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Depuis que je suis montée je ne lui ais pas adressé la parole. J'étais vraiment énervé contre lui, la dernière fois que je l'avais eu en face de moi il est devenu très agressif et m'a bien fait comprendre qu'il allait être plus qu'intransigeant. Je ne voulais plus le revoir. Rien que le fait d'être assît à côté de lui me mettait la pression et ne me convenais pas du tout. Je tenais fermement mon sac avec moi et attendais qu'il ouvre la bouche, parce que ce n'était pas à moi de le faire, après tout c'est bien lui qui ne veut plus rien de ma part. Je ne vois même pas pourquoi il est venu.
D'ailleurs comment a-t-il fait pour savoir que je me trouvais à l'arrêt de bus ?

« Tu m'as suivie ? » Je venais de lui poser la question.
Merde, moi qui ne voulais pas parler la première, je venais d'échouer.

Il continue de regarder la route et ne me répond pas.

Très bien s'il ne voulait pas parler c'est son droit, mais je ne vois pas la raison de son mutisme. C'est lui qui m'embraque comme ça, et maintenant il ne dit rien. Qu'est ce qu'il m'énerve sérieux.

Le trajet se fait dans le silence et je déteste la situation. Je regarde la route par la vitre et comprends qu'il m'emmène à notre « QG » l'entrepôt. Le paysage défilait, il y avait au moins 15min avant d'arriver.
Cette ambiance était pesante, il pouvait au moins mettre la radio.

« Tu peux au moins mettre la radio ? » Je demandais tout en fixant l'extérieur.

Quelques secondes après j'entendis le son de la radio raisonner dans la voiture, je souris. Le trajet me paraîtra moins lourd.

Effectivement grâce à la radio et au son des musiques du moment je ne vis pas le temps passer. Nous étions arrivés. Ethan coupe le moteur et sors, encore une fois s'en dire un mot. Je soupire, j'en avais marre qu'il ne m'adresse pas la parole. Je sors à mon tour et le suis. A cette heure de l'après-midi personne n'était dans le bâtiment, nous serions donc les seuls.

Il ouvre la porte et entre, toujours derrière lui je le suis. Une fois à l'intérieur nous allons dans la salle à droite de la pièce principale, la pièce où nous faisons nos réunions après les livraisons. Il entre, je fis de même. Une fois tout les deux dans la pièce je redoutais ce qu'il allait se passer, allait-il hurler, crier, rester calme et m'expliquer ce qu'il se passait en ce moment, pourquoi était-il tendu. Je ne sais pas, mais j'allais très vite le savoir. Je pris place sur une chaise et attendis. Il se mit en face d'une fenêtre, dos à moi.

Je devrais sûrement lancer la conversation mais je ne savais pas par où commencer. Il y avait tellement de choses que je voulais lui demander. Déjà, pourquoi a-t-il agit rudement la dernière fois qu'on s'est vus, je lui ai simplement mentis sur le fait d'avoir vu Wess le matin même, mais d'habitude un petit mensonge comme ça ne le mettais pas aussi vite en rogne, ensuite pourquoi il n'était pas venu ce matin en cours. J'avais encore tellement de questions sur sa vie personnelle, il est vrai que je travaillais pour lui depuis plus de deux ans déjà mais je ne savais pas grand chose à son propos. J'ai seulement appris récemment qu'il avait une maison digne d'un palace, qu'il vivait seul depuis sa classe de seconde, je ne connaissais même pas ses parents où n'importe autres informations sur sa famille.
Alors que lui c'était tout le contraire, il connaissait trop de choses sur moi, ma famille, même mon passé. En le regardant bien, je me dis qu'il a du vivre des épreuves difficile, pour en arriver ici il a du avoir un passé douloureux. Tout de même je souhaiterais qu'il se confie un peu plus. C'est la dernière année que je le vois autant savoir à qui j'ai eu affaire durant toutes ces dernières années.

Je le vois expirer, abaisser ses épaules. Mais je n'entends toujours pas le son de sa voix, c'est vrai que je suis toujours en colère contre lui mais je doute qu'il ai hurlé sur moi pour le plaisir la dernière fois, il doit forcément y avoir une autre raison derrière.

Espérance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant