Chapitre 29: Erreur

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Après ces longues minutes de marche dans ses eaux douteuses. Les enfants arrivèrent dans la grande salle qu'ils avaient déjà exploré. La montagne de déchets y trônait toujours. Les corps d'enfants, eux, avaient disparu. Seul leurs âmes flottaient ici. Un faux silence régnait dans ces égouts. Bill s'avança en quête de trouver le clown.

- Pourquoi vous jetez vous dans ma gueules bandes de vauriens

La voix grinçante du clown s'était élevée de part et d'autre de la salle. Se rabattant sur les adolescents tel une ombre menaçante. Les enfermant dans une obscurité inviolable. Les mauvais pressentiments de Bill se fondèrent en lui. Il allait crier au autre de courir. De retourner en arrière. De sauver leurs peaux. Il savait que quelque chose allait mal se passer. Il était trop tard. Il leurs faisait face, son sourire mauvais sur le visage. Eclairé par la clarté de la lune dont les faisceaux de lumières trouvaient leurs chemin jusqu'au égout.

C'est surement là que tout le monde voulaient être, sur la lune. Sans réellement le penser, sans oser, car ce serait considéré comme une pensée d'abandon, mais ce n'étaient que des enfants, encore innocents. Aucun d'entre eux n'avait voulu de ça, aucun. Ils étaient terrifiés, tremblant de froid. La fraicheur de la nuit se baladait sur leurs peaux dénudés les faisant frissonnés. Les poils se dressèrent sur leurs épidermes fragiles. Le sentiment de peur c'était logé en eux.

L'être luciférien les regardait de ses yeux brillants. Pas même besoin de faire un seul mouvement qu'il les effrayait. Le clown se sentait fier de procurer cet effet. Il créait la panique, la peur, cette douce émotions.

Lorsqu'on y pense la peur est l'une des meilleurs émotions. Elle nous fait douter comme relever des défis. Nous menant à faire des choses que l'on aurait jamais penser réussir. On veut toujours chasser la peur de notre esprit. La faire quitter notre corps à tout jamais. Mais sachez que si la peur venait à disparaître de votre esprit, plus rien, plus aucun sentiment ne fera s'agiter votre coeur comme elle le fait si bien. Plus rien n'animera votre vie. Plus rien ne vous poussera à faire de ces folles choses. Au fond on aime la peur.

- Alors que faites vous là, commença Pennywise en riant, j'imagine que vous venez venger votre chère amie

- Ferme ta gu-

- Je ne voulais pas être là

Tout le monde se retourna. Ces mots venaient du garçon à lunette. Il était resté à l'arrière. Ses émotions se bousculaient tellement dans sa tête qu'elles étaient indéchiffrable. Cependant on pouvait y voir une once de peur, accompagnée de douleur, une profonde douleur. Il s'avança doucement décroisant ses bras. Il se mit face à Stan le fixant à travers les deux bouts de verres posés sur son nez. Il souffla lentement. La tension monta doucement dans l'air, remplaçant la terreur. Le juif crispa sa mâchoire attendant de savoir ce que son ami allait encore lui dire. Mais Bill l'avait sentit, Shaïna l'avait sentit, Eddie l'avait sentit, Ben l'avait sentit, Mike l'avait sentit. Le mauvais pressentiment. L'odeur étouffante des mauvais actes, des mauvaises décisions. Quelque chose s'apprêtait à arriver.

Etrangement le clown ne faisait rien. Observant le spectacle tel un enfant au cirque. Tapant dans ses mains désignant son excitation. Il avait un  sourire immense plaqué sur le visage.

Le silence fut coupé par Richie. Sa voix tremblait, il retenait ses sanglots et les cachait derrière sa colère.

- C'est vrai après tout, Luna on ne la connaissait pas tant que ça, et maintenant on risque sa vie pour elle

Ça la revanche [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant