Inévitable

Le départ

- Tu vas recommencer à m'emmerder avec ça ?!

Cela faisait maintenant plusieurs semaines que Damien parlait de se rendre à New York mais je n'avais jamais prise ses paroles au sérieux...

Il ne voulait absolument pas qu'il parte. Et maintenant, son meilleur ami lui annonçait que son avion décollait dans une heure et qu'il ne comptait pas changer ses plans.

- T'emmerder ? Je veux juste que mon meilleur ami comprenne que sa place est ici à Paris !
- Et pourquoi ça ? On joue quand même presque jamais l'un à côté de l'autre. Je te donnerais des nouvelles, c'est évident.
- C'est pas ça le problème !

Laink essaya de se calmer pour faire comprendre son point de vue à son ami. Mais les mots n'arrivaient pas à sortir...

- Ben alors Thomas, t'as perdu ta langue ?
- Juste ferme-la et annule ton vol !
- Non Thomas.

Son ami ne criait plus et avait prononcé cette dernière phrase de manière si sérieuse. Allait-il vraiment partir ?

- C'est New York ou moi !
- T'es énervé et je le comprends très bien alors lorsque j'aurais atterri, on parlera tranquillement comme deux personnes civilisées et non comme deux gamins. Au revoir Thomas.

Damien prit sa valise et sortit de l'appartement. Lorsque la porte claqua, Laink avait l'impression qu'on l'avait poignardé en plein coeur... Il reviendra, ce n'est qu'une simple dispute... se disait le bouclé.

Plus les minutes passaient, plus Thomas perdait espoir. Son ami ne revenait toujours pas. Qui sait à l'heure qu'il est tu prend ton billet en espérant que je vienne tant empêcher. N'y pense même pas, je ne craquerais pas le premier. Mais il mourrait d'envie de s'y rendre. L'aéroport était cependant trop loin de son domicile et il n'avait plus le temps. Il regarda son téléphone en vain, l'homme qui occupait toutes ses pensées n'avait envoyé aucun message.

Pourquoi tenait-il tant à aller là-bas ? Il ne lui avait même pas posé la question. Il aurait juste voulu que tout reste comme avant. Que tu restes à jamais à moi et rien qu'à moi... Le bouclé s'en voulait d'un tel égoïsme mais c'était la vérité. Il aimait l'homme aux cheveux bruns. Combien de fois n'avait-il pas fantasmer rien qu'en le regardant ? Combien de fois n'avait-il pas contempler ses magnifiques yeux bleus ?

Combien de temps arriverais-je à tenir sans toi ?

Le soir, il alluma la télé et mit les infos. L'avion en direction de New York avait craché et il n'y avait aucun survivant...