Chapitre 1

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Je ne devrais peut-être pas commencer ainsi ... Personnellement ce n'est pas grave car je suis morte aujourd'hui. Enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que mes yeux se soient rouverts sur ma chambre le lendemain de mes 16ans ...

Bibibip bibibip bibibip ... Clack

- Huuum, encore 5 min, dis-je de ma voix à moitié endormie

A qui veux-tu faire croire ça sérieusement ? Si tu ne te lèves pas maintenant tu vas être en retard !

- Toujours là toi ? Ne t'ai-je pas déjà dit que je ne voulais pas d'une conscience ! Ni même un gardien ou autre que ce soit !

Si tu l'as même crié verbalement et mentalement mais je t'ai déjà dit que je ne décidais pas. Alors maintenant lève-toi s'il te plait tu vas arriver en retard pour ton premier jour

- D'accord de toute façon je n'ai rien d'autre à faire.

Je me lève d'un pas lourd pour me diriger vers mon armoire.

Ma chambre est spacieuse et j'ai la chance d'avoir un balcon avec grande baie vitrée. Ma chambre est simple en apparence avec un sol blanc où est mis un tapis noir. Les murs sont gris où on voyait accroché tout un tas de posters et photos. Ma chambre se constitue d'une armoire, d'un bureau où étaient rangés mes affaires de cours et beaucoup de bazard, d'une commode où se trouvent des vieux vêtements et autre. J'ai aussi un lit deux places. Mais ce dont je suis la plus fière, c'est de ma bibliothèque. Elle est située entre la porte et le bureau et est remplie de livres anciens mais aussi récents avec des BD en tous genres.

Quand j'y repense cette personne dans ma tête est arrivée au moment où j'ai ouvert les yeux. Au début, je pensais que cette personne était dans ma chambre je l'ai donc cherché des yeux mais rien. Jusqu'à ce qu'elle me dise que cela ne servait à rien de la chercher comme elle se trouvait dans ma tête. Elle m'a dit se nommée Rose. Je me suis donc présentée par la suite en lui disant un peu ma vie avant ma mort. Elle avait l'air de ne pas s'en intéresser. Rosa m'a expliqué qu'elle connaissait déjà beaucoup de chose sur moi. Je me suis donc senti un peu bête de lui avoir raconté tout ça mais je pense finir par m'y faire un jour ou l'autre.

Me voilà prête, habillée d'un jean noir taille haute avec un t-shirt ample simple. Je descends après mettre maquillée dans la salle de bain qui se situe entre la chambre de mes frères et la mienne. Celle de mes parents est juste en face, au cas où vous voudriez le savoir.

Quand tu auras fini de glander tu pourras descendre prendre ton petit déjeuner avec ta famille.

- Oui oui ... Et toi quand tu auras fini de me critiquer tu fais neiger merci

Je descends donc les marches pour rejoindre la cuisine où toute ma famille est réunie. Avant je passe par le salon car les marches y sont reliées.

On a un salon plutôt spacieux avec une télé écran plat et un canapé imposant avec deux fauteuils sur les côtés et une table basse en son centre où sont posées des livres, des magazines et un vase. Le salon est séparé de la cuisine par un couloir large avec la porte d'entrée et nos chaussures au fond de celui-ci et des photos de familles y sont accrochées.

Arrivée dans la cuisine, je vois que tout le monde est déjà en bas en train de prendre son petit déjeuner. Mes frères, Louis 7ans et Raphaël 19ans, se disputent le paquet de céréales comme chaque matins alors que mes parents, Carole 40ans et Patrick 45ans, font leur café pour se mettre sur la table pour manger leurs tartines.

Louis n'a que 7 ans mais il est déjà très mature, on dit que c'est un « génie ». C'est vrai dans un sens. Il est atteint d'une pathologie qui est trop compliquée pour moi à expliquer. On le chouchoute beaucoup, premièrement il est le dernier de la famille et deuxièmement il doit être surveillé régulièrement même si cela ne lui plait pas et à nous non plus. Attention ce n'est pas parce qu'il est différent ou autre c'est juste qu'on pense qu'il doit voler et respirer de lui-même. Malgré cela ma mère est très câline avec lui car elle pense que c'est de sa faute alors qu'il n'arrête pas de lui dire qu'il le vit bien, que ces camarades sont gentils avec lui et ainsi de suite. Dans un sens on peut la comprendre c'est une mère.

Raphaël, il est plus à la cool et puis avec son statut de grand frère il se croit tout permis. Mais ça fait du bien à Louis d'être traité normalement même si des fois on a peur de la suite des évènements. Il n'a pas de copine, pourtant, il est beau et très demandé avec ses critères de mec parfait. Mais il préfère garder son temps pour nous et on ne va pas lui reprocher surtout mon père avec leurs journées mec.

Mes parents font tous les deux le même boulot. Ils sont dans la recherche en biologie marine. Mon père est en relation avec la Marine contrairement à ma mère qui est basée sur les aquariums, les mers et les océans. Ils sont souvent en déplacement alterné, même si parfois cela arrive qu'ils soient absents tous les deux. A ce moment-là mon frère prend son rôle encore plus sérieusement et des fois trop sérieusement ce qui nous amène à des disputes qui ne durent jamais très longtemps.

Rentrée dans la cuisine je lance un bonjour, puis je vais me chercher un verre et je vais m'installer à côté de mon grand frère :

- Bonjour ma chérie, bien dormi ? me demanda ma mère

- Ca peut aller et vous ? demandais-je en me versant du jus d'orange

- Moi j'ai trooop bien dormi en plus j'ai fait plein de beaux rêves avec du chocolats et des gâteaux ! me répondis Louis avec plein d'entrain alors que Raphaël grommelait dans son coin

- Je suppose donc que notre grand frère chéri n'a pas pu dormir, me moquais-je

- Allez ça suffit maintenant terminez de vous préparer et aller chercher vos affaires pour l'école, nous coupa mon père, Je vous dépose comme prévu par contre pour le retour vous devrez rentrer à pieds ensemble

- D'accords, nous criâmes tous en chœur

Mon petit déjeuner englouti je remontais dans ma chambre pour prendre mon téléphone chargé, ma batterie, mon sac où j'y avais mis ma trousse et un cahier de notes et une veste. Je redescendis pour me diriger vers la porte. J'enfilai ma paire de baskets compensées et me dirigea dans le salon pour allumer la télé en criant : Je suis prête ! Je vous attends !


Je ne te comprends pas, tu avais tout pour être heureuse. Des parents aimants et des frères pas trop casse pieds. Que s'est-il passé pour que tu finisses morte avec moi dans ta tête pour te guider ?

Tu le sais alors pourquoi demande-tu ? Maintenant que tu es réellement présente dans ma vie peut-être comprendras-tu... lui répondis-je dans ma tête pour éviter de me faire prendre pour une folle à parler toute seule


Le journal d'une morteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant