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Ethan me dépose sur le terrain où a lieu le match de Wess. Le trajet c'est parfaitement déroulé, il n'y a pas eu d'ambiguïté entre nous. Certes, je l'avais embrassé mais nous avons fait comme ci de rien n'était. Maintenant j'attends de voir comment se passera la conversation avec Wess.

« Je t'attend ici. » Me dit-il.

De nombreuses expressions passent sur son visage lorsqu'il me parle. La colère, sûrement celle de m'imaginer avec lui et la peur, je pense que celle là est pour exprimer la peur de me perdre.

Je lui répondis. « Oui, je pense que j'en aurait pas pour longtemps. »

Il acquiesce tout en prenant ma main pour la caresser de son pouce. Signe qu'il sera là, toujours là.

Je le quitte pour aller rejoindre mon soit disant « petit-ami », à vrai dire je ne savais pas ce que nous étions, où du moins je ne l'avais jamais su.

Le soleil vient nous réchauffer en cette journée, et d'un pas déterminé je m'avance vers le bâtiment, plus particulièrement les vestiaires. L'heure m'indiquait que j'étais en avance. Wess devait être en train de se préparer avant le match.

La porte devant moi, je la pousse doucement.

L'odeur de sueur et de virilité me prend à la gorge immédiatement. Aucun garçon n'était présent, j'avance donc à pas de loup au cas où.

Quand au loin j'entends deux voix.

« Mec, ça sert plus à rien, tu as perdu. »

« Quoi ? Mais tu dérailles, je vais me la faire crois moi. »

Mes yeux s'écarquillèrent, je reconnu ce aussitôt cette voix. Wess.

« Tu déconnes, Ethan est déjà à fond sur elle, comment tu as pu croire qu'elle serait à toi. »

« Ne me parle pas de ce connard. Il m'a peut-être tout pris, mais il ne me la prendra pas elle. »

Je tombais de dix étages, de fines larmes commencèrent à perler sur mes joues. Sans aucun sanglot, les larmes se déchaînèrent sur mon visage. Wess parlait évidemment de moi, il me prenait même pour son objet. Ethan avait raison.

Putain je me foutrais des coups, j'aurais du l'écouter.

« Ok, c'est bon Wess, laisse là, tu ne l'aime pas, tu vas plus la faire souffrir qu'autre chose. »

« Tu es fou, on a parié, je vais gagner. »

A la fin de sa phrase mon cœur rate un bond. Je garde ma main sur ma bouche pour ne pas tomber à terre, adossé contre un casier je me sentis vide de l'intérieur. Tout n'était qu'illusion, il avait parié avec son pote. Il avait parié avec mon corps. Je le haïssais désormais.

« Ok, fait comme tu veux, mais moi je ne joue pas avec Ethan. »

« C'est ça, dégage trouillard. Ethan n'est juste qu'une merde. »

L'une des portes venait de claquer, l'autre garçon était partit.

Il ne restait plus que lui et moi. Croyez-moi, à cet instant précis, je venais de prendre ma décision quand à lui.

Du revers de ma manche j'essuyais mes yeux et sortie de ma « cachette ».

Il était maintenant assis, les mains sur la tête.

Arriver face à lui, il relève la tête et se lève immédiatement pour m'enlacer. Du tac au tac je le repousse violement.

« Mon bébé qu'est ce que tu as ? »

Espérance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant