Attirés (DRAMIONE)

Chapitre 1

Je monte dans le train juste avant que les portes ne se ferment.
Je tourne la tête des 2 côtés avant de les entendre à ma gauche.
Je souris en arrivant vers eux.

- Une 6è année qui commence ! je leur lance en me postant devant eux.

Ils gardent le silence et se contentent de me regarder. Harry est appuyé contre une cabine et Ron est face à lui, debout.

- Ça va ? je leur demande, mon sourire diminuant de largeur.

Ils me regardent bizarrement, comme si ils ne me connaissaient pas.

- Harry ? Ron ? j'insiste.
- Hermione. se décide enfin Harry à dire.

Ron me lance un regard hautain, presque méprisant.

- Vous êtes sûrs que tout va bien ?
- Tu peux partir, juste ? crache Ron.

Mon sourire s'efface d'un coup.

- Je...
- Laisse-nous, si tu comprends pas ! réplique Harry en me coupant.

Les larmes montent au coin de mes yeux, mais je les retiens. Comment mes meilleurs amis peuvent me dire une chose pareille ?
Je tourne les talons puis cherche un endroit où m'asseoir.
Mais toutes les cabines sont prises d'une manière ou d'une autre. C'est alors que je me retrouve face à une porte avec le petit store jaune baissé, dans la vitre, je vois mon reflet. Cette porte me sépare du wagon où sont les Serpentards. L'horrible bande de Drago. Je pose la main sur la poignée puis fais coulisser la porte, expirant d'un grand coup.
Tous leurs regards se tournent vers moi d'un coup. Je reconnais Crabbe et Goyle, qui sont assis dans le fond. Je reste figée dans l'embrasure de la porte, ne sachant que faire.
Je vois Drago se retourner, il est assis à la première table sur ma droite. Toujours ce sourire en coin qui le qualifie.

- Granger... lâche-t-il après quelques minutes.
- Malefoy. je réplique.

Il se lève, mains dans les poches avant de son jean. Sa chemise bien repassée et bien ancrée dans son pantalon renforce son aspect de fils de bonne famille.

- Que fais-tu ici ? me demande-t-il quand il est à quelques centimètres de moi.
- Je cherchais de la place.

Il m'étudie de haut en bas avec son regard gris.

- Oh, tes petits amis ne veulent plus de toi ? se moque-t-il avec son air dégoûté.

Je ne soulève pas cette pique. Je garde le silence. Un silence se lève entre lui et moi. Nos souffles s'accordent sur un même rythme, sans le vouloir, je plonge mon regard dans le sien. La lumière est telle qu'elle éclaire parfaitement son visage et fait ressortir ses yeux. Quand, pris soudain d'une sorte de courant électrique, je me réveille.

- Je vais y aller. je conclus.

Les autres nous regardent bizarrement. Je me racle la gorge, honteuse, puis tourne les talons. Mais Drago me retient le bras.

- Tu me veux quoi ? je peste.
- Je suis pratiquement sûr, Granger, que l'on va être amené à se revoir. m'indique-t-il tout bas, de sorte de que je l'entende mais pas le reste de sa bande.

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire par là. Nous sommes bien dans la même école, non ?

- Qu'est-ce que cela signifie ?

Il ne me répond pas, il se contente de me lâcher le bras. On se retrouve de nouveau face à face, dans ce silence. Puis, il pose la main sur la poignée de la porte qui se trouve à sa gauche, et, dans ce même silence, fait coulisser la porte pour le fermer.