14.
Mon monde ne tournait plus qu'autour de nous. Nous sommes étendus sur mon lit, encore essoufflés de nos ébats. Les dernières bribes de plaisir nous animent toujours, et garde les yeux fermés pour savourer en savourer chaque seconde.
Lorsqu'il se relève, je le retiens par le bras.
- Reste, chuchotais-je. S'il te plaît.
Son regard s'attendrit et il se relève tout de même. Mais alors que je pensais le voir reprendre ses vêtements au sol, il partit vers le salon. Les lumières s'éteignirent une à une, et mon lit s'affaisse sous le poids de son corps. Il revint tout contre moi, et je me permis, dans le noir, de sourire de contentement. Je me pose de côté pour regarder son torse découvert des couvertures, et il fait de même. Le clair de lune illumine son regard, et je perçoit les son regard azur derrières ses pupilles dilatés. Nous nous regardons avec intensité, incapable de dire quoique ce soit sur ce qu'il venait de se passer.
- Nous ne devons pas...
- Je sais, le coupais-je, ne voulant pas entendre la suite.
Il me sourit, comme s'il comprenait pourquoi je ne voulais pas entendre ce qu'il avait à me dire.
- Nous devrons bien en parler un jour ou l'autre, chuchotais-je
Son regard devient plus tendre. Il passe sa main sur ma joue, et se rapproche de moi pour me donner un baiser. Il m'embrasse ensuite le front, et nous finissons par nous endormir de cette façon. Son nez collé au mien, nos bouches à quelques centimètres seulement de se toucher. Et, dans un demi-sommeil, je parvins à lui glisser un mot.
- Ne m'ignore pas, la semaine prochaine en cours.
Je n'eu aucune réponse, et supposais qu'il s'était déjà assoupi.
A mon réveil, il n'était plus là. Et lorsque la semaine suivante j'eu cours avec lui, il ne m'adressa pas un mot. La semaine suivante fût pire encore, il ne me porta pas un seul regard. Il ne semblait pas avoir entendu les dernières paroles que je lui avais dites. Ou bien il n'en avait rien à faire.
Le mois passait, et j'eu l'impression d'être face à un parfait inconnu. Il devait avoir un jumeau, un sosie qui prenait sa place, ce n'était pas possible autrement. Je ne pouvais pas croire que j'avais devant moi la même personne qu'il y a quelques semaines, qui m'avait quasiment supplier de lui dire que j'étais sienne. Il ne pouvait pas me vouloir un soir, et m'ignorer tout le mois suivant.
J'essaye de me convaincre que je n'ai pas rêvé cette soirée, et que c'est lui qui a des troubles du comportement. J'espérais en vain, chaque soir, qu'il revienne frapper à ma porte pour s'excuser de m'avoir ignoré et qu'il m'embrasse aussi passionnément qu'il avait pu le faire. Bien que j'enviais cette rêverie, je n'en restais pas moins consciente que si cela arrivait, je ne lui pardonnerais pas si facilement. Il m'avait empli de plaisir, plus blessé par son absence.
Chaque soir, Timmy me poussait à passer du temps en sa compagnie, mais je ne voulais pas le voir. Je ne voulais voir personne. Je me plaisais dans ma solitude, et espérais silencieusement chaque soir ne pas l'être.
Et puis, un soir, je me décidais à sortir en sa compagnie. Nous dinâmes en tête à tête, et je me rendis compte que sa présence m'en faisait oublier l'absence d'un autre, alors je continuais à passer du temps avec lui. Et bien plus vite que je ne le pensais, nous étions déjà à la mi-décembre, et par conséquent, bientôt aux vacances d'hiver. Nous avions troqué nos vestes légères pour des vêtements chauds.
Nous y étions, le dernier jour de cours avant que je ne parte pour la capitale retrouver ma meilleure amie le temps d'une semaine. J'avais hâte d'y être. J'ai toujours adoré les fêtes de fin d'année, surtout en région parisienne. L'ambiance y est toujours très festive. Et puis, passer une semaine avec Alice et tous nos amis allaient me remettre d'aplomb.
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M. Andrew- Un Professeur Trop Séduisant
RomanceFlirter, draguer, embrasser un homme lors d'une soirée, il n'y a rien de mal à cela ? Enfin, quand il ne s'agit pas de son professeur... Partie prendre un nouveau départ pour se consacrer à ses études, Emma pensait en avoir fini avec les désastres a...