Un jour,on était dans le pré,et tu m'as dit "je pense me faire opérer,je garde quelle couleur ?". Le détachement dans ta voix m'avait énervé,je t'ai détesté à ce moment précis,et je te l'ai fait comprendre.Je t'avais gueulé dessus "Si tu fais ça je te crève les yeux.". T'avais rit,mais t'avais pas compris.Et je vais t'expliquer,2 ans après.Déjà je me suis énervé parce que pour moi t'étais capable de changer le monde,tes yeux pouvaient changer le monde,et si tu les modifié le monde gagnait.Tu donnais raison à tous ceux qui se moquait et tort à tous ceux qui luttait.Issac,t'as la chance de te démarquer,de ne pas être banal.C'est difficile,je comprends,mais te battre c'est déjà une victoire.
Quand tu m'as posé cette fameuse question mon monde c'est arrêté de tourner,tout c'est arrêté.Je me suis énervé et tu m'as regardé,tu as plongé tes yeux dans les miens et je me suis sentie coupable d'être autant égoïste.Mais si je le fais c'est pour toi.Comprends moi,je t'en pris.
Isaac t'es tout.J'ai l'impression que toi et moi on pourrait refaire le monde,puis je me dis que c'est ce que tout les couples se disent.Mais toi et moi on est pas en couple,personne ne nous comprend,et nous on est là à dire que c'est qu'un titre,qu'une étiquette.On est pleins de choses,tellement que c'est presque rien.Ce qui est fou c'est qu'on tellement différent.Tu dis qu'on est comme le yin et le yang,pour citer tes mots exactes : "on est un peu comme le yin et le yang,on est opposé mais dans chacun de nous il y a une part de l'autre",cette phrase aussi elle m'a fait tomber amoureuse.
Je t'ai haïs,tellement souvent que le masochisme était au cœur de notre relation presque malsaine.Mais la fois où la haine a pris le dessus c'est quand on c'est retrouvé après les vacances l'année dernière,c'était une magnifique journée cette fois-ci,les oiseaux chantaient vraiment,et moi j'avais mis ma robe bleue.Celle que je mets quand je suis de bonne humeur,j'étais réellement heureuse.J'avais le genre de sourire de gamine,t'avais mis un morceau de Nekfeu,Risibles amours.Puis,au refrain t'as un peu baissé la musique et tu m'as dit "Je voulais te dire,tombes jamais amoureuse de moi.J'ai l'impression de me détruire et de reporter ma haine sur les autres.Je veux pas te faire de mal." T'as laissé la musique tourner,comme si tu laissais les paroles parler à ta place,ça collait parfaitement. Je t'ai regardé,sourire aux lèvres et je t'ai dit "Aucun risque,je te connais trop bien pour faire cette connerie.",tu l'as pris sur le ton de la plaisanterie mais j'étais sérieuse.C'est donc sous cette journée ensoleillée où les oiseaux chantaient que mon cœur c'est brisé.Je t'ai détesté,et pire que tout j'ai détesté cette chanson que j'aimais tant.
La cocasserie dans tout ça,c'est que la personne qui a brisé mon cœur était la seul capable de le faire battre.