Inévitable

Première tentative

- Thomas ?
- Laisse-moi...
- Tu m'en veux encore ?

Si tu savais Terra...

- Je ne part pas pour toujours, tu sais.

Reprenons tout depuis le début...

- Pourquoi tiens-tu tant à aller là-bas ?
- Ah oui, c'est vrai. J'avais oublié qu'avec toutes nos disputes, je n'ai jamais eu le l'occasion de te le dire.

Seulement quelques mots en plus...

- Pourquoi tu ne me l'as jamais présenté ?
- Je ne sais pas... Peut être que je voulais éviter le choc des cultures. Vous vous ressemblez beaucoup mais il y a des choses que je ne peux dire qu'à l'un et inversement.
- Comme quoi ?
- Je vais pas parler de mes relations sexuelles avec elle par exemple.

Futilité...

- Elle habite où ?
- Elle a déménagé récemment dans le centre de Paris.

L'adresse, imbécile...

- Tu es déjà allé chez elle ?
- Une fois ou deux. Pourquoi tu me poses toutes ces questions.
- Pour aller la voir quand elle dort.

Il me regarda un peu inquiet, puis, se mit à rire.

- T'es vraiment trop con...
- Tu me files son numéro ?
- Hé ! Laisse-la tranquille !

Merde... Point sensible.

- Je veux juste faire connaissance, elle se barre avec mon meilleur pote. J'ai le droit de la connaître.
- T'as gagné... Pas de canular, hein ?

Je ne répondis pas et ajouta son numéro à mon répertoire. Damien se dirigea vers la salle de bain pour aller prendre une douche. J'en profitai pour appeler le numéro de la femme responsable de toute cette histoire.

- Allo ?
- Oui bonjour mademoiselle, je suis employé dans votre banque et je viens de constater que votre adresse n'est pas dans votre dossier.
- Ah bon, vous êtes sûr ?

Je fus surpris qu'elle ne se méfier pas mais je me dis rapidement qu'elle ne devait pas être dans l'annuaire et que sûrement peu de personne avait son numéro. Des gens à qui elle faisait confiance.

- Oui, il est là sous mes yeux. Je suis vraiment désolé, mes collègues ont du oublier.
- Non, j'aurais pu avoir des problèmes si vous ne m'aviez pas prévenu. Vous avez de quoi noter ?
- Attendez trente secondes s'il vous plaît.
- Aucun problème, prenez votre temps.

Je cherchais d'espérémment un crayon et une feuille. Je me rendis dans ma chambre et vis de quoi j'avais besoin sur mon bureau.

- Je vous écoute.

Elle donna son adresse avec une voix étonnamment douce. Elle avait l'air très sympathique.

"C'est juste une amie d'enfance alors ne me casse pas les pieds avec ça, d'accord ? "

- Merci beaucoup mademoiselle, passait une bonne journée.
- Pareillement au revoir.

Je raccrochai ne remarquant même pas que Terra était à côté de moi. Il n'avait qu'une simple serviette entourée autour de sa taille. C'était insoutenable... Je voulais me jeter sur lui, le mordre au cou, lui enlever sa serviette qui tenait à peine. Mais je ne pouvais

" Il parlait de quoi ton cauchemar pour que tu sois aussi collant ? "

- Tu parlais à qui ?
- À Maxime, il veut qu'on fasse une vidéo ensemble.
- Juste lui et toi ?
- Ben oui, tu pars ce soir...

Je m'en voulu de l'avoir dit d'une manière aussi sèche. Mais il ne releva pas.

- Tu veux une bière ?
- Non, non merci...
- Comme tu voudras.

Le reste de la journée fut pareil. Des dialogues à peine plus long que trois phrases et qui n'avait aucune importance. Je me retenais de le regarder bouger un peu partout dans l'appartement pour vérifier qu'il avait tout.

Je n'y arriverai pas aujourd'hui... Tout ce qui me passe par la tête, c'est son corps nu. Elle m'a rendu jaloux. Elle vit sans cesse ses derniers instants avec Damien. Mais... Il m'appartient...

- J'y vais Thomas.

Il s'apprêta à ouvrir la porte mais je déposa ma main sur la sienne la refermant aussitôt. Il avait maintenant le dos collé à la porte, sa main prisonnière sous la mienne. Je plaça mon autre juste à côté de son bras.

- Qu'est ce que tu fais Thomas ?
- Laisse-moi faire...

Je retirai ma main situé près de son bras et la descendit jusqu'à son pantalon. Je déboutonnai ce dernier et commença à me baisser lentement. Il comprit tout de suite mes attentions et me poussa. Je finis le cul par terre, regardant la panique qui gagna le visage de l'homme que j'aimais.

- On... On en reparlera plus tard...

Il sortit précipitamment de l'appartement me laissant seul.

Quel imbécile je fais... Mais je voulais en avoir le coeur net.

Je devrai réessayer demain...

Je devrai ignorer mes sentiments...

Je devrai t'enfermer pour te protéger...

T'enfermer ?

J'avais un plan.