Emprisonné

2K 158 49
                                    

Je me réveillai dans le canapé et n'entendis pas Terra. Je me dirigeai vers sa chambre et l'ouvris. Il dormait profondément. Son réveil indiquait 8h10.

Il ne se réveillera pas avant 10h à mon avis.

Je sortis de sa chambre et commençai à réfléchir à un moyen de garder Terra dans l'appartement. Je ne pouvais pas fermer la porte d'entrée à clé car il en avait une lui aussi et je ne savais absolument pas où elle se trouvait. Les autres pièces n'en possédaient aucune. La salle de bain avait un verrou mais Damien n'aurait aucun mal à me pousser et à sortir de force.

Je repensais aux randonnées que je faisais avec mon père. Parfois, ne voyant pas le temps passé, nous nous improvisons un endroit pour dormir.

C'est pour ça que dans nos sacs, nous prenons toujours des cordes.

Je me rendis dans ma chambre et sortis mon sac de randonnée de mon placard. Les cordes étaient toujours là. Je les pris et me dirigeai dans la chambre de Damien. Il était toujours endormi, si bien que je n'eus aucun mal à lui attacher le premier poignet au coin de son lit. J'allais m'occuper de l'autre mais Terra me regarda les yeux grands ouverts et visiblement énervé. Je pris vite sa main libre et essaya de l'attacher, elle aussi. Je sentais très bien qu'il luttait mais je finis par réussir.

- Libère-moi tout de suite !
- Je ne peux pas...
- Arrête tes conneries !
- C'est le seul moyen...
- Qu'est ce que tu racontes ? Parle moi bon sang !

Je sortis de la pièce et rejoignis le salon.

J'entendis Damien gigotait dans tous les sens pour se libérer.

Arrête...

Il hurla.

- Thomas !

Son téléphone sonna et indiquait un prénom que je ne connaissais pas.

Mathilde...

Il s'agissait sûrement de son amie d'enfance. Les appels se firent de plus en plus fréquent et commençaient à me rendre fou.

Arrêtez...

Plus d'appel, plus de bruit... À part mes sanglots. Je faisais souffrir la personne que j'aimais et je détestais ça.

Te faire souffrir à toujours était mon plus grand fantasme mais pas comme ça...

- Pardonne-moi Damien...

Ayant retrouvé mes esprits, je décidai de cuisiner pour me changer les idées et surtout nourrir mon prisonnier... Ne sachant pas faire grand chose, je lui prépara des croque-monsieur.

" Ils sont toujours meilleurs quand c'est toi qui les prépares ! "

Oh Damien...

Après un moment, je finis de nettoyer les plaques que j'avais utiliser pour faire le plat. J'apportai l'assiette à mon ami mais ayant les mains attachées je décidai de lui tendre la tartine grillée. Il se contenta de croquer dedans violemment et me regarda les yeux remplis de haine.

- Ne me regarde pas comme ça...
- Te regarder comment ?
- Ne le fait pas !

Je déposai ma main libre sur ses yeux.

- Pourquoi tu fais ça ?
- Tu ne me croirai pas...
- Je suis ton meilleur ami !
- L'amitié n'a rien avoir là-dedans.
- Thomas... Déssèrent au moins mes liens.

Je remarquai que ses poignets étaient rouges. Je désserrai un peu ces liens et il sembla soulagé.

Je voulais tellement l'embrasser. Mais il ne ressentais pas la même chose. Je finis de le nourrir et déposa l'assiette sur sa table de nuit.

On frappa à la porte d'entrée.

Je ne bougeais pas d'un poil.

Les coups se firent plus fréquents.

Je ne bougeais toujours pas.

La personne s'impatienta et ouvrit la porte d'elle même.

Elle s'approcha et alla vers le salon avant de se retourner vers la chambre que j'avais malheureusement laissé
ouverte.

Je vis une jeune femme aux long cheveux bruns et aux yeux marrons. Son style vestimentaire ressemblait beaucoup à celui de Damien.

- Mais t'es un malade !

Elle me poussa du lit et libéra Terracid.

Ses poignets étaient effectivement rouges. La jeune femme semblait paniqué et ne me lança même pas un regard. Toute son attention était porté à Terra.

- Ça va Terra ?

Terra ? Je croyais être le seul à l'appeller ainsi. Même Hugo n'est pas aussi familier.

- Ouais, t'en fais pas. N'en veux pas à Thomas, il semble préoccupé.
- T'attacher à un lit n'est pas normal quand même.
- Il a ses raisons. Crois-moi j'ai pensé la même chose que toi mais... Je le connais depuis 10 ans, il n'aurait jamais fait ça sans raison.
- Je préfère qu'on s'en aille...
- Oui...

Damien me regarda et quitta la chambre en compagnie de la jeune femme. Ils sortirent de l'appartement me laissant seul.

Comment suis-je censé faire...

Ça avait presque fonctionner...

Je réessayerai...

Encore et encore...

Jusqu'à ce qu'il y ai un survivant.

"Il a ses raisons. Crois-moi j'ai pensé la même chose que toi mais... Je le connais depuis 10 ans, il n'aurait jamais fait ça sans raison. "

- Me connais-tu vraiment...

Inévitable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant