En rêve, tes lèvres allègrement me dévorent
La passion dans tes yeux verts enivre mon corps
Ô jeunesse, promesse de milles et unes premières fois
Que j'aime le feu nouveau que tu allumes en moi.
Nos corps ne font qu'un mais je ne puis m'enlacer
J'aime que tu m'aimes, plus encore me sentir aimée
Jouant celui qui, de moi, ne peut se passer
Que j'aime alors, dans tes pupilles, mon reflet.
J'ai trouvé en toi mes failles et failli pleurer
En comprenant que toi et moi étions les mêmes
Derrière le miroir brisé, une autre âme en peine
Que j'aime tes carences et ta fragilité.
J'ai entendu tes idées et toi les miennes
Mais ne pouvant nous comprendre, un conflit est né
Un temps, je voulais que nous soyons les mêmes
Je réalise maintenant : j'aime mon unicité.
J'empreinte les chemins tortueux de ta mémoire
La machinerie de ton être se dévoile sans fard
Un chef d'œuvre de complexité m'est révélé
Je réalise enfin : j'aime ton unicité.
Nos pensées s'entremêlent, des connexions se créent
Une symbiose entre nos individualités
Une perfection de la nature qu'envie tout Homme
Ô ensemble, j'aime tant ce que chacun nous sommes.
Je vois en toi où la pénombre s'est éclairée
Et ne puis plus garder ton cœur, ta liberté
Ton esprit est volatile, ton corps altérable
Mais nous nous sommes reconnus et j'aime ton âme.
À François