chapitre I

159 18 8
                                    

-Tunie, qu'est-ce que tu fabriques ? Dépêche-toi ! hurla une jolie fillette rousse.

Agacée, elle passa la tête dans la cage d'escalier, et ne voyant pas sa sœur paraître, elle monta l' escalier quatre à quatre et, après une brève cavalcade dans le couloir, elle passa la tête par entrebâillement de la porte de la chambre de Pétunia, toute en fanfreluches roses et en dentelle, où une petite fille à peine plus grande qu'elle lisait un roman à l'eau de rose, un sourire niais aux lèvres. La petite fille lui lança un regard courroucé que contredisait son demi-sourire.

-Allez, dépêche-toi ! Ca fait presque une demi-heure que je t'attends !

-N'importe quoi, ça fait à peine cinq minutes !

-Demande à maman si tu ne me crois pas !

-Tu es sa préférée, elle te donnera raison quoi qu'il se passe !

-Arrête avec cette histoire, et viens !

-Non !

-Qu'est-ce que tu peux être embêtante !

-Si je suis si embêtante que ça, tu n'as qu'à y aller toute seule à ton fichu parc !


Le visage de Lily se renfrogna, sa lèvre inférieure se mit à trembler et ses yeux s'embuèrent de larmes, qui roulèrent allègrement sur ses joues rondes. La petite fille les écrasa rageusement et sortit en courant de la chambre de sa sœur, qui, stupéfaite de la réaction de sa petite sœur, tenta de la rattraper, son livre toujours à la main. Une fois dans la rue,elle courut à perdre haleine derrière Lily, tout en tentant de se justifier.

-Reviens! Ce n'est pas de ma faute si tu ne peux pas attendre deux minutes que je me prépare ! Tu n'es qu'un bébé capricieux, finit -t-elle par conclure, voyant que sa sœur ne faisait pas mine de s'arrêter, et prenait le tournant à droite.

-Lily, non ! Pas par l'impasse duTisseur, dit-elle d'un ton effrayé. 

Puis, voyant que sa soeur ne l'écoutait pas, elle abandonna et se réfugia sous le porche de sa maison, trop effrayée pour la suivre dans une rue si mal famée. Lily continua sa course jusqu'à ce qu'un grande haie mal taillée l'arrête, car comme son nom l'indique, l'impasse du Tisseur était une impasse. Mais Lily écarta d'un geste rageur les feuilles piquantes qui s'écartèrent d'elles même, comme effrayées par la colère de la petite fille. Lily se remit à courir sans se rendre compte de se qui venait de se passer, et finit par se retrouver dans un terrain de jeu qui se situait au beau milieu d'un clairière. Trop en colère pour jouer à la balançoire comme si de rien n'était, Lily se dirigea vers le groupement d'arbres tordues qu' un petit garçon au cheveux gras, qui à ce moment même observait Lily depuis les basses branches d'un saule, se plaisait à appeler forêt.

Voilà pour ce premier chapitre, si vous avez des retours à me faire, n'hésitez pas, et merci beaucoup de m'avoir lue. bisous !!!!

Lily et PétuniaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant