12.

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Des lèvres douces et délicates vinrent me tirer de mon sommeil. Une voix rauque et masculine chuchota mon nom et je laissais les songes de mon homme parfait continuer à me torturer.

- Emma, ma belle, réveille toi.

J'ouvre doucement les yeux, et observe Harris. Son regard attentionné fait battre mon cœur. Je ne venais pas de rêver toute cette nuit, elle avait vraiment existée.

- Rebonjour, ma belle, glissa t-il en embrassant une dernière fois mes lèvres, Je crois que ton amie va bientôt arriver si j'en crois ses messages.

Je me relevais en furi, je venais totalement d'oublier Alice. J'attrape le téléphone qu'il me tend et regarde l'heure. Il est treize heures dix. Mince, elle arrive à la gare pour trente. Jamais je n'aurais le temps d'y être !

- Ne t'en fais pas, souffla Harris dans mon dos, je te dépose à la gare.

Je m'empresse de m'habiller, puisque je portais une chemise que j'avais volé dans l'armoire de Harris. Mes vêtements sentent étrangement bien moins bons que les siens et je fus triste de les quitter. En les portant, je me sentais comme sienne. Mais la réalité était tout autre.

Il me déposa à la gare, et je ne savais pas comment lui dire au revoir. Il coupa court à mes tourments en m'embrassant une fois sur les lèvres puis sur le front. Il me laissa et j'eu l'impression de sentir mon cœur se déchirer durant son départ. Je n'avais qu'une envie, le faire revenir, le serrer dans mes bras et lui dire de ne plus jamais me laisser. Je secoue la tête. Ne devient pas accro Emma. Ce n'est pas parce qu'il ta fait l'amour comme un dieu qu'il te fait des promesses. J'attends devant la gare qu'Alice montre le bout de son nez.

Lorsque je vis au loin ses cheveux bruns sous un bonnet orange, un sourire vivace s'immisça sur mon visage. Elle me sauta dans les bras comme une enfant. Ma meilleure amie était l'archétype de la parisienne : dynamique, exubérante et parfois impolie. Nous prîmes les transports jusqu'à chez moi et passâmes l'après-midi à discuter. Elle s'arrêta en me voyant bailler.

- Oh tu es fatiguée ? Je parle trop peut-être. On peut aller se coucher maintenant si tu veux.

- Alice, il est dix huit heures. On ne va pas se coucher si tôt. Ce n'est pas moi qui devrait être fatiguée mais toi, avec tout le trajet que tu as dû faire.

- Tu rigoles, j'ai dormi tout du long ! En revanche, toi, tu as l'air d'avoir mal dormi.

- Peu dormi tu veux dire, dis-je en regardant le lit qui me rappelait mes ébats mouvementés de la veille.

Un large sourire s'immisça sur son visage.

- Oh... Alors, Timmy se serait-il décidé à t'avouer sa flamme ?

Je roulais les yeux aux ciels. Elle était loin du compte.

- Non ? s'étonna-t-elle, un coup d'un soir ?

Je secouais la tête, à ce stade, il ne s'agissait plus vraiment d'un coup d'un soir.

- Non plus ? elle chercha un instant puis son regard s'illumina d'excitation, ne me dis pas que...

Son sourire reparut, bien plus grand que le précédent.

- Le professeur !

Je me mordis la lèvre et regardais mes mains sur mes cuisses, à la fois honteuse et rêveuse. Elle s'excite comme une enfant devant ses cadeaux de noël. Un rire vivace l'anime tandis qu'elle commence à me bombarder de questions.

- Mais comment ? Je croyais qu'il s'était remis à t'ignorer ! Vous l'avez fait ici ? Sur ce canapé aussi ? Oh... ça à dû être génial. Je veux connaître tous les détails !

M. Andrew- Un Professeur Trop SéduisantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant