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.Trailer.

- Jade ? ...Jaaade ?!

Un jet de lumière envahit soudainement la pièce et vint me chatouiller les paupières, faisant s'ouvrirent et se fermaient plusieurs fois mes yeux, avant que je puisse apercevoir ma mere debout à côté de la fenêtre.
La lumière m'aveugle et je vois flou, comme chaque matin avant que je pose mes lunettes sur le bout de mon nez.

- Bien dormis ?

Ma mère n'attend pas de réponse a cette question, elle sait pertinemment que je ne suis pas du matin.
Supporter ma mauvaise humeur quotidienne ne doit pas être une chose évidente. Il est vrais que j'y pense de temps en temps, avant de me reprendre dans la seconde qui suit. Si elle m'aime, elle aime mon caractère de cochon.
Je prend quelques temps pour sortir de mon lit avant de suivre ma mere dans notre petite cuisine au rez-de-chaussée.
En passant devant la chambre de ma demi-soeur, Clémence, j'en profite pour la réveiller. Je ne veux pas qu'elle rate mon départ.
Dans un peu moins d'une heure, je serais a l'aéroport, assise près des portes d'embarquement, attendant l'Airbus qui devra m'emmener au Etats-Unis. Puis dans onze heures environs, je serais loin de la France, loin de Paname, loin de maman, de Clémence, de Lorena, ma meilleure amie. Loin des bords de seine et loin d'une grande partie des gens que j'aime.

....

- Jade ? Pas trop stressée ?

Je me retourne et j'aperçois ma demi soeur, qui m'adresse un petit sourire triste du haut de son mètre quarante.
Clémence possède les yeux de ma mère, et la bouche de son père, Erik. La seule chose que je m'explique pas sont ses longs cheveux roux. Je n'ai jamais compris de qui elle tenait sa chevelure de feu.

- Non. Ça va. Je suis contente de revoir mon père. Thomas et Ivy m'ont beaucoup manqué aussi. Papa m'a inscrite dans le lycée où mon frère étudiait, alors même si je n'ai pas encore d'amis là-bas, j'espère m'integrer assez vite.

Une voix féminine dotée d'un fort accent retentit dans les haut-parleurs, m'obligeant a mettre fin a la conversation.

Votre attention s'il vous plait, les passagers du vol "Airbus A2137" sont priés de se rendre près du quai d'embarquement 21.

Clémence me regarde toujours avec son petit sourire triste. Je vis avec elle depuis sa naissance, elle va beaucoup me manquer, je n'en doute pas.
J'ouvre mes bras et elle vient loger sont nez au creux de mon cou.

- Au revoir, Jade.

Je ferme mes yeux afin d'empêcher une larme de s'échapper. Je sais pertinemment que la où je me rend, la vie sera forcément différente d'ici. Je sers ma mere dans mes bras ma mère a son tour et j'embrasse Erik sur la joue.

- Au revoir, Clémence.

Dernier appel pour les passagers du vol "Airbus A2137" !

Je tire sur mon chemisier et réajuste mon colle, avant de me diriger vers les grandes portes transparentes du quai 21.
L'hôtesse vérifie une énièmes fois mon identité, avant d'appuyé l'encre du visa sur l'une des pages de mon passeport. Celui si restera seul, car il n'y aura aucune possibilité de retour cette fois si.
Je me retourne une dernière fois et j'aperçois la mine triste de ceux que l'on pourrait appeler "ma famille", avant de franchir les portes sans plus un seul regard vers l'arrière.

Aurevoir, douce France...

🔜 CHAPTER ONE

Le chauffeur du taxi s'engage sur une route cahoteuse et me cogne la tête contre la portière de la voiture.
Je suis peu habitué au calme plat de mon téléphone. Pas un seul bruit ne s'échappe du petit appareil dernier cri. Je n'ai pas encore le forfait américain, je ne capte absolument rien.
Je le sors de ma poche afin de regarder l'heure.
7:00am.
Je ne suis jamais venu ici. Pourtant, petite, j'avais déjà rendu visite à mon père. Mes parents avaient divorcés peu après la naissance de ma soeur, je ne me souviens pas vraiment les avoirs connus ensembles. Mon père m'avait prévenu qu il avait déménagé, mais sa nouvelle maison, plus si nouvelle que ça d'ailleurs, elle ne sera nouvelle que pour moi, me semble encore plus loin de l'aéroport que celle dont je me souviens.
Un panneau de civilisation me confirme que la distance c'est belle est bien creusée entre mon père et l'aéroport, quand les lumières de l'aube me font voir le mot "California", écrit en grand sur le bord de l'autoroute.
La dernière fois que je l'ai vu, il habitait Dalas, au Texas.
Mais pour des raisons de sécurité, il était préférable que je ne change pas mes habitudes, bien qu'elles soient minimes, et que je ne change pas d'aéroport.

JADE LONGCHAMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant