ALVEO 1 - La Vallée Des Passeurs (arrêtée)

2- Aller Simple Pour La Ruche

La ville de Boston était autrefois une ville magnifique. Aujourd'hui, elle n'était plus qu'une ruine avec une muraille, une quarantaine d'immeubles et presque une cinquantaine de bidonvilles et une vingtaine de tours de guet.
Les cinq derniers gratte-ciels encore debout étaient les propriétés de la République et servait de laboratoire à ESDASAN (Experimental Scientist Department Against Santos And Neema)*.

Dans un de ces grattes-ciel, une vingtaine de jeunes gens étaient enfermés. Des mutants aussi appelés passeurs ou immunes.
Ils avaient développé une immunité à Santos et Neema. Parfois, ils avaient des mutations plus poussées : quelques écailles sur les joues, des griffes à la place des ongles, de grandes oreilles pointues, des queues, des mains palmées, des cheveux naturellement verts, des yeux étranges avec des pupilles verticales tels des lézards ou des chats...Et pleins d'autres.

Les jeunes gens avec des malformations trop "laides" telles qu'un troisième œil, huit doigts à chaque mains ou encore une dentition essentiellement composée de crocs et de dents pointues étaient tués. Quel avenir pour eux ? Et pour leurs futurs rejetons si ils peuvent en avoir ? On ne veut quand même pas d'une future humanité difforme ? Non. Bien sûr que non. Ils ne doivent pas vivre. Ils ne le méritent pas. Et tant pis si malgré leurs malformations ils sont en bonnes santé et ont encore plein d'années de vie devant eux.
On les tues.

Siannaë Lowry fait parties de ces vingt jeunes gens. Elle est d'ailleurs peut-être la seule qui est à peu près consciente de ce qui va leur arriver.

La jeune brune n'est pas une mutante trop difforme. Elle a juste des yeux de chats jaunes et des oreilles pointues.
Elle aime bien ses mutations mêmes si elles lui ont value beaucoup de moqueries quand elle était petite.
Mais le reste est normal. Elle a une peau très blanche et même laiteuse. Elle a des cheveux chatains foncés bouclés qui lui arrive à la moitié du dos. Elle n'est pas très grande. Elle fait un mètre cinquante-neuf à tout casser. Son visage est petit et ovale et elle des lèvres fines et délicates. Son nez est petit est retroussé et elle a un petit grain de beauté sur la joue gauche et un petit aussi dessus de sa lèvre supérieur du côté droit.
Elle est fine.

Même si dans la société dans laquelle elle a grandit ont a pas le luxe de se préoccuper de son apparence physique, si on lui demandait quels sont ses complexes, la jeune répondrai sans hésitation ses lèvres qu'elle aurait aimé avoir pulpeuses, ses fesses qu'elle trouve trop plates et ses cuisses trop grosses. Pourtant elle est jolie. Elle n'est pas magnifique mais elle est jolie. L'être humain n'est jamais satisfait. Il veut toujours ce qu'il n'a pas.

Cette fille sait que bientôt, elle va se retrouver dans une Ruche. Enfin...les autres jeunes aussi le savent. Mais ils ne savent pas vraiment ce qu'est une Ruche contrairement à la fille aux yeux de chats.

Celle-ci se trouve dans sa cellule de fer blindée avec pour seuls meuble une commode où sont rangés ses vêtements, un lit peu confortable, un lavabo, un cabinet et un miroir.
Elle est allongée sur sont lit et regarde le miroir sur le mur d'en face. Elle est trop loin pour voir sont reflets mais de toutes façons elle ne le fixe par pour ça. Elle le fixe car il est incassable. Elle a jeté des milliers de choses dessus, lui a donné des coups avec plusieurs objets et l'a déjà frappé plusieurs fois avec ses poings pour se faire une arme avec les débris mais impossible à casser. Elle s'est juste fracturées deux phalanges mais n'a même pas réussi à le fissurer.

Elle se lève du lit et prend son sac près du lit. Elle met treize tenues de toutes saisons et des produits d'hygiènes. Elle met même sa trousse à maquillage qu'elle a gardé depuis qu'elle s'est enfuie de son camp de mafieux. Bien entendu, c'est du maquillage qu'elle a volé et qu'elle a depuis plus d'un an. Cette trousse fait partie avec le collier de sa mère, l'alliance de son père , la photo de sa famille et ses trois livres favoris, de ses seuls effets personnels.
D'ailleurs, elle les mets tous dans son sac.