-ci.

Je tentai vainement de m'expliquer.

Ezra je...

Chut ! Je ne veux rien entendre. Il ne s'est rien passé et ne se passera rien.

Nous marchâmes en silence et une fois arrivée devant l'arrêt, elle me fit une courte embrassade, me dis de faire attention à moi avant de rejoindre la domaine de mes parents. Heureusement, je n'avais pas raté le dernier bus, qui passait dans une vingtaine de minutes.

Les images de Harris me revinrent, de la façon qu'il a eu de me regarder, de sa bouche contre la mienne, l'ardent besoin qu'il eut de me toucher, de sa peau contre la mienne...

J'arrivais chez moi aux alentours de vingt-trois heures. Je me couchais non sans m'être toucher en pensant à lui. Les images de notre baiser suffisait à faire mon plaisir.

En me réveillant, j'avais un mal de crâne et des courbatures laissant supposer que ma consommation d'alcool de la veille avait atteint mes limites. Le soleil n'avait pas encore pointé le bout de son nez, et j'en profitais pour faire un peu de rangement. Malgré que cela faisait plus de trois semaines que j'avais emménagé, je ne m'étais pas encore totalement approprié l'appartement. Heureusement pour moi, il m'a été facile de trouver un meublé pas trop loin de la fac. Même si l'ameublement n'était pas à mon goût, je ne manquais de rien.

J'arrivais en avance à mon premier jour de cours, et en profitais pour visiter le campus. Chose que j'aurai pu faire si j'étais aller à la pré rentré. Mais ce jour-là, j'avais préféré partir manger un morceau avec ma mère en terrasse plutôt que de ne faire la rencontre de mes professeurs. La journée a suivi son cours, et c'est bien malgré-moi que j'eu du mal à me concentrer. Mon esprit divaguait vers un certain bel homme, que j'avais tant désiré la veille.

Durant la pause du midi, je décide de sauter le repas pour aller profiter des rayons du soleil. Je trouvais un petit coin d'herbe ou un petit rouquin était posé, le nez plongé dans ses bouquins. Je m'assis non loin de lui, et sort quelques affaires pour réorganiser mes premiers cours.

Tu es Emma, n'est-ce pas ?

Je relevais la tête et observais le garçon qu'il me semblait avoir déjà vu dans la matinée. Il avait des cheveux mi-longs qui retombent sous forme de grosses boucles rousses sur son front, des yeux d'un vert plus clairs et vivants que le mien, et des tâches de rousseurs orangés, contrastant avec la pâleur de son teint. Il avait une tête de petit garçon, alors que ses jambes laissaient supposer qu'il faisait ma taille. Il avait l'air mince, peut-être même un peu trop. Si son regard n'était pas pétillant de vie, il semblerait malade.

Oui, répondis-je en tentant vainement de me souvenir de son nom, nous avons quelques cours ensemble je crois ?

Il me fit un sourire amical et secoua la tête pour opiner.

Je m'appelle Timmy, dit-il, donnant réponse à mes questions silencieuses.

Il lança une discussion sur les cours et le campus, et bien vite, je compris qu'il le connaissait bien mieux que moi. Remarque, ce n'était pas compliqué. Je lui racontais que je n'étais pas d'ici, et que n'étant pas véhiculé, mes connaissances de la ville se limitent à mon quartier et à la plage la plus proche, bourrée de touristes. Il rigola, et me proposa de me présenter un peu plus le coin, et les endroits plus intéressants de la région.

Lorsque ce fût leur de rejoindre notre prochain cours, nous constatons avec joie que nos emplois du temps sont quasiment identiques. En entrant dans l'amphithéâtre, nous échangeâmes nos numéros avant l'arrivée du professeur. J'étais contente de m'être faite un ami, d'autant plus que nous partagions nos cours.

Tandis que les étudiants prenaient place, je décidais de me poster dans le fond de la salle, Timmy vint à mes côtés. Je crois que lui non plus n'avait pas grand monde vers qui se tourner.

Nous discutâmes encore un peu, et un timbre que je ne connaissais que trop bien résonna dans la pièce. Je restais figée, mon regard perdu sur Timmy, tandis qu'il s'était tourné vers l'estrade. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine et je dû faire un effort considérable pour me tourner vers l'avant de la salle.

Bien, bonjour à tous je...

Son regard trouva le mien et l'assurance et la conviction qu'il avait mis dans ses propos s'étouffa pour laisser place à un silence de marbre.

Il était là. Une chemise bleu moulant à la perfection sa musculature et rappelant son regard électrisant, une montre soulignant des mains fortes et puissantes, ses cheveux plaqués en arrière, il dominait l'espace de son imposante virilité. Ses yeux étaient plongés dans les miens, et je pus voir le trouble se refléter dans son regard.

Mon cœur avait cessé de battre. Comment pouvait-il être ici ? Etais-je en plein rêve ?

Je... Suis Monsieur Andrew, dit-il en se reprenant

Il quitta mon regard et je pu reprendre mes moyens. Je fixais ma table pour ne pas à nouveau croiser son regard. Mr Andrew, c'était le nom écrit dans mon emploi du temps, et il semblerait qu'il s'agisse également du nom de l'homme avec qui j'ai pu flirter la veille.

L'année n'allait pas vraiment se passer comme je l'espérais. 

M. Andrew- Un Professeur Trop SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant